Après avoir partagé pendant plus de 20 ans la scène parisienne avec des grands noms de la musique Latine tels que Ernesto Tito Puentes ou Azuquita y su Melao, Manuel Anoyvega Mora nous offre son premier album en leader Cuba Cuba.
Cet album est l’aboutissement de de son parcours professionnel débuté il y a plus de 40 ans dans son Cuba natal. L’amour et l’implication sont les premières de ses forces.
Amour tout d’abord pour ses origines, Cuba mais plus particulièrement Matanzas, sa ville de naissance d’où il puise son inspiration et à laquelle il voue une véritable admiration en faisant appel aux rythmes et harmonies locaux tels que le danzón et le guaguancó.
Le piano de Manuel, c’est un pont qui nous emmène d’un monde à l’autre sans que l’on se rende compte de quand on a franchi une frontière et sans savoir si on l’a totalement franchie. L’on retrouve alors à la fois la musique cubaine endiablée d’un Chucho Valdés avec le swing d’un Art Tatum, le groove d’un Herbie Hancock et la fantaisie d’un Claude Debussy.
Pour son premier album sous son nom, Manuel a aussi mis en avant ceux qui lui sont précieux à savoir les amis, compatriotes et partenaires de scène de toujours que sont les Cubains Abraham Mansfarroll Rodriguez et Inor Sotolongo, respectivement à la batterie et aux percussions, mais aussi les Français Guillaume Naturel et Pierre Guillemant, au saxophone et à la basse. Là encore, Manuel est le pont qui traverse l’Atlantique et unit son Cuba natal à sa France d’adoption pour former un groupe dont le talent n’a d’égal que la générosité au service d’une musique qui touche et qui parle à chacun au plus profond de son être.
A cette sensibilité s’ajoute le sens du placement d’un Duke Ellington dont les interventions ponctuent les percussions de ses compatriotes et acolytes de longue date, MM. Abraham Mansfarroll Rodriguez et Inor Sotolongo. Se crée alors un swing hors du commun, une alchimie toute particulière constamment ravivée par le saxophone feutré de Guillaume Naturel et la basse envoûtante de Pierre Guillemant, deux autres compagnons de route de Manuel.
A eux tous ils créent une oeuvre nouvelle, complexe mais néanmoins touchante, un condensé qui par son universalité touchera et surprendra le plus averti des salseros comme celui qui se retrouve dans le piano de Debussy ou le sax de Lester Young.
En concert le 29/11 à Paris au Studio de l’Ermitage
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