Né aux Etats-Unis et d’origine zambienne, Rootwords grandit en Suisse et devient en une dizaine d’années un talent incontestable de la scène hip hop internationale, à surveiller de très près. Depuis l’âge de 16 ans, il cultive son amour du hip hop, de la scène underground et des beats explosifs. « Rappeur citoyen du monde », voilà un bon moyen de définir l’esthétique de cet artiste qui, à travers ses textes et sa musique, exprime son attachement au multiculturalisme, à la diversité et au monde en général.
The Rush, son premier album, sera dans les bacs en France le 8 avril, et vous permettra de découvrir, si ce n’est pas déjà fait, un son urbain nourri d’influences modernes hip hop, soul et reggae. Rootwords y mélange des sonorités qui lui tiennent à cœur et qui reflètent un monde en pleine expansion où les frontières s’effacent et où les gens se mélangent. Il s’aventure dans un hip hop électrique sur le second titre de l’album, « Keep On », où textes explicites et guitares enragées s’entremêlent habilement. Juste après, la douceur de « Mwansa » ou le rythme funky de « Cold Crush » nous replongent dans un univers plus groovy qui ravira les amoureux des premières années du mouvement. On prend ensuite un virage plein sud avec « Freedom Of Speech », entre reggae et hip hop, sublimé par la voix chaude et jamaïcaine deDenham Smith dans les refrains : les fans du genre ne seront pas déçus !
Rootwords a déjà séduit la critique avec ses premiers projets (Press Rewind to Begin et All Good), notamment en Suisse où il est élu « Meilleur Artiste Underground » au RepreZent Awards en 2010, gagne le prix « Demotape Clinic Urban » au M4Music à Zurich en 2013 et remporte le premier « Urban Award » aux Swiss Live Talents à Berne fin 2013. Il a partagé la scène avec les plus grands, notamment IAM, Cypress Hill, Public Enemy, Dead Prez, Method Man et Redman, lors de festivals tel que le Montreux Jazz Festival.
Autant dire que ce premier album est plus que le bienvenu, ravivant la flamme d’un hip hop engagé et urbain, loin des clichés bling bling et gangstas qui nous envahissent. Ne manquez donc pas The Rush qui pourrait vous rendre nostalgique d’une époque où tout commençait et où Zulu Nation prônait ces quelques mots « Peace, Love, Unity and Having Fun » !
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