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DAVID LYLE

BITS AND PIECES

 

 

Né sur la base militaire d’Okinawa au Japon en 1971, David Lylerentre très jeune aux USA pour vivre une adolescence influencée par la musique des années 50 et les épisodes de Twilight Zonesur le petit écran. Il est ensuite marqué par la découverte du Punk Rock, tant par l’énergie musicale et les idéaux du mouvement que les graphismes des pochettes d’albums, qui stimulent chez lui sa vocation d’artiste. San Francisco, la non-conformiste, où il séjourne, va lui donner l’énergie d’oser ses idées. Sa rencontre avec Winston Smith et ses collages au service d’un engagement politique affiché l’incitent à se dépasser. Plus tard, installé à Manhattan, il emprunte résolument sa propre voie en tentant de répondre à une obsédante interrogation.
D’où naît cette nostalgie des années cinquante et soixante supposées heureuses et insouciantes dont il collectionne les objets ? Cette évocation en rose des fifties et sixties n’est-elle pas le produit de ce besoin obscur de s’inventer un âge d’or de l’individualisme consumériste ? De sacraliser inconsciemment l’économie de marché dont on espère retrouver les bienfaits sur une planète pourtant épuisée par les excès d’une  production déréglée ?
David Lyle répond à cette anxiété à sa manière. En passant au crible marchés aux puces et enchères, cet inlassable dénicheur exhume des photographies de ces années fétiches. Il en tire des collages, première étape d’une expression artistique qui narre sa propre histoire de teenager intoxiqué. Il applique ensuite sur des panneaux de bois un gesso qu’il enrichi à l’huile noire appliquée au pinceau puis nuancée à l’aide de chiffons.
David Lyle dresse alors le portrait d’une Amérique triomphant de la Deuxième Guerre Mondiale pour mieux exporter son modèle universel de félicité. Ce message, la photographie, entre autres, nous l’a inculqué. Lyleen détourne le sens en rapprochant avec un soin particulier du détail des éléments insolites et contradictoires de ses archives personnelles. Il tord le cou aux clichés avec la noirceur d’un humour teinté de  compassion et laisse sourdre le malaise que cachent ces images dégoulinantes de bonheur de l’American way of life. De ces peintures émerge une sensation d’étrangeté qui inconforte, tout comme les photos de Robert Frank ou encore les images tirées au cordeau jusqu’au malaise des frères Cohen deBarton Fink ou du Barber.
Si tous ces rassembleurs de vieux vinyles, de polaroïds vintage ou de posters savaient regarder leurs trésors différemment ! Prendre conscience de la naïveté de leurs fantasmes. Ils en détecteraient la sinistre comédie.
Dans « Words of Wisdom », une femme au foyer des années 50 regarde un string imprimé du slogan de Nike « Just do it ! ». Dans « If you see something, say something », le passager d’un bus tient avec indifférence une bombe sur ses genoux à côté de voisins impavides plongés dans leur journal.
« Family Time » évoque l’époque de la colonisation des foyers américains par la télévision qui rassemble la famille autour de ses programmes, image idyllique des bienfaits de la réussite individuelle. Lyle, moins angélique, suggère que déjà le ver est dans le fruit. Sur l’écran, un épisode des Simpsons montre un Homer sociopathe qui étrangle son fils Bart dans un geste comique mais violent. Pour Lyle, cette série cache bien peu d’innocence derrière son cynisme pourtant affiché.
David Lyle reste néanmoins un créateur inscrit dans son époque. Dans sa dernière série « Graffiti »,notamment « The Dealer », il porte un regard critique sur le statut du Street Art dans l’art contemporain.
Bien qu’il s’en défende, sa naissance dans une île occupée a dû marquer l’inconscient de Lyle. Il  a vu le jour en situation de paix armée où son pays victorieux a voulu imposer partout dans le monde des idéaux dont il percevra plus tard l’inanité. Il exprime ce sentiment dans un langage de la transgression comme ces écrivains en rupture avec les canons de la période qui a tant fasciné chez lui le collectionneur : Kérouac et son inlassable fuite des valeurs traditionnelles de son époque, Burroughs et son collage halluciné des chapitres décousus de son Festin nu, Bukowski et sa vision poétique et provocatrice de l’amour libre et du sexe. Lyle, à sa manière poursuit ce processus de démolition.
ADDICT Galerie  présentera pour la première fois en France l’œuvre de David Lyle pour une exposition personnelle « Bits and Pieces ».
Press release 

