La diversité et la qualité des œuvres présentées à la TEFAF soulignent la place unique qu’elle occupe sur le marché de l’art
La diversité et la qualité des œuvres présentées à la TEFAF soulignent la place unique qu’elle occupe sur le marché de l’art
Helvoirt, 20 décembre 2013 – La TEFAF Maastricht, la Foire de l’art la plus prestigieuse au monde, est renommée pour son engagement en termes d’excellence, d’expertise et d’élégance. Ceci se reflète dans la diversité et la qualité des œuvres rares qui seront mises en vente lors dela prochaine édition de la Foire, qui se tiendra au MECC du 14 au 23 mars 2014 et dévoilera entre autres un paysage de printemps de Sisley, une soupière sur pied en argent commandée par Catherine II, impératrice de Russie, une photo remarquable de Charles Nègre et un superbe Mandala tibétain.
Rossi & Rossi, de Londres, apporte en effet un mandala du Vajradhatu du XIe siècle qui est non seulement d’une grande rareté mais aussi d’une taille monumentale puisqu’il mesure 125 cm de côté. Un mandala, terme qui signifie littéralement cercle, est une figuration emblématique spirituelle de l’univers, typique du bouddhisme et de l’hindouisme, qui accompagne aussi bien la méditation que l’enseignement. Celui présenté ici pourrait bien être l’une des plus anciennes peintures de ce genre existant aujourd’hui et constitue un exemple exceptionnel d’interprétation de la symbolique bouddhiste et des conceptions indiennes ainsi que de leur esthétique. Il se trouvait dans une collection privée européenne depuis les années 80, a fait l’objet de nombre de publications et fut présenté au public en 2003 et 2004 dans le cadre de l’exposition Himalaya : une aventure esthétique, à l’Art Institute de Chicago et dans la galerie Arthur M. Sackler du Smithsonian Institute de Washington DC.
Les peintures de Maîtres anciens, et en particulier les Maîtres hollandais et flamands, représentent un des grands atouts de la TEFAF Maastricht. Koetser Gallery, de Zurich, présentera un grand panneau particulièrement élégant de Jan van Kessel le vieux (1626 – 1679), connu pour ses natures mortes aux couleurs chatoyantes et aux détails minutieux. Jusqu’ici inconnue, cette peinture de Tulipes, roses, pivoines et autres fleurs dans un verre dit roemer est une des plus grandes du peintre et peut être datée des années 1650, une période où l’artiste, prolifique, prospérait.
Printemps à Veneux d’Alfred Sisley (1839-1899), que présente Richard Green, de Londres, reflète le plaisir de l’artiste à l’arrivée de la nouvelle saison et la représentation d’un nouvel endroit respirant la vitalité et la joie. Le tableau associe avec génie une composition harmonieuse et la maîtrise d’une peinture complexe exprimant l’énergie du printemps. Sisley fut le seul impressionniste à consacrer presqu’exclusivement son art aux paysages, sa préoccupation principale étant de capturer l’atmosphère et les humeurs de la nature à travers des études sur les changements de teintes que chaque saison apportait à un lieu particulier.
Célèbre satiriste que l’on considère aussi comme l’un des pionniers de l’art séquentiel occidental, le peintre William Hogarth (1697 – 1764) fut l’un des artistes britanniques les plus prisés et les plus influents du XVIIIe siècle. The Fine Art Society, de Londres, apportera ainsi à la TEFAF une scène de l’Opéra du gueux (Beggar’s Opera II) datant de 1728. Celle-ci a toujours appartenu à des collections privées et n’a jamais auparavant été mise sur le marché. Étant donné qu’il s’agit d’une des œuvres majeures de l’artiste, on peut s’attendre à ce qu’elle suscite un grand intérêt tant de la part des collectionneurs privés que des institutionnels.
