Michael Schumacher
Michael Schumacher (prononcé en allemand [ˈmɪçaʔeːl ˈʃuːmaxɐ ] Écouter), né le 3 janvier 1969 à Hürth-Hermülheim, près de Cologne en Allemagne, est un pilote automobile allemand, surnommé « Schumi » par ses fans ou parfois par les journalistes. Avec sept titres de champion du monde de Formule 1 et 91 victoires en Grand Prix de Formule 1, il possède le plus beau palmarès de ce sport. À ce jour, Michael Schumacher détient la plupart des records de la Formule 1 à l’exception des records de précocité.
Après un apprentissage en karting, dans des formules monoplaces, ainsi que dans le championnat du monde des voitures de sport, Michael Schumacher débute sa carrière en Formule 1 lors de l’année 1991, en tant que remplaçant au pied levé de Bertrand Gachot, dans la jeune écurie Jordan, peu avant le Grand Prix de Belgique à Spa-Francorchamps. Dès le Grand Prix suivant, il est recruté par l’écurie Benetton Formula, avec laquelle il conquiert ses deux premiers titres de champion du monde en 1994 et 1995.
En 1996, il rejoint la Scuderia Ferrari qu’il contribue à relancer après une longue période d’insuccès, signant au volant des F1 de Maranello 72 de ses 91 victoires, lui apportant cinq titres mondiaux des pilotes consécutifs (de 2000 à 2004) et contribuant directement à l’obtention de six titres constructeurs.
À partir de 1997, il a comme adversaire en piste son frère Ralf, de six ans son cadet. Les deux frères n’ont jamais couru au sein de la même écurie. Ils constituent l’unique cas en Formule 1 de deux frères ayant gagné des Grands Prix.
Il prend une première fois sa retraite à l’issue de la saison 2006. Son dernier Grand Prix, au Brésil le 22 octobre 2006, malgré une défaite au championnat du monde face à Fernando Alonso, est marqué par une spectaculaire remontée de la dernière à la 4e place, ponctuée par une douzaine de dépassements dont le dernier sur Kimi Räikkönen, démontrant qu’il quitte la compétition en pleine possession de ses moyens.
De 2007 à 2009, il officie toujours à la Scuderia comme consultant et il reprend parfois le volant dans le cadre d’essais privés. Après un retour avorté en août 2009 à la suite d’un accident de moto et des douleurs au cou, Schumacher est de retour en Formule 1 en 2010 chez Mercedes Grand Prix. Il y effectue trois saisons sans obtenir de nouvelle victoire. Le 4 octobre 2012, il annonce officiellement la fin de sa carrière en Formule 1 à l’âge de 43 ans1.
Le 29 décembre 2013 à Méribel, Michael Schumacher est victime d’un traumatisme crânien avec coma lors d’un accident de ski.
Sommaire
- 1 Biographie
- 1.1 L’ascension vers la Formule 1
- 1.2 1992-1993 : débuts prometteurs en Formule 1
- 1.3 1994-1995 : double champion du monde avec Benetton
- 1.4 1996-1999 : pari osé chez Ferrari
- 1.5 2000-2004 : le règne sans partage du « Baron Rouge »
- 1.6 2005-2006 : une année difficile avant le retour à la compétitivité
- 1.7 2007-2009 : l’entre-deux carrières
- 1.8 2010 : retour difficile en Formule 1 avec Mercedes
- 1.9 2011 : deuxième saison chez Mercedes
- 1.10 2012 : dernière saison en Formule 1 chez Mercedes
- 1.11 2013 : accident de ski
- 2 Polémiques et incidents
- 3 Carrière avant et après la Formule 1
- 4 Résultats en championnat du monde de Formule 1
- 5 Résultats aux 24 Heures du Mans
- 6 Salaire
- 7 Informations complémentaires
- 8 Parfums
- 9 Jeux vidéo
- 10 Récompenses
- 11 Notes et références
- 12 Annexes
Biographie
L’ascension vers la Formule 1
La Reynard-Volkswagen avec laquelle Schumacher a remporté le Grand Prix de Macao.
Michael Schumacher est né le 3 janvier 1969 à Hürth-Hermülheim en Allemagne dans une famille modeste. Son père, Rolf Schumacher, est maçon. Alors que Michael a quatre ans, il adapte un petit moteur de moto à son kart à pédales. Michael passe son temps à rouler devant chez lui jusqu’au jour où il heurte un lampadaire. Rolf décide alors d’amener régulièrement son fils rouler sur la piste proche de Kerpen. Michael deviendra le plus jeune membre du club de karting de Kerpen-Horrem.
Rolf Schumacher construira le premier « vrai » kart de Michael à l’aide de pièces d’occasion et celui-ci gagne son premier championnat du club à l’âge de six ans. Pour permettre à son fils de courir, Rolf prend un deuxième emploi sur la piste, assurant la location et l’entretien des karts, son épouse Elisabeth travaille à la cafétéria du circuit. Michael, aidé financièrement par des sponsors locaux, passe son temps sur le circuit avec son frère Ralf. En 1983, il obtient sa licence de karting allemande (l’âge minimum requis étant 14 ans à l’époque) et remporte le championnat d’Allemagne junior en 1984 et 1985.
En 1986, il finit troisième du championnat d’Europe de karting et en 1987 il remporte à la fois le championnat d’Allemagne et le championnat d’Europe.
En 1988, il fait ses débuts en monoplace grâce au soutien financier d’un ami de la famille, Jurgen Dilk, et court en Formule Ford 1600 au sein de l’écurie Eufra. Seulement sixième du championnat d’Allemagne, il termine deuxième du championnat d’Europe derrière le Finlandais Mika Salo. Parallèlement, il participe au championnat d’Allemagne de Formule König qu’il remporte avec neuf victoires en dix courses. Repéré par l’ancien pilote Willi Weber, Schumacher obtient en fin d’année un test au volant d’une Formule 3 de l’écurie WTS (pour Weber Trella Stuttgart) et se montre immédiatement plus rapide que le titulaire Joachim Winkelhock. Séduit, Weber l’engage sans lui demander le moindre apport budgétaire. Avec trois victoires, il termine deuxième du championnat d’Allemagne de Formule 3 en 1989 (à égalité de points avec son compatriote Heinz-Harald Frentzen, mais derrière l’Autrichien Karl Wendlinger) et remporte le titre en 1990 avec cinq succès. Il s’impose également en fin de saison de manière controversée dans le prestigieux Grand Prix de Macao F3, son duel avec Mika Häkkinen s’étant soldé par un accrochage en fin de course dans lequel le Finlandais est éliminé.
En parallèle de la Formule 3, Michael Schumacher est recruté en 1990 par l’écurie Sauber–Mercedes qui dispute le championnat du monde des voitures de sport. Aux côtés de stars établies de la discipline tels que Jean-Louis Schlesser, Jochen Mass et Mauro Baldi, Mercedes a en effet décidé de créer un « Junior Team » destiné à former de jeunes pilotes. Outre Michael Schumacher, Mercedes a recruté Heinz-Harald Frentzen et Karl Wendlinger. Les membres du Junior Team se relayent sur un prototype qu’ils partagent avec Jochen Mass. Schumacher dispute quatre courses où il finit deuxième à Dijon et au Nürburgring et remporte en fin d’année la manche de Mexico grâce à la disqualification de la voiture sœur de Schlesser-Baldi.
