Le corps « sain », religion des temps modernes… par Lucia Giacani et Mateusz Chmura
Lucia Giacani et Mateusz Chmura
Le corps « sain », religion des temps modernes…
par Lucia Giacani et Mateusz Chmura
Fotolia présente son deuxième binôme d’artistes internationaux.
Paris, le 28 avril 2014 – Pour la saison 3 de TEN, Fotolia exploite un tout nouveau concept : les 10 artistes qui composent traditionnellement les saisons TEN sont répartis en 5 binômes, constitués d’un photographe et d’un graphiste à la renommée internationale.
Ces deux artistes aux univers, à la culture, et parfois même à la langue, différentes, travaillent de pair autour d’une création commune sur leur vision du futur.
La photographe italienne Lucia Giacani, et le graphiste polonais Mateusz Chmura alias MatCloud constituent le second binôme. Leur création, « Clean inside »,
« Clean inside », une œuvre qui dénonce la dictature du corps sain
« Jusqu’où sommes-nous prêts à aller pour avoir un corps sain ? »… Tel est le fil rouge de cette création commune, intitulée « Clean inside ».
Selon les artistes, dans un monde où médias, médecins et politiques dictent notre quotidien, le mode de vie « sain » est devenu la nouvelle religion et les messages de santé publique sont martelés comme des principes de vie.
« La confession et la prière sont remplacées par des détoxifications et des régimes. Le tout au nom d’un lavage de notre corps qui le débarrassera de l’influence d’un environnement pollué », précise MatCloud.
« Maintenant, nous vivons dans un monde où même nos intérieurs sont soumis au jugement d’autrui », ajoute la photographe italienne.
Cette course à la propreté « interne », vers une aseptisation totale de notre être, est représentée ici par les organes totalement nettoyés présentés aux yeux de tous. « Dans une culture où l’on est ce que l’on mange ou ingère, le protagoniste de notre œuvre souffre, comme un martyr, tout en montrant ses organes parfaitement propres au monde, comme un badge ou une médaille de piété, comme un Sacré-Cœur », nous dit Lucia.
Pour arriver à cette image qui donne une impression de papier glacé, MatCloud a beaucoup utilisé le système de superpositions de textures : « j’aime donner à mes créations un aspect argentique, j’ajoute donc un filtre créant un flou de l’objectif, je crée une aberration chromatique par superposition de chaines graphiques RGB sur Photoshop. J’ajoute aussi de la poussière sur la texture de l’objectif et la couche supérieure ».
Des talents parfaitement complémentaires
Ces deux artistes, issus de deux pays différents, ne parlaient pas la même langue. « La communication, par définition, aurait pu être difficile dès le début, nous confie Matcloud. Cependant, on s’est rendus compte qu’on a tous les deux étudié le Design Industriel. Nous avons donc trouvé un terrain commun auquel se référer rapidement… Et il s’est avéré qu’on s’est très bien entendus ». Pour Lucia, cet évènement artistique a été l’opportunité de trouver la bonne personne pour aller au bout de ses projets : « Lorsque j’ai été invitée à rejoindre la collection TEN, j’avais déjà un projet en tête, mais il a été mis en stand-by car j’ai réalisé que j’avais besoin d’un artiste 3D. TEN m’a offert l’occasion parfaite au moment parfait ».
Cette différence culturelle s’est avérée être une véritable force dans ce projet. Selon l’artiste polonais, cet échange d’expériences et de techniques autour d’un projet commun permet d’ « atteindre un niveau de créativité complètement différent. Ça peut être extrêmement inspirant ».
Une chose est sûre, cette première collaboration ne sera pas la dernière. « A travers ce projet, Lucia et moi avons eu d’autres idées que nous souhaiterions développer dans le futur et nous avons hâte de nous y mettre », conclut MatCloud.
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Parcours des deux artistes Lucia Giacani, entre Surréalisme et Inconscient Lucia Giacani, la « femme qui immortalise les femmes sous tous les aspects », en captant l’essence de leur univers, est photographe de mode freelance à Milan. Cette passion pour la photographie lui vient de son enfance, et c’est son père, lui-même amateur de photos, qui la lui insuffle.
