tony allen
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Photo Jean Paul » Guerrier » Bellanger tony allen
Né en 1940 à Lagos, Tony Allen est un autodidacte de la batterie, il se forge une technique qu’il va dégrossir peu à peu en soignant son jeu de cymbales et de toms. Au milieu des années soixante, sa rencontre avec Fela change radicalement son destin lorsque ce dernier crée l’afrobeat, un style révolutionnaire où se croisent motifs rythmiques yoruba, approche instrumentale funk et paroles traversées de thèses panafricanistes.
La suite de sa carrière, Tony la mènera entre une fidélité à l’afrobeat originel et une émancipation multidirectionnelle, par le dub, le « Space jazz » mais aussi la pop internationale. Depuis sa rencontre dans les années 2000 avec Damon Albarn, Tony a fait partie de plusieurs projets conduit par le chanteur de Blur. Il est aussi sollicité par un nombre croissant d’artistes, comme Charlotte Gainsbourg et Sébastien Tellier.
Comme le rembobinage d’un long-métrage, son dernier album Film of Life remonte le cours de cette vie musicale riche et exemplaire. Tony tient à faire savoir qui est le patron, mais aussi faire entendre toutes les nuances du genre. « J’ai toujours pensé ma batterie comme un orchestre, confesse ce septuagénaire au visage d’enfant. J’aime qu’une mélodie sorte de mes fûts quand je joue. J’aime les faire chanter. »