En 1991, Schumacher, qui a renoncé à tenter sa chance dans le championnat international de Formule 3000, pilote à temps plein pour Mercedes en voitures de sport. Cette fois, il dispose d’un programme pour la saison complète au volant d’une voiture qu’il partage avec Karl Wendlinger. En raison de multiples casses mécaniques sur leur Sauber Mercedes C291, la saison des deux hommes s’avère décevante, une deuxième place à Silverstone constituant le meilleur résultat de l’équipage. Renforcés par Fritz Kreutzpointer, Wendlinger et Schumacher disputent également les 24 Heures du Mans sur la C11 à moteur turbo. Schumacher y brille en réalisant le meilleur tour en course mais à la suite d’une touchette de Wendlinger en début de course puis à des ennuis de boîte de vitesse (Schumacher admettra plus tard que son rythme en course ne correspondait pas à ce que doit être une épreuve d’endurance) l’équipage doit se contenter de la cinquième place finale. Bien que recruté en F1, Schumacher termine son programme de sports-prototypes et conclut même la présence de Mercedes en endurance par une victoire sur le circuit japonais d’Autopolis.
1992-1993 : débuts prometteurs en Formule 1
En 1991, Mercedes cherche à placer ses jeunes protégés en Formule 1, et en priorité Michael Schumacher. Une occasion se présente quelques jours avant le Grand Prix de Belgique lorsque le pilote Belge Bertrand Gachot de l’écurie Jordan est retenu par la justice britannique à la suite d’une altercation avec un chauffeur de taxi londonien. Dès sa prise de contact avec la Jordan, Schumacher impressionne ses ingénieurs, on lui demanda même d’aller « moins vite ». Impression confirmée lors des essais du Grand Prix de Belgique disputé sur le sélectif tracé de Spa-Francorchamps, que Schumacher découvre. Qualifié sur la septième place de la grille devant son expérimenté équipier Andrea de Cesaris, Schumacher n’a pourtant pas l’occasion de se mettre en évidence en course, son embrayage rendant l’âme au bout de quelques hectomètres. Mais, à l’époque, beaucoup de gens disaient qu’il aurait pu gagner à son premier Grand Prix après avoir vu son équipier se battre pour la victoire avec Ayrton Senna. Dans les jours qui suivent, Schumacher défraie la chronique en étant au centre d’un bras de fer juridique entre les équipes Jordan et Benetton pour son engagement. Dès le Grand Prix suivant en Italie, Schumacher se retrouve sous les couleurs de Benetton-Ford, où il confirme le potentiel entrevu lors de son premier Grand Prix. Après de Cesaris, c’est cette fois le triple champion du monde Nelson Piquet, il est vrai démotivé et proche de la retraite, qui fait les frais de la tornade Schumacher.
Dès sa première saison complète en Formule 1 en 1992, Schumacher s’affirme comme l’une des valeurs sûres du peloton. Troisième du championnat du monde (derrière les intouchables pilotes Williams–Renault Nigel Mansell et Riccardo Patrese, mais devant Ayrton Senna), il remporte sa première victoire en Formule 1 à l’occasion du Grand Prix de Belgique, tout juste un an après ses débuts. Confirmation en 1993, avec une deuxième victoire en Grand Prix, au Portugal, et la quatrième place au championnat.
1994-1995 : double champion du monde avec Benetton
Début 1994, eu égard à ses impressionnantes prestations lors des essais hivernaux, Schumacher est présenté comme le principal outsider d’Ayrton Senna au championnat. Le duel tant attendu entre les deux meilleurs pilotes du monde va pourtant tourner court, puisque après les deux premières manches de l’année remportées par Schumacher (grâce à une meilleure gestion des arrêts au stand au Brésil, et à l’accrochage entre Larini et Senna au Japon), Senna trouve la mort alors qu’il menait la course à Imola, lieu de la troisième épreuve de la saison. Face à une opposition clairsemée, Schumacher a alors le champ libre pour filer vers sa première couronne mondiale. C’est sans compter sur les ennuis de Schumacher et de Benetton avec le pouvoir sportif. À Silverstone, Schumacher, bien qu’ayant terminé second, est déclassé pour ne pas avoir obtempéré à une pénalité consécutive à une manœuvre illégale (dépassement) lors du tour de formation. Cela lui vaudra une suspension de deux Grands Prix pour non-respect du drapeau noir. Puis, en Belgique, il est disqualifié (il avait terminé premier), les commissaires ayant constaté une usure excessive de la planche de bois située sous la voiture.
Ces différents avatars permettent à l’inattendu Damon Hill, qui endosse avec courage le rôle de pilote Williams numéro 1 depuis la disparition de Senna, de revenir dans la lutte pour le titre. Schumacher doit ainsi attendre l’ultime course de l’année en Australie pour décrocher le titre mondial, titre qui se jouera sur un accrochage avec Damon Hill. Ce dernier était sur le point de le dépasser et de lui prendre le titre mondial puisque l’Allemand venait de partir à la faute et de heurter un muret de béton. Mais malgré ce final chaotique, Schumacher est, avec huit succès (Brésil, Pacifique, St-Marin, Monaco, Canada, France, Hongrie et Europe) en quatorze courses, l’incontestable pilote de l’année.
En 1995, avec sa Benetton désormais équipée du V10 Renault, Schumacher réédite sa domination sur la Formule 1, avec neuf succès (Brésil, Espagne, Monaco, France, Allemagne, Belgique, Europe, Pacifique et Japon), égalant le record de Nigel Mansell en 1992, et un deuxième titre mondial.
1996-1999 : pari osé chez Ferrari
Michael Schumacher au volant de la Ferrari F310B lors du Grand Prix d’Allemagne 1997.
L’année 1996 est l’année du changement. Il abandonne l’écurie Benetton avec laquelle il vient de conquérir deux titres mondiaux, et arrive avec son n°1 chez Ferrari, une équipe en pleine reconstruction sous l’impulsion du Français Jean Todt. Pari osé, qui mettra quelque temps avant de s’avérer gagnant. Malgré une voiture peu efficace, il parvient à atteindre la troisième place du championnat des pilotes, en remportant trois Grands Prix, une première pour Ferrari depuis la saison 1990. Il gagne ainsi en Espagne sous une pluie battante, au terme d’une domination rappelant les démonstrations des plus grands pilotes de l’histoire, mais aussi en Belgique et surtout en Italie, devant des milliers de tifosi en délire. Ces derniers ont trouvé leur nouvelle idole, et commencent à entrevoir des jours meilleurs pour la Scuderia après les années noires qu’elle vient de traverser.
En 1997, tandis que les progrès de Ferrari se confirment, Schumacher décroche cinq victoires (Monaco, Canada, France, Belgique et Japon) et aborde l’ultime course de la saison avec un point d’avance sur Jacques Villeneuve. Surpris par une attaque de son rival, Schumacher donne un coup de volant en sa direction et provoque un accrochage. Las, ce geste n’a d’autre effet que de provoquer son propre abandon, ainsi qu’une immense polémique sur le comportement anti-sportif du pilote allemand. Villeneuve est sacré et Schumacher est déclassé du championnat, pour conduite antisportive. Il se verra aussi imposer par la FIA de participer à des actions pour la sécurité routière. Schumacher conservera cependant tous ses points et ses victoires acquis lors de cette saison 1997.
En 1998, toujours sur Ferrari, il gagne six Grands Prix (Argentine, Canada, France, Grande-Bretagne, Hongrie et Italie) mais est à nouveau battu au championnat dans l’ultime course de la saison, cette fois par Mika Häkkinen, sur McLaren–Mercedes. En 1999, le duel Häkkinen-Schumacher se poursuit, mais est interrompu par la blessure de Schumacher, victime d’une fracture de la jambe au Grand Prix de Grande-Bretagne à la suite d’une violente sortie due à une rupture mécanique dans le virage de Stowe. Il revient en fin de saison pour essayer, sans succès, de faire gagner le titre pilotes à son coéquipier Eddie Irvine. Malgré une étonnante démonstration de force en Malaisie où il offre la victoire à Irvine, il est impuissant au Japon pour contrer Häkkinen. Avec deux victoires dans la saison (Saint-Marin et Monaco), il termine cinquième du classement pilotes, et contribue au titre de champion constructeurs de la Scuderia Ferrari, le neuvième et le premier depuis 1983.
