Communiqué de presse

Paris, le 23 février 2016

Les indigènes colombiens Kogis récupèrent les trésors pillés par les conquistadors plus de 500 ans après

Le 25 février prochain le voilier Zigoneshi Wichard débarquera sur les plages de Santa Marta en Colombie avec 17 pièces en or précolombiennes qui seront restituées à la communauté indigène. Un évènement symbolique entamé lors de la COP21, qui donnera le coup d’envoi d’une nouvelle ère de dialogue entre le vieux et le nouveau monde. L’objectif : permettre au monde entier de s’inspirer des Kogis pour rétablir l’équilibre avec la nature.

En 5 mois de traversée de l’atlantique à bord du voilier Zigoneshi Wichard, le skipper français Olivier Jehl a voulu reconstituer le voyage mené par les conquistadors espagnols il y a plus de 500 ans. Il s’agit cette fois d’un voyage retour pour rendre un trésor de 17 pièces en or et démarrer ainsi le projet Zigoneshi, « je te donne, tu me donnes », dans la langue des Indiens Kogis.

Les pièces restituées – une couronne, des assiettes et des bijoux – proviennent d’une collection privée de la baronnebelge Dora Janssen, qui, après une rencontre avec les kogisest tombé sous le charme de leur mode de vie et a décidé de leur en faire don pour que ce trésor revienne auxdescendants de ceux qui les ont façonnés.

Une mise en scène symbolique : le début d’un dialogue pour sauver la planète

Après avoir mobilisé plus de 5 mille personnes lors d’une vingtaine de conférences en marge de la COP21, les indiens colombiens Kogi ont reçu un appel de la communauté internationale pourtransmettre leur savoir sur la façon de rétablir l’équilibre avec la nature.

« Nous ne sommes pas Kogis, Français, Suisses ou Colombiens, non, nous sommes des êtres humains, vivants, confrontés à la même nécessité de se parler, d’échanger, pour inventer ensemble une pensée et un chemin pour protéger la terre. Pour cela, nous devons réinventer une pensée plus juste, plus en lien avec la nature »

Miguel Dingula, Mama Kogi

Grâce au projet Zigoneshi, des représentants des organisations scientifiques, politiques et culturellesétabliront un dialogue avec la société millénaire des Indiens Kogis, vivant en parfaite harmonie avec la nature. Différentes rencontres et des échanges autour de la musique, la santé, l’éducation, le territoire, l’agriculture, la justice et la gouvernance auront lieu tout au long de l’année et finiront par un colloque pluridisciplinaire à Paris en juin 2017, afin de construire des outils efficaces pour la lutte contre le changement climatique et les conflits sociaux.

Le projet est mené par l’Association Tchendukua – Ici et Ailleurs, parrainée par Pierre Richard etcompte déjà le soutien du Groupe Clarins, le Réseau GERME, le Groupe Wichard et la Fondation Lunt.