Born in the Japanese military base of Okinawa in 1971, David Lyle has been since his adolescence pretty much influenced by the musical trends of the 50’s and TV series such as The Twilight Zone, as his family moved back very quickly to the USA. Punk Rock music is one of the most important discovery for having introduced the young David to a sense of energy, as well as strong ideals and the particular aesthetic of Album covers that captivate him and already nourish his artistic desires.
What other city could better allow him to freely express his ideas and help him to assert his artistic positions but San Francisco? His determining encounter with Winston Smith and his definitely politically involved collages incites him to see further. Later, settled in Manhattan, he tries to answer to queries rising as one irritating obsession.
Where does that nostalgic feeling of the happy and untroubled 50’s and 60’s, of whom he collects objects, come from? And that pink evocation of the 50’s and 60’s might be considered as some kind of witness of people dark need to build the Golden Age of individualistic minds in our consuming society, might it not? On an exhausted earth suffering from the wild over productive system’s abuses, why do we still need to subconsciously sanctify Economy and try to see the good sides of it?
And here is David Lyle’s reply. By striding along flea markets and auctions, this tireless snooper who exhumes photographs of his favourite years offers us a personal vision. Collages, first step of his work, must be seen as the artistic expression of teenage years reminiscences. Then, he applies on wood panels a white gesso that he enhances with black oil put on a brush to later make shades thanks to a cloth.
David Lyle gives a portrayal of a triumphant state walking back out victorious from the WWII and tending to spread over its universal model of happiness. And that’s what photography taught us. Lyle distorts the meaning by putting incoherent and contradictory elements from his personal archives with a particular attention to details. He turns his nose up at clichés with a dark touch of humour coloured with compassion and lets the unease gradually and slyly settle through those joyful images full of that happiness so peculiar to the American way of life.
A certain impression of oddness emerges from such paintings, the same feeling we have in front of Robert Frank’s pictures or the Cohen Brothers’ disturbing images like Barton Fink or Barber can show.
If only all these collectors of old vinyl records, vintage polaroids or posters could become aware of the treasures they own! And could consider how naïve their fantasies are! Maybe they would conclude that it really is a gloomy comedy.
In the painting “Words of Wisdom”, a housewife of the 50’s is looking a string with Nike’s slogan “Just do it” on it. “If you see something, say something” shows a passenger in a bus that holds with detachment a bomb on his knees next to his indifferent neighbours plunged into their reading.
With “Family Time” he evokes the process of colonization of television establishing itself into American homes around which the whole family gathers, evocation of an idyllic image that promotes the benefits of individual success. Lyle, less angelic, suggests that things have already turned over. On screen, an episode of The Simpsons shows a sociopath Homer while struggling his son Bart in a comical gesture but quite violent. For the artist, this series is hiding only partly its innocence behind a cynic side yet highly asserted.
David Lyle still remains an artist totally involved in his time. In his most recent series “Graffiti”, and especially in “The Dealer”, he is very critical of the Street Art status in contemporary art.
His birth on an occupied island must have had a great influence on his subconscious. Lyle is born in a country in situation of armed peace that has obliged ideals all over the world even if they were useless. He expresses that kind of sensations through a subversive language like these writers that decided to break free from conventions did: Kerouac and his relentless flee from traditional values of his time, Burroughs and his crazy collage of Naked lunch’s disjointed chapters, and Bukowski with his poetic provocative vision of free love and sex.
Lyle, with a personal way, pursues this process of demolition.
ADDICT Galerie will show off for the first time in France David Lyle’s work through the personal exhibition “Bits and Pieces”.

Visuels et informations disponibles sur demande
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