2000-2004 : le règne sans partage du « Baron Rouge »
GP de France 2002 : Schumacher déborde Räikkönen et décroche la victoire et le titre.
L’année 2000 est celle de la consécration pour le tandem Schumacher-Ferrari. Après un début de saison impérial favorisé par les problèmes de fiabilité rencontré par les McLaren (il remporte les trois premiers Grands Prix en Australie, Brésil, Saint-Marin, puis s’impose en Europe et au Canada) et malgré un passage à vide durant l’été (trois abandons consécutifs notamment) qui permet à Häkkinen de refaire une grande partie de son retard, et même de prendre l’avantage au championnat du monde après le Grand Prix de Hongrie, il est titré après une fin de saison dominatrice puisqu’il gagne les quatre derniers Grands Prix de la saison (Italie, États-Unis, Japon, Malaisie). Michael Schumacher devient le premier pilote depuis Jody Scheckter en 1979 à être titré sur Ferrari. Ce succès est le premier d’une longue série pour l’Allemand.
En 2001, il décroche son quatrième titre après avoir remporté neuf Grands Prix (Australie, Malaisie, Espagne, Monaco, Europe, France, Hongrie, Belgique et Japon), égalant une troisième fois (après 1995 et 2000) le record de Mansell en 1992.
Le scénario se répète en 2002 avec onze victoires (Australie, Brésil, Saint-Marin, Espagne, Autriche, Canada, Grande-Bretagne, France, Allemagne, Belgique et Japon) qui lui permettent d’établir un nouveau record, et un titre acquis dès le GP de France disputé au mois de juillet, grâce à une formidable voiture. Jamais dans l’histoire un pilote n’avait été sacré aussi tôt dans la saison. Cette saison quasi parfaite est cependant entachée par le Grand Prix d’Autriche, durant lequel Barrichello, dominateur durant tout le week-end, est obligé de céder la tête de la course à son coéquipier à proximité de l’arrivée.
En 2003, face à une opposition souvent mieux armée (au cœur de l’été, les Michelin de ses adversaires dominent les Bridgestone de Ferrari), il ne gagne que six courses, et doit attendre le dernier Grand Prix de la saison pour décrocher son sixième titre, le Finlandais Kimi Räikkönen étant resté menaçant jusqu’au bout. Le titre s’est joué au Grand Prix des États-Unis, où Schumi remporta une superbe victoire, sous la pluie, parti de la septième place sur la grille. Ce titre aura un goût triste pour Michael qui, lors du Grand Prix de Saint-Marin, a perdu sa mère Elisabeth, décédée d’une hémorragie. Ce jour-là, il remporta la victoire, son frère Ralf terminant quatrième.
En 2004, Schumacher et la Scuderia reprennent leur domination sur la Formule 1, pour une saison de tous les records. Schumacher s’impose à treize reprises sur dix-huit courses et est sacré champion du monde pour la septième fois.
Fin 2004, il participe à la « Race of Champions » où il s’incline en finale contre Heikki Kovalainen mais remporte son duel tant attendu face au champion français de rallye Sébastien Loeb.
2005-2006 : une année difficile avant le retour à la compétitivité
Michael Schumacher lors d’une séance d’essais du Grand Prix des États-Unis 2005
Michael Schumacher dépasse Kimi Räikkönen dans les derniers tours du Grand Prix du Brésil 2006, son dernier Grand Prix avec la Scuderia Ferrari
L’année 2005 se révèle être une année bien difficile pour Schumacher et la Scuderia Ferrari : au volant d’une voiture décevante, équipée qui plus est de pneus Bridgestone bien peu performants, il ne remporte qu’un seul Grand Prix, celui des États-Unis à Indianapolis, déserté par les pilotes équipés de pneus Michelin (leurs pneus ne permettant pas de concourir dans des conditions de sécurité suffisante). Il termine cependant la saison à une inespérée troisième place au championnat pilote, profitant intelligemment des ennuis de Montoya et Fisichella lors des dernières courses.
En 2006, sa voiture est plus performante, et le samedi 22 avril 2006, en réalisant le meilleur temps des essais qualificatifs lors du Grand Prix de Saint-Marin, Michael Schumacher s’adjuge la soixante-sixième pole position de sa carrière et dépasse donc le record — mythique et paraissant à l’époque inaccessible — du nombre de pole positions (65) détenu jusque-là par le Brésilien Ayrton Senna, qu’il avait égalé lors du Grand Prix de Bahreïn pour l’ouverture de la saison. Il lui aura fallu 238 Grands Prix contre seulement 161 au pilote brésilien pour réaliser cette performance. Cette saison, la lutte pour le titre est acharnée avec le jeune champion du monde espagnol Fernando Alonso. Bien mieux parti que le septuple champion du monde, Alonso mène largement le championnat à mi-saison avec six victoires et neuf podiums. Ferrari et Schumacher se ressaisissent à partir du Grand Prix des États-Unis et réduisent peu à peu leur retard sur les Renault. Le 10 septembre 2006, il annonce sa retraite pour la fin de la saison, après avoir remporté le Grand Prix d’Italie à Monza.
Bien qu’il ait pris la tête du championnat à l’issue du Grand Prix de Chine, alors qu’il ne restait que deux courses à disputer, son abandon lors du Grand Prix du Japon en raison de l’explosion de son moteur et une crevaison dès le début de l’épreuve lors du Grand Prix du Brésil auront eu raison de ses ambitions. Il se retire temporairement sur une quatrième place et la place du vice-champion du monde.
2007-2009 : l’entre-deux carrières
Michael Schumacher dans la F2007 en octobre 2007
Le 29 octobre 2006, Ferrari révèle que Michael Schumacher occupera les fonctions d’assistant de Jean Todt à la direction de la gestion sportive, ce dernier ayant par ailleurs été nommé administrateur délégué de la marque Ferrari. Les nouvelles fonctions du pilote allemand ne doivent pas l’amener à reprendre le volant d’une monoplace, pourtant, les 13 et 14 novembre 2007, la Scuderia Ferrari fait appel à lui pour essayer la F2007 en vue de sa mise au point face au nouveau règlement 2008 interdisant les aides au pilotage. Contre toute attente, il établit le meilleur chrono sur le circuit de Montmelo (Espagne) lors de ces deux journées2.
Il court en moto sans prétendre en faire son occupation principale, parfois sous le nom d’emprunt Marcel Niederhausenet3 et s’occupe également de la carrière de son fils Mick en karting.
Le 29 juillet 2009, Ferrari annonce officiellement le retour à la compétition de Schumacher pour remplacer Felipe Massa, gravement blessé lors d’un accident au Grand Prix de Hongrie4,5. Schumacher a pour mission d’assurer l’intérim dès le Grand Prix d’Europe à Valence, le 21 août 2009, à condition d’obtenir l’agrément des médecins de la FIA.
Le 10 août 2009, Willi Weber, manager du pilote allemand, arrête la mise en production d’articles promotionnels destinés à célébrer le retour de Schumacher en championnat du monde. Weber doute en effet des capacités de son client à reprendre les Grands Prix et craint une répétition de la mésaventure survenue en 1997, lorsqu’il a investi un million d’euros dans le merchandising pour célébrer le premier titre de Michael Schumacher avec Ferrari, titre finalement ravi par Jacques Villeneuve. Weber, par cette décision, indique aux amateurs de Formule 1 que le retour de Schumacher en compétition n’est qu’hypothétique et que le pilote doit se soumettre à des examens médicaux avant de recevoir l’autorisation de piloter une F1 en compétition6.