La danse de mort de Mary Wigman (Totentanz der Mary Wigman) est un tableau extraordinairement poignant aux couleurs éclatantes d’Ernst Ludwig Kirchner (1880 – 1938) s’inspirant de la danseuse expressionniste avant-gardiste, Mary Wigman. L’œuvre a été largement exposée depuis qu’elle a été peinte et sera présentée à la TEFAF par la Galerie Henze & Ketterer, de Berne et Bâle. Offrant un contraste saisissant avec les couleurs intenses et les lignes dramatiques de cette œuvre, une charmante petite peinture monochromatique au tracé épuré de Max Ernst (1891 – 1976), représentant un oiseau en cage, sera exposée dans le stand de la Galerie Berès, de Paris.
Une œuvre d’un des proches de Max Ernst, Jean (Hans) Arp (1887 – 1966), se trouvera pour sa part dans le stand de Marlborough Fine Art, de Londres. Cette sculpture en Bronze, intitulée Métamorphose (Coquille-Cygne-Balance-toi), de 1935 fut exposée lors de la rétrospective qui lui fut consacrée au MoMA en 1958. Arp travailla essentiellement sur des reliefs muraux en bois dans les années 1920 puis se tourna vers la sculpture sur pied vers 1930 – celle qui est présentée ici est particulièrement connue. C’est aussi une sculpture qui occupera la place d’honneur du stand de Landau Fine Art, de Montréal : un bronze de 1947 d’Henry Moore (1898 – 1986) intitulé Groupe familial, un bronze(Family Group, a bronze).
Senger Bamberg Kunsthandel, de Bamberg, a pour spécialité les œuvres d’art européennes anciennes et apportera cette année un triptyque ancien remarquable de la sainte famille, réalisé à Bruxelles à la fin du XVe siècle par le Maître de la légende de Sainte Barbe. Le panneau central représente la sainte famille, tandis que celui de droite est une image de Saint Jacques avec la bienfaitrice et celui de gauche une scène du bienfaiteur agenouillé devant un autre saint. Le triptyque figurait auparavant dans la collection du Château de Rossbach du Baron vonThüngen. Une soupière sur pied du magnifique service Orloff, commandé par l’impératrice Catherine de Russie (1729 – 1796) auprès de Jacques Nicolas Roettiers et offert au comte Grigori Orlov (1734 – 1783), sera proposée par la galerie Koopman Rare Art, de Londres.
La photographie fait partie des spécialités qui ont progressivement pris plus d’envergure au sein de la TEFAF depuis quelques années. Marchand spécialisé dans les photographies anciennes, Hans P. Kraus Jr. Fine Photographs, de New York, exposera une œuvre à la composition remarquable intitulée Le Tailleur de pierre, de Charles Nègre (1820 – 1880). Initialement peintre, Nègre appliquait en fait à la photographie la même forme de disposition formelle et le même sens de la composition qu’il avait appris pour la peinture. Malgré sa semblance de spontanéité, ce cliché posé fut pris avec une exposition de trois secondes. En ce qui la concerne, Galleri K, d’Oslo, exposera une œuvre de grande taille d’Andreas Gursky, Mayday IV, 2000, le tirage C d’une série de 6 éditions, 208 x 508 cm. Le travail de Gurskyprésente une image contemporaine de la réalité associant la force de persuasion de la photographie publicitaire et l’approche pénétrante du documentaire.
Dans la section Haute Joaillerie de la TEFAF, Gianmaria Buccellati apportera une pièce contemporaine dénommée Ducale, un bracelet tulle en or jaune et diamants s’inspirant du palais des Doges, situé sur la place Saint Marc, à Venise. Sa texture tout en douceur, la légèreté du dessin et les motifs floraux évoquent en effet la façade du palais sur toute la longueur du bracelet en or serti de diamants de taille brillant et rehaussé d’un pourtour de feuillages.
L’art, au-delà de l’œuvre
TEFAF et son mécène principal, AXA Art, partagent une vision de l’art qui va au-delà des œuvres. Leur partenariat permet aux collectionneurs d’art de bénéficier d’un ensemble unique de compétences comprenant la prévention des risques ainsi que la conservation, la récupération et la restauration des œuvres, afin d’assurer dans les meilleures conditions possibles l’entretien de leurs collection. www.axa-art.com