« J’essaie toujours de mettre un peu de « moi » dans mes photographies. Une démarche qui nécessite souvent une recherche intérieure ; mes créations ont donc quelque chose de très personnel ». Son pays, l’Italie, fait aussi partie intégrante d’elle-même et de son univers. Dans cet état où « la corruption, le népotisme et la bureaucratie sont monnaie courante », Lucia « aime à penser que l’Italie [lui] a donné (…) le besoin et l’envie de [se] battre, de ne rien prendre pour acquis, d’être déterminée et tenace ». Se battre, oui, mais pour devenir photographe, il faut aussi de bonnes armes. La créativité, l’innovation et la ténacité, sont, selon elle, les plus efficaces. Son univers se situe au-delà du réel ; le surréalisme et l’inconscient marquent le fil rouge de tout son travail. Elle trouve ses sources dans différents mouvements artistiques comme le symbolisme, l’expressionisme et le surréalisme, ou encore chez d’autres artistes tels que Francesca Woodman, Steven Klein ou Tim Walker. Mateusz Chmura, l’artiste dans les nuages
Etant plus jeune, cet artiste polonais grandit au milieu de décorations « magiques ». Son père travaille à l’Opéra National de Varsovie, dont les différents éléments et accessoires scéniques nourrissent son imaginaire : « Cet environnement a vraiment eu un énorme impact sur mon imagination et ma créativité depuis que je suis tout petit. Encore aujourd’hui, j’y puise mon inspiration, lorsque je vais faire un tour dans les coulisses ». Le sens de l’observation est, selon lui, une qualité indispensable à un artiste qui se doit de rechercher continuellement de nouvelles manières de pensée et de création… sans oublier d’y ajouter un petit grain de folie… Artiste multidisciplinaire indépendant, il est tour à tour graphiste, designer produit, directeur artistique et photographe. Pour obtenir un résultat final, il n’hésite pas à combiner et à faire fusionner plusieurs techniques (photographie/images de synthèse/croquis/ beaux-arts/sculpture), dans le but de« parvenir à une expression tangible d’idées intangibles ». Ses thèmes de prédilection sont « réalité et pays des merveilles », un travail présenté dans des publications et expositions à travers le monde. |
A la rencontre des artistes
La vidéo teaser est d’ores et déjà disponible
l’œuvre, cliquez ICI
TEN est un évènement créatif, numérique et pédagogique crée par Fotolia en 2011 dont l’objectif est de démocratiser l’art numérique. Cette année, pour la saison 3, les 10 artistes qui composent traditionnellement les saisons TEN sont constitués en 5 binômes, composés d’un photographe et d’un graphiste à la renommée internationale, qui doivent proposer une œuvre exprimant leur vision du futur. L’évènement se déroulera sur 10 mois, avec tous les 2 mois (mars, mai, juillet, septembre et novembre), la présentation d’un nouveau binôme et de leur création. Le 10 du mois en question, le fichier PSD (avec l’ensemble des calques, filtres, réglages et ressources utilisés dont la prise de vue du photographe et les images Fotolia) pourra être téléchargé gratuitement durant 24h surwww.tenbyfotolia.com. Une vidéo making-of viendra accompagner chaque création pour présenter le déroulement du travail collaboratif entre les deux artistes. Chaque internaute, professionnel comme amateur, pourra ainsi connaître les effets de style et techniques utilisés par les deux artistes et se les réapproprier dans ses propres créations. Il pourra également, à l’issue de la présentation du binôme et de leur œuvre, challenger le duo d’artistes dans le cadre du concours international « Ten by Fotolia », relayé sur la page web éponyme et sur les réseaux sociaux. Cette initiative communautaire, participative et pédagogique a pu voir le jour grâce à la collaboration de Fotolia avec le collectif de créatifs Gang Corporate et au soutien de prestigieux partenaires de la création graphique tels qu’Adobe, Wacom, Exaprint, Roland, Tuto, Wilogo : www.tenbyfotolia.com
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