Le 11 août 2009, après une journée de tests réalisée le 31 juillet au Mugello sur une F2007 et une reprise intense des entraînements, dont deux jours de roulage en kart à Lonato del Garda les 5 et 6 août, Schumacher annonce son impossibilité à reprendre la compétition, à la suite de son accident de moto survenu un peu plus tôt dans l’année, et aux douleurs à la nuque que cet accident a occasionné7.
2010 : retour difficile en Formule 1 avec Mercedes
Le 23 décembre 2009, Mercedes Grand Prix recrute Schumacher aux côtés de Nico Rosberg. Il retrouve Ross Brawn avec qui il a gagné ses sept couronnes mondiales. Les premières courses sont assez difficiles pour l’Allemand car les nombreux changements de réglementation depuis qu’il a pris sa première retraite ne jouent pas en sa faveur. Il avoue d’ailleurs être un peu « rouillé » en séance de qualification. Il inscrit néanmoins ses premiers points dès la première épreuve, à Bahreïn où il se classe sixième puis termine dixième en Australie et en Chine. Après les quatre premières courses, il a abandonné une fois et pointe à la dixième place du championnat avec dix points quand son coéquipier est second du championnat avec cinquante points et deux podiums.
Lors du retour du championnat en Europe, son écurie aligne une nouvelle version de la monoplace à empattement long qui convient mieux à son style de pilotage. Schumacher se classe alors quatrième des Grands Prix d’Espagne et de Turquie mais lors des sept courses suivantes, il ne parvient pas à se classer mieux que septième, finissant même à plusieurs reprises hors des points.
Il enchaîne ensuite trois places d’honneur en se classant sixième au Grand Prix du Japon, quatrième du Grand Prix de Corée du Sud et septième au Grand Prix du Brésil. Lors du dernier Grand Prix de la saison, à Abou Dabi, Schumacher abandonne après un violent contact avec Vitantonio Liuzzi qui aurait pu tourner à la catastrophe : parti en tête-à-queue et bloqué en piste, Schumacher est percuté par la Force India dont le museau passe à ras de son casque.
Schumacher termine le championnat à la neuvième place avec 72 points alors que son coéquipier a inscrit 70 points de plus que lui. C’est son pire classement depuis 1999 où, à cause d’une fracture de la jambe, il n’avait participé qu’à six courses sur seize.
2011 : deuxième saison chez Mercedes
En 2011, si Schumacher est encore en début de saison dominé par son coéquipier, l’écart de performance entre les deux pilotes se réduit. Schumacher abandonne lors du grand prix inaugural en Australie à cause d’un problème de suspension mais termine neuvième en Malaisie et devançant pour la première fois Nico Rosberg au championnat, qui reprend l’avantage en Chine où Schumacher se classe huitième.
Schumacher termine sixième en Espagne puis, lors du tumultueux Grand Prix du Canada disputé sous la pluie, se hisse en course à la deuxième place, est troisième à quatre tours de la fin et termine finalement quatrième de l’épreuve8, son meilleur résultat depuis le début de la saison.
Neuvième en Grande-Bretagne puis huitième de son Grand Prix national, il fête ses vingt ans de Formule 1 au Grand Prix de Belgique où il part dernier après un accident en qualification mais termine cinquième, devançant son coéquipier. Il réédite cette performance lors du Grand Prix suivant, en Italie. La fin de saison est plus contrastée puisqu’il termine trois fois dans les points (sixième au Japon, cinquième en Inde puis septième à Abou Dabi) et abandonne deux fois sur accrochage à Singapour et en Corée.
S’il termine huitième du championnat du monde avec 76 points, il a considérablement rattrapé son retard sur son coéquipier qui le précède seulement d’une place au championnat du monde et à qui il ne concède plus que treize points contre soixante-dix l’année précédente. Satisfait de ses résultats, il décide d’honorer sa troisième année de contrat avec Mercedes pour la saison suivante.
2012 : dernière saison en Formule 1 chez Mercedes
En 2012, Schumacher a toujours Rosberg comme coéquipier et réussit à hausser de plus en plus son niveau pour le devancer de plus en plus souvent, notamment en qualifications. Lors du Grand Prix inaugural, en Australie, il se qualifie quatrième quand Rosberg est septième. Il occupe la troisième place en course avant d’abandonner au bout de dix tours, sur un souci de boîte de vitesses. En Malaisie, il se qualifie troisième mais s’accroche avec Romain Grosjean dès le départ et termine dixième. En Chine, la première ligne est monopolisée par les Mercedes et Schumacher réalise ainsi sa meilleure qualification depuis presque six ans. Le lendemain, il occupe une solide deuxième place avant d’abandonner après son arrêt au stand au douzième tour, l’écrou de sa roue avant-droite n’étant pas encore serré au moment où il est reparti.
À Bahreïn, il se qualifie dix-huitième mais doit changer sa boîte de vitesses : il part vingt-deuxième et termine dixième à plus d’une minute du vainqueur. Au Grand Prix automobile d’Espagne 2012, il se accède une nouvelle fois à la troisième phase de qualification mais abandonne en course après un accrochage avec Bruno Senna qui lui vaut une sanction de cinq places de pénalité sur la grille du Grand Prix automobile de Monaco 2012. Ainsi, bien qu’il réalise le meilleur temps de la séance qualificative, il n’obtient pas la pole position, dévolue à Mark Webber, second des qualifications, et s’élance de la sixième place sur la grille9,10,11,12. Après un nouvel abandon au Canada après une casse d’aileron, Schumacher retrouve le podium pour la première fois depuis son retour à la compétition en terminant troisième sur le circuit urbain de Valence.
Il termine à deux reprises dans les points en Grande-Bretagne puis pour son Grand Prix national où il se classe à deux reprises septième. Après un abandon sur panne mécanique en Hongrie, il termine une nouvelle fois septième en Belgique puis sixième à Monza, pour le Grand Prix d’Italie. Au Grand Prix de Singapour, il commet une erreur de pilotage et percute violemment Jean-Éric Vergne, contraignant les deux pilotes à l’abandon. la semaine suivante, le 28 septembre 2012, l’écurie Mercedes Grand Prix dirigée par Ross Brawn et Nick Fry, annonce que Lewis Hamilton vient de signer avec elle un contrat de trois ans et remplacera donc Schumacher à partir de la saison 201313.
Le 4 octobre 2012, à l’occasion du Grand Prix du Japon, il confirme officiellement qu’il prend sa retraite de pilote de Formule 1 dès la fin de la saison14. L’Allemand alors âgé de 43 ans, déclare ne plus se sentir aussi fort qu’en sa jeunesse et préfère donc quitter le monde de la F1 après 19 années de compétition15. La « tournée asiatique » ne se déroule pas au mieux pour Schumacher qui, après l’abandon de Singapour, termine hors des points à Suzuka (onzième), à Yeongam (treizième) et en Inde (vingt-deuxième). S’il ne termine que seizième du Grand Prix des États-Unis, il termine sa carrière en Formule 1 en se classant dans les points, septième, du Grand Prix du Brésil.
Schumacher se classe treizième du championnat du monde des pilotes avec quarante-neuf points contre quatre-vingt-treize pour son coéquipier Rosberg (neuvième) qui a réussi à obtenir la première victoire de sa carrière. Il a inscrit des points à huit occasions, est monté sur un podium et a réalisé le meilleur tour en course pour son Grand Prix national.
