L’histoire débute en plein cœur du cimetière d’Espelette, joli petit village niché entre les montagnes basques, où trône un monument architectural Art déco laissé à l’abandon.
Après une décennie à le présenter aux touristes visiteurs, Jérôme Zapata, guide-conférencier passionné par le Pays basque et son architecture, décide de remuer ciel et terre pour redonner toute sa splendeur à ce mausolée signé Benjamin Gomez et arborant une dalle rose sur laquelle se lit « À ma fille douce et jolie, elle fut une petite rose sans épine. »
Cette fille, c’est Agnès Souret, la première Miss France, élue « plus belle femme de France » en 1920. Née à Bayonne en 1902 d’un père inconnu, elle passe ses premières années avec sa grand-mère, à Espelette, avant de suivre sa mère sur les planches des tournées. La jeune basquaise voit sa vie basculer du jour au lendemain, le 10 mai 1920. Courtisée de toute part après son sacre, elle devient la tête d’affiche des Folies-Bergères, fait la Une des magazines, pose pour de nombreuses marques et va même jusqu’à tourner dans de nombreux films.
Mais, ce rêve devenu réalité tourne au cauchemar lorsque la reine de beauté de l’époque contracte une péritonite foudroyante.
Saisi par ce destin tragique, Jérôme Zapata se passionne pour cette jeune femme. Il puise dans les archives, enquête auprès des espelettards et grâce à un « trésor » conservé par une habitante, ressort une iconographie exceptionnelle composée de photos, articles de presse, lettres, scénarios de film…
Après le succès de la rénovation de la tombe inaugurée en juin 2024 et initiée grâce à sa mobilisation sans faille, il publie aujourd’hui l’unique biographie d’Agnès Souret et rend ainsi toute sa gloire à la première reine de beauté de l’hexagone.
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