2013 : accident de ski
Le dimanche 29 décembre 2013 vers 11 heures, à Méribel, en Savoie, Michael Schumacher est victime d’un grave accident de ski. Alors qu’il se trouve en compagnie de son fils Mick et de trois amis, il descend sur une vingtaine de mètres dans une zone non balisée entre les pistes Georges Mauduit et La Biche, lorsqu’il heurte un rocher émergeant au-dessus de la neige, en effectuant un virage. Propulsé en l’air, il retombe violemment et frappe de plein fouet, du côté droit de la tête, le sommet d’un rocher en contrebas. Sous le choc, son casque éclate en trois parties. Schumacher, « sonné mais conscient », selon les pisteurs-secouristes qui interviennent quelques minutes après son accident, est dans un premier temps héliporté vers le centre hospitalier intercommunal Albertville-Moûtiers puis évacué vers le centre hospitalier universitaire de Grenoble où il subit une opération en début d’après-midi16,17,18. En fin de soirée, le CHU de Grenoble annonce que Michael Schumacher souffre d’un « traumatisme crânien avec coma qui a nécessité une intervention neurochirurgicale immédiate » puis, une heure plus tard, qu’il est atteint d’une hémorragie cérébrale et que son pronostic vital est engagé19,20,21.
Le 30 décembre 2013, les médecins du CHU de Grenoble précisent que Schumacher reste « dans une situation critique sur le plan de la réanimation cérébrale, son pronostic vital demeure engagé. » Le neurochirurgien Stéphane Chabardès évoque « l’apparition d’hématomes intracrâniens, des contusions et autres œdèmes ainsi que des apparitions de lésions cérébrales diffuses. » Jean-François Payen, chef du service anesthésie-réanimation, déclare que Michael Schumacher « est placé sous hypothermie thérapeutique. Nous contrôlons sa température corporelle, entre 34 et 35 °C. Notre objectif est d’assurer une bonne oxygénation de son cerveau. On travaille heure par heure. On va essayer de se donner un peu de temps, en attendant il est sous anesthésie générale par médicaments pour éviter au maximum toute stimulation extérieure. » Le professeur indique également que « malgré son casque, il est arrivé avec des lésions assez importantes. Le choc a dû se faire à une haute énergie cinétique ; il est tombé sur le côté, il avait des mouvements spontanés de ses quatre membres mais ne répondait pas aux questions. » Schumacher subit, plus tard dans la soirée, une opération afin d’évacuer un hématome intracrânien et de placer un dispositif pour diminuer la pression intracrânienne22,23.
Le 31 décembre, Jean-François Payen, chef du service de réanimation, déclare : « Le scanner de ce matin montre des signes de légères améliorations. La situation est mieux contrôlée qu’hier. On ne peut pas dire qu’il soit hors de danger mais on a gagné un peu de temps dans son évolution24,25,26. » Le 13 janvier 2014, les médecins commencent à procéder à des examens afin de déterminer quelles zones du cerveau restent fonctionnelles ou sont endommagées27. Le 30 janvier, l’agent et attachée de presse de Schumacher, Sabine Kehm, annonce que l’Allemand est amené progressivement vers une éventuelle sortie du coma artificiel dans lequel il est plongé : « La sédation de Michael a été réduite afin de permettre de commencer la phase de réveil, qui pourrait prendre beaucoup de temps28,29. » En février 2014, il est soigné pour une pneumonie qui serait une probable conséquence de son intubation30.
Polémiques et incidents
Accrochages et incidents lors de batailles pour le titre
Vainqueur du championnat d’Allemagne de Formule 3, Schumacher est l’un des favoris de l’unique épreuve de la Coupe intercontinentale de Formule 3 de la FIA, au même titre que le Finlandais Mika Häkkinen, vainqueur du championnat britannique de Formule 3. La première manche de la course est dominée par Häkkinen tandis que Schumacher est second à plus de trois secondes. Dans la seconde manche, Schumacher prend l’avantage sur son rival au premier freinage, mais ce dernier peut se contenter de terminer sur les talons de l’Allemand pour remporter le Grand Prix étant donné que la victoire finale se joue par addition des temps des deux manches. Profitant d’une erreur de Schumacher, Häkkinen entreprend de le dépasser en vue de l’arrivée : la manœuvre se solde par un accrochage et provoque l’abandon d’Häkkinen, la victoire finale revenant à Schumacher. Les images de l’accident permettent difficilement de se forger un avis sur la responsabilité de Schumacher.
Sa deuxième moitié de saison ayant été fortement entravée par ses démêlés avec le pouvoir sportif (deux disqualifications et deux courses de suspension), Schumacher aborde l’ultime manche du championnat avec seulement un point d’avance sur Damon Hill. Auteur d’un excellent départ, Schumacher prend la tête du Grand Prix. Après avoir subi une forte pression de Hill dans la première partie de l’épreuve, Schumacher parvient à creuser l’écart, jusqu’à ce qu’il commette une erreur dans un virage à gauche, heurtant un mur de béton avec son train avant droit. Revenant en piste avec une suspension endommagée, Schumacher voit Hill revenir sur lui et tenter de le déborder par l’intérieur du virage suivant. Schumacher resserre sa trajectoire et provoque l’accrochage et l’abandon des deux pilotes, synonyme de titre mondial pour l’Allemand.
Cet accident décisif pour l’attribution du titre mondial fut immédiatement classé sans suite par la direction de course, alors qu’Hill et Williams restèrent relativement discrets sur l’incident. En 2006, à l’annonce de la première retraite sportive de Michael Schumacher, Damon Hill déclare : « Michael Schumacher laissera une trace immense dans l’histoire de notre sport. Il en a aussi laissé une belle sur les flancs de ma Williams à Adélaïde en 1994. »
Comme en 1994, Schumacher aborde l’ultime manche du championnat avec un seul point d’avance sur son adversaire Jacques Villeneuve (Williams). Mieux parti que son rival, l’Allemand domine le début de course avant de perdre progressivement du terrain, au point de se faire rattraper dans la dernière partie de l’épreuve. Grâce à un freinage tardif, Villeneuve porte une attaque à l’intérieur du virage sur Schumacher qui réplique en se rabattant sur la Williams. Le contact entre la roue avant droite de la Ferrari et le flanc gauche de la Williams propulse Schumacher dans un bac à graviers, provoquant son abandon, tandis que Villeneuve rallie l’arrivée et conquiert le titre mondial.
Contrairement à ce qui était arrivé après le GP d’Australie 1994 et alors même que la manœuvre litigieuse n’a cette fois pas profité à son auteur, le retentissement médiatique est colossal. La FIA déclasse Schumacher du championnat, laissant entendre qu’elle n’aurait pas hésité à retirer à l’Allemand son titre mondial sur tapis vert. Schumacher conserve toutefois à son palmarès tous les succès, points et pole positions acquis en cours d’année.
Auteur du meilleur temps provisoire des qualifications, Michael Schumacher s’immobilise en piste à la fin de son ultime tour de qualification, dans le virage lent de la Rascasse et provoque le déploiement des drapeaux jaunes, empêchant ses adversaires, notamment son adversaire pour le titre Fernando Alonso, d’améliorer leurs temps et de lui ravir la pole position. Jugeant que la manœuvre du pilote allemand est volontaire et n’est pas la conséquence d’une faute de pilotage, les commissaires lui retirent ses temps de qualification, l’obligeant à prendre le lendemain le départ de la course à partir du fond de grille ; il termine néanmoins cinquième du Grand Prix.
Non-respect du règlement
Au Grand Prix de Grande-Bretagne 1994, lors du premier tour de formation annulé après qu’un pilote a calé sur la grille, Schumacher dépasse provisoirement Damon Hill, placé devant lui sur la grille de départ. La manœuvre est interdite par le règlement qui stipule que les pilotes doivent conserver leurs positions de la grille de départ durant le tour de formation. Schumacher est sanctionné d’un stop-and-go de cinq secondes. La pénalité est formulée à Benetton de manière imprécise et Schumacher, sur ordre de son équipe, refuse de purger sa pénalité ce qui lui vaut de recevoir un drapeau noir, synonyme de disqualification. À nouveau, sur ordre de son équipe, le pilote allemand refuse d’obtempérer. À la suite de longues discussions entre l’équipe et la direction de course, Schumacher purge sa pénalité initiale et termine la course en deuxième position. Peu après, la FIA le disqualifie et le suspend pour les deux courses suivantes. Benetton ayant interjeté appel pour retarder la sanction et permettre à Schumacher de participer à l’épreuve suivante, le Grand Prix d’Allemagne, il ne purgera finalement sa sanction qu’à l’occasion du Grand Prix d’Italie et du Portugal, près de deux mois plus tard.
Si le refus d’obtempérer à un drapeau noir est une faute très grave qui peut justifier la lourdeur de la sanction (notons toutefois qu’en 1989, Nigel Mansell n’avait écopé que d’une seule course de suspension pour une telle faute au Grand Prix du Portugal), cela ne doit pas faire oublier que cette faute était l’ultime degré d’un bras de fer entamé à la suite de l’infraction bénigne de Schumacher lors du tour de formation. Infraction qui n’avait jamais donné lieu à sanction. Plusieurs théories s’affrontent pour expliquer la sévérité des commissaires. Pour certains, il s’agissait, en entravant la domination de Schumacher, de relancer artificiellement l’intérêt du championnat, plombé par la mort de Senna. Pour d’autres, cette sévérité de la FIA est plutôt à relier à l’affaire de l’antipatinage expliquée plus bas ; ayant acquis la certitude d’une tricherie de Benetton sans parvenir à la démontrer, la FIA aurait cherché d’autres prétextes, même les plus dérisoires, pour sanctionner l’écurie italo-britannique.
Conflit avec un autre pilote
Largement en tête du Grand Prix de Belgique 1998, disputé sous une pluie battante, Schumacher s’apprête à prendre un tour à David Coulthard mais le heurte violemment à l’arrière. De retour aux stands sur trois roues pour abandonner, Schumacher furieux, rejoint Coulthard dans son garage, déclarant que ce dernier « a voulu le tuer » et il faut l’intervention de mécaniciens pour éviter que des coups soient échangés. Il est difficile, sans données télémétriques, de savoir si Schumacher a commis une erreur ou si Coulthard, équipier chez McLaren de Mika Häkkinen, rival de Schumacher au championnat, a levé le pied de manière inconsidérée. David Coulthard estime, cinq ans plus tard après avoir été victime d’un incident similaire avec Fernando Alonso au Grand Prix d’Europe 2003, qu’il avait commis une erreur à Spa en levant le pied de l’accélérateur en pleine ligne droite, dans une portion du circuit où la visibilité était mauvaise.
Consignes d’équipe
L’arrivée controversée des Ferrari au Grand Prix d’Autriche 2002.
À quelques mètres de la ligne d’arrivée du Grand Prix d’Autriche 2002, Rubens Barrichello, leader de l’épreuve depuis le départ, ralentit pour offrir la victoire à son coéquipier Michael Schumacher, le meilleur représentant de Ferrari dans la lutte pour le titre mondial. La cérémonie du podium (au cours de laquelle Schumacher laisse Barrichello monter sur la plus haute marche et lui offre la coupe du vainqueur, lui signifiant qu’il est le vainqueur moral) se déroule sous des bordées de sifflets et d’injures. La polémique fait rage pendant plusieurs semaines dans les médias spécialisés. Les critiques sont essentiellement adressées à Jean Todt, le directeur de la Scuderia Ferrari à l’origine de l’ordre enjoignant Barrichello à laisser gagner Schumacher. Il est également reproché à Schumacher de ne pas avoir outrepassé cette consigne.
Un incident similaire s’est produit lors du précédent GP d’Autriche, où Barrichello cède sa seconde place à Schumacher qui avait besoin de points supplémentaires puisque Coulthard, sur lequel Schumacher avait 8 points d’avance, filait vers une nouvelle victoire.
Autres incidents et polémiques
En 1994, année du premier titre de Michael Schumacher, il y eut une polémique sur l’éventuelle présence d’aides électroniques bannies par le règlement sur la Benetton B194. Les accusations se basent sur les très bons départs de Schumacher et sur le fait que Benetton a tardé à présenter son boîtier électronique lors d’un contrôle demandé par la FIA31. La FIA ne parvient pas à prouver l’activation en piste des aides électroniques présentes dans le boîtier électronique de sa Benetton, et que l’écurie présente comme un reliquat inactif des programmes de l’année précédente.
Il est reproché à Schumacher, au Grand Prix de Belgique 1995, où chaussé de pneus slicks sous une pluie fine, d’avoir résisté face à Damon Hill en pneus pluie, en changeant plusieurs fois de ligne pour défendre sa position. Un reproche qu’on lui fit aussi en 2000, lors de certains départs de Grand Prix. Néanmoins, les commissaires de course n’interviendront pas.
Au Grand Prix du Canada 1998, il est sanctionné d’un stop-and-go de dix secondes pour avoir poussé Heinz-Harald Frentzen hors de la piste en voulant défendre sa position à la sortie des stands, sachant qu’il ne pouvait le voir. Une ligne blanche infranchissable délimite désormais la sortie des stands pour éviter ce genre d’incident.
Au Grand Prix de Grande-Bretagne 1998, il passe la ligne d’arrivée dans les stands, voulant effectuer sa pénalité (stop-and-go de 10 secondes), consécutive à un dépassement sous drapeau jaune. L’erreur sera toutefois reconnue par la FIA, dont les commissaires avaient annoncé la sanction en dehors des délais prévus par le règlement de l’époque.
Lors du Grand Prix de Monaco 2010, il est sanctionné de manière controversée d’une pénalité de 20 secondes pour avoir dépassé Fernando Alonso dans le dernier virage, alors que la course était précédemment sous le régime de la voiture de sécurité. Classé initialement sixième, il obtient finalement la douzième place32. La FIA est contrainte de récrire le règlement pour le clarifier.
En août 2010, à l’occasion du Grand Prix de Hongrie, alors que Schumacher bataille avec Rubens Barrichello pour conserver la dixième place, le pilote brésilien, plus rapide, dépasse Schumacher dans la ligne droite du Hungaroring. Alors que les deux pilotes sont lancés à 300 km/h, le pilote allemand tasse Barrichello contre le muret des stands, le Brésilien devant mettre une roue dans l’herbe avant de dépasser. Barrichello dira de Schumacher qu’il est « cinglé »33. Cette manœuvre vaut à Schumacher une rétrogradation de dix places sur la grille de départ à Spa pour avoir « gêné illégitimement la voiture 9 au cours d’une manœuvre de dépassement » selon les commissaires de course. Ce dernier s’en défendra puis présentera finalement ses excuses à Barrichello en reconnaissant que la manœuvre était disproportionnée34.
Carrière avant et après la Formule 1
Karting
Saison | Championnat | Équipe | Position |
---|---|---|---|
1984 | Championnat d’Allemagne – Junior | 1er | |
1985 | Championnat d’Allemagne – Junior | 1er | |
Championnat du monde – Junior | 2e | ||
1986 | Championnat d’Allemagne | 3e | |
1987 | Championnat d’Allemagne | 1er | |
Championnat d’Europe – 100 cm3 | 1er | ||
1996 | Monaco Kart Cup – Formule A | 1er | |
2001 | Championnat du monde – Formule Super A | Tony Kart RT | 21e |
2006 | 24 Heures de Kerpen | Team Schumacher | 12e |
2007 | Desafio Internacional das Estrelas | 1er | |
2008 | Desafio Internacional das Estrelas | 8e | |
2009 | Desafio Internacional das Estrelas | 1er | |
SuperNationals – SuperPro | 7e | ||
2011 | Euro WinterCup – KZ6/KZ7 | 25e |
Sport automobile
Saison | Championnat | Équipe | Courses | Victoires | Poles | M/Tours | Podiums | Points | Position |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1988 | Championnat d’Europe de Formule Ford 1600 | Eufra Racing | 4 | 1 | 1 | 0 | 3 | 50 | 2e |
Championnat d’Allemagne de Formule Ford 1600 | 7 | 3 | 0 | 0 | 5 | 124 | 6e | ||
Formule König | Hoecker Sportwagenservice | 10 | 9 | 1 | 1 | 10 | 192 | 1er | |
1989 | Championnat d’Allemagne de Formule 3 | WTS Racing | 12 | 2 | 2 | 0 | 7 | 163 | 3e |
Coupe d’Europe de Formule 3 | 1 | 0 | 0 | 0 | 0 | N/A | n.c | ||
Grand Prix de Macao de Formule 3 (Coupe intercontinentale) | 1 | 0 | 0 | 0 | 0 | N/A | n.c | ||
1990 | Championnat du monde des voitures de sport | Team Sauber Mercedes | 3 | 1 | 0 | 1 | 3 | 21 | 5e |
Championnat d’Allemagne de Formule 3 | WTS Racing | 11 | 5 | 6 | 4 | 7 | 148 | 1er | |
Coupe d’Europe de Formule 3 | 1 | 0 | 1 | 1 | 0 | N/A | n.c | ||
Grand Prix de Macao de Formule 3 (Coupe intercontinentale) | 1 | 1 | 0 | 0 | 0 | N/A | 1er | ||
DTM | HWA AG | 1 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | n.c |
Résultats en championnat du monde de Formule 1
La plupart de ses statistiques constituent des records en Formule 1, et notamment pour les principaux, ceux du nombre de titres mondiaux, de victoires, de pole positions et de meilleurs tours en course.
- 19 saisons en championnat du monde de Formule 1.
- 307 départs en Grands Prix.
- 7 titres de champion du monde
- 68 pole positions.
- 91 victoires.
- 40 victoires depuis la pole position.
- 13 victoires dans une année (soit 72,22 %) en 2004.
- 7 victoires consécutives (de Europe 2004 à Hongrie 2004).
- 43 deuxièmes places.
- 21 troisièmes places.
- 155 podiums.
- 19 podiums consécutifs.
- 115 départs en première ligne.
- 77 meilleurs tours.
- 10 meilleurs tours dans une saison (soit 55,56 %) en 2004.
- 1 560 points inscrits.
- 24 Grands Prix consécutifs dans les points.
- 22 hat tricks.
- 142 Grands Prix en ayant mené au moins un tour.
- 5 111 tours en tête.
- 16 699 tours parcourus.
- 24 148 km en tête (soit 29,96 % de la distance parcourue).
- 80 599 km parcourus.
- 68 abandons.
- Débuts en Formule 1 : le 25 août 1991 au Grand Prix de Belgique, sur le circuit de Spa-Francorchamps – abandon au départ.
- Première victoire : Grand Prix automobile de Belgique 1992, sur le circuit de Spa-Francorchamps, le 30 août 1992 pour son 18e Grand Prix.
- Première pole position : Grand Prix automobile de Monaco 1994, sur le circuit de Monaco, le 15 mai 1994 pour son 42e Grand Prix.
- Premier hat trick : Grand Prix de Monaco, sur le circuit de Monaco, le 15 mai 1994 pour son 42e Grand Prix.
Résultats en championnat du monde de Formule 1
Victoires en championnat du monde de Formule 1
Résultats par Grands Prix
(Mise à jour après le Grand Prix de Bahreïn 2010)
Grand Prix | Nombre | Poles | M. Tour | Podiums | Hat-Tricks | Victoires | Années des victoires | Abandons |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Afrique du Sud | 2 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | — | 1 |
Allemagne | 14 | 2 | 4 | 7 | 1 | 4 | 1995, 2002, 2004, 2006 | 2 |
Argentine | 4 | 0 | 1 | 2 | 0 | 1 | 1998 | 3 |
Australie | 16 | 3 | 5 | 6 | 2 | 4 | 2000, 2001, 2002, 2004 | 8 |
Autriche | 6 | 2 | 2 | 4 | 1 | 2 | 2002, 2003 | 1 |
Bahreïn | 4 | 2 | 1 | 2 | 1 | 1 | 2004 | 1 |
Belgique | 13 | 1 | 4 | 9 | 1 | 6 | 1992, 1995, 1996, 1997, 2001, 2002 | 3 |
Brésil | 15 | 1 | 5 | 10 | 0 | 4 | 1994, 1995, 2000, 2002 | 1 |
Canada | 15 | 6 | 4 | 12 | 1 | 7 | 1994, 1997, 1998, 2000, 2002, 2003, 2004 | 1 |
Chine | 3 | 0 | 1 | 1 | 0 | 1 | 2006 | 1 |
Espagne | 16 | 7 | 7 | 12 | 3 | 6 | 1995, 1996, 2001, 2002, 2003, 2004 | 1 |
États-Unis | 7 | 4 | 3 | 7 | 1 | 5 | 2000, 2003, 2004, 2005, 2006 | 0 |
Europe | 12 | 3 | 6 | 8 | 2 | 6 | 1994, 1995, 2000, 2001, 2004, 2006 | 2 |
France | 16 | 4 | 5 | 11 | 2 | 8 | 1994, 1995, 1997, 1998, 2001, 2002, 2004, 2006 | 4 |
Grande-Bretagne | 15 | 1 | 3 | 7 | 0 | 3 | 1998, 2002, 2004 | 4 |
Hongrie | 14 | 7 | 4 | 7 | 2 | 4 | 1994, 1998, 2001, 2004 | 4 |
Italie | 14 | 3 | 2 | 8 | 1 | 5 | 1996, 1998, 2000, 2003, 2006 | 2 |
Japon | 16 | 8 | 4 | 9 | 2 | 6 | 1995, 1997, 2000, 2001, 2002, 2004 | 5 |
Luxembourg | 2 | 1 | 0 | 1 | 0 | 0 | — | 1 |
Malaisie | 8 | 5 | 2 | 5 | 0 | 3 | 2000, 2001, 2004 | 0 |
Mexique | 1 | 0 | 0 | 1 | 0 | 0 | — | 0 |
Monaco | 15 | 3 | 5 | 7 | 1 | 5 | 1994, 1995, 1997, 1999, 2001 | 4 |
Pacifique | 2 | 0 | 2 | 2 | 0 | 2 | 1994, 1995 | 0 |
Portugal | 5 | 0 | 0 | 3 | 0 | 1 | 1993 | 0 |
Saint-Marin | 15 | 5 | 5 | 12 | 1 | 7 | 1994, 1999, 2000, 2002, 2003, 2004, 2006 | 3 |
Turquie | 2 | 0 | 1 | 1 | 0 | 0 | — | 1 |
Résultats aux 24 Heures du Mans
Année | Voiture | Équipe | Équipiers | Résultat |
---|---|---|---|---|
1991 | Sauber-Mercedes C11 | Team Sauber Mercedes | Fritz Kreutzpointer / Karl Wendlinger | 5e |
Salaire
En 2004, Schumacher est le deuxième sportif le mieux payé au monde, derrière le golfeur Tiger Woods. Ses revenus annuels sont estimés à environ 80 millions de dollars. Sa fortune personnelle serait à ce jour[Quand ?] estimée à environ 700 millions d’euros sans compter les revenus provenant des sponsors qui sont estimés à un montant équivalent. [réf. nécessaire]
Informations complémentaires
Michael Schumacher a épousé Corinna Betsch, ex-petite amie de l’ancien pilote de Formule 1 Heinz-Harald Frentzen, en 1995. Ils ont deux enfants : une fille, Gina Maria (née le 20 février 1997) et un fils, Mick (né le 22 mars 1999), qui court en karting sous le nom de famille de sa mère. La famille Schumacher habite une demeure voisine de celle d’Ernesto Bertarelli, au bord du lac Léman à Gland, en Suisse. Son épouse et lui-même sont passionnés de chevaux, ils possèdent un ranch et plusieurs animaux35, notamment la jument Quarter Horse Lady, stationnée au haras national suisse. Michael et Corinna étaient ainsi très impliqués dans le championnat européen de reining par le biais de leur ranch suisse 36.
Les loisirs de Michael en dehors de la F1 sont le football (il a joué dans une équipe semi-professionnelle, de 1996 à 2000, participe régulièrement à des matchs d’exhibition, il joue au FC Échichens), il aime la natation, le tennis, le ski, la moto et le karting. Il participe notamment le 19 novembre 2007 au match contre la pauvreté 2007 opposant les amis de Ronaldo aux amis de Zidane (poste d’attaquant en remplacement de Ronaldo). Durant sa carrière, il s’entraînait de manière très intensive, sans doute plus que la plupart des pilotes, ce qui faisait de lui l’un des meilleurs athlètes parmi tous les pilotes de Formule 1, même à ses 38 ans.
Michael est un collectionneur de Fiat 500. Il essaie de préserver au maximum sa vie privée du regard des médias.
Il a reçu au cours de sa carrière de nombreux surnoms, dont ceux de : « Baron rouge » (en référence à Manfred von Richthofen, l’as de l’aviation allemande de la Première Guerre mondiale), « Der Regenmeister » (« Le Maître de la pluie »), « Schuey », « Der Kaiser » (« L’Empereur ») et « Schumi » (surnom utilisé affectueusement par ses fans, plus rarement par les journalistes).
En 2000, au GP de Monaco, il change les couleurs de son casque qui devient entièrement rouge. La raison : son nouveau coéquipier cette année-là, Rubens Barrichello, avait le haut du casque de la même couleur (bleue), posant des problèmes de reconnaissance.
Schumacher n’a jamais caché son admiration pour Ayrton Senna, et a même envisagé d’arrêter sa carrière après l’accident tragique du pilote brésilien le 1er mai 199437.
Michael Schumacher est, avec Jean Todt, membre fondateur de l’Institut du cerveau et de la moelle épinière. Le pilote et son directeur de course ont plusieurs années fait des dons importants et utilisé leur image au profit de la fondation de l’ICM. C’est encore au profit de cette organisation (tous les sportifs apparaissant dans ce film le font au profit d’organisations caritatives) que Schumacher et Todt font une apparition dans le film Astérix aux Jeux Olympiques, sorti le 30 janvier 2008. Le pilote incarne le rôle de Shumix, conducteur de char. Il porte sur son costume des badges « ICM »38. Ce projet a aussi bénéficié du soutien de plusieurs autres acteurs du monde de la Formule 1 et de ses sponsors, comme Max Mosley, Michelle Yeoh, Philip Morris International et son président Louis Camilleri.
Malgré un retour en demi-teinte, Michael Schumacher est désigné plus grand sportif allemand de tous les temps, selon un sondage réalisé par le journal allemand Bild en juin 201139.
Parfums
En 2002, deux parfums sont créés par la société allemande LR Health & Beauty Systems, en étroite collaboration avec Schumacher. Michael Schumacher et World Champion sont vendus exclusivement par cette société, par l’intermédiaire de partenaires de vente agréés, dans plus d’une trentaine de pays40.
Jeux vidéo
En 2005, le jeu Michael Schumacher World Tour 2004 est créé par la société française Bigben Interactive, en étroite collaboration avec Schumacher41.
Récompenses
- Grand Prix de l’Académie des sports : 2001
- Nommé Champion des sports en 2002 par l’UNESCO.
- Primé Médaille d’or des Sports Automobiles en 2006 par la FIA.
- Prix Prince des Asturies des sports : 2007.
- Prix Laureus World Sportsman of the Year : 2002, 2004.
- Personnalité sportive allemande de l’année: 1995, 2004.
- Champions des champions mondiaux du journal L’Équipe: 2001, 2002, 2003.
- Le 29 avril 2010, il est fait chevalier de la Légion d’honneur par le premier ministre français François Fillon42.
Notes et références
- ↑ « F1 : Michael Schumacher tire définitivement sa révérence » [archive], Le Monde, mis en ligne le 4 octobre 2012.
- ↑ « Journées d’essais Schumacher toujours aussi rapide » [archive], sur lequipe.fr (consulté le 29 août 2012)
- ↑ « Qui est Marcel Niederhausen » [archive], sur fr.f1-live.com (consulté le 29 août 2012)
- ↑ « Michael Schumacher prêt à remplacer Felipe Massa » [archive], sur www.formula1.com (consulté le 29 août 2012)
- ↑ « Michael Schumacher prêt à remplacer Felipe Massa » [archive], sur www.michael-schumacher.de (consulté le 29 août 2012)
- ↑ Willi Webber ne confirme pas le retour de Schumacher en Formule 1 [archive]
- ↑ Schumacher renonce à son retour en Formule 1 [archive]
- ↑ Fabien Gaillard, « Dimanche : Schumacher proche du podium » [archive], sur fan-f1.com, 13 juin 2011
- ↑ Daniel Thys, « F1 – La pole pour Webber, le meilleur temps pour Schumacher – Q3 – 10 minutes » [archive], sur motorsport.nextgen-auto.com, 26 mai 2012 (consulté le 26 mai 2012)
- ↑ Daniel Thys, « F1 – La pole pour Webber, le meilleur temps pour Schumacher – Q1 – 20 minutes » [archive], sur motorsport.nextgen-auto.com, 26 mai 2012 (consulté le 26 mai 2012)
- ↑ Grégory Demoen, « Qualifs : Schumacher en pole position… mais pénalisé » [archive], sur f1i.com, 26 mai 2012 (consulté le 26 mai 2012)
- ↑ (en) Formula One Management, « Qualifying – Schumacher fastest, Webber on pole » [archive], sur formula1.com, 26 mai 2012 (consulté le 26 mai 2012)
- ↑ « F1: Lewis Hamilton rejoint Mercedes pour trois ans » [archive], Le Point, mis en ligne le 28 septembre 2012.
- ↑ F1 : Schumacher arrêtera définitivement sa carrière fin 2012 [archive], sur le site du journal 20 minutes, le 4 octobre 2012.
- ↑ Officiel : Michael Schumacher se retirera en fin de saison [archive], sur Fan-F1.com, le 4 octobre 2012
- ↑ Michael Schumacher est “dans un état critique” après un accident de ski [archive]
- ↑ http://www.f1i.com/infos/laccident-schumacher-les-faits/ [archive]
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- ↑ F1 – Schumi voulait arrêter après Ayrton Senna [archive] – L’Équipe, 23 novembre 2006
- ↑ Schumi et Todt acteurs dans le nouveau film d’Astérix [archive] – Ferrari-F1.net, 18 décembre 2007
- ↑ Fabien Gaillard, « Schumacher, meilleur sportif allemand de tous les temps » [archive], sur fan-f1.com, 16 juin 2011
- ↑ Parfums de Michael Schumacher [archive]
- ↑ « Michael Schumacher World Tour 2004 » [archive], sur jeuxvideo.com (consulté le 29 août 2012)
- ↑ « Michael Schumacher a reçu la Légion d’honneur » [archive], sur lequipe.fr (consulté le 29 août 2012)
Annexes
Sur les autres projets Wikimedia :
- Michael Schumacher, sur Wikimedia Commons
- Michael Schumacher, sur Wikinews
Articles connexes
- Ralf Schumacher, son frère
- Willi Weber, son manager
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Liens externes
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