ISABELLE HUPPERT GOLDEN GLOBES pour ELLE
ISABELLE HUPPERT
ENFIN LA RECONNAISSANCE pour ELLE
afp, le 09/01/2017 à 9h27
Mis à jour le 09/01/2017 à 9h27
Isabelle Huppert est une actrice française de cinéma, théâtre et télévision, née le dans le 16e arrondissement de Paris1,2.
Collaboratrice régulière de Claude Chabrol, Benoît Jacquot et Michael Haneke, Isabelle Huppert est l’une des actrices les plus prolifiques de l’Hexagone (deux ou trois films par an en moyenne) et l’une des rares interprètes à s’être constitué une filmographie véritablement internationale : sa carrière exigeante et reconnue l’amène en effet à tourner aux États-Unis (sous la direction de Michael Cimino, de Hal Hartley, de Curtis Hanson, de David O. Russell ou encore d’Otto Preminger), en Italie (avec les frères Taviani, Mauro Bolognini, Marco Ferreri et Marco Bellocchio), en Russie (avec Igor Minaiev), en Europe centrale (avec l’Allemand Werner Schroeter, le Polonais Andrzej Wajda, la Suissesse Ursula Meier, la Hongroise Márta Mészáros ou le Serbe Aleksandar Petrović), et même sur le continent asiatique (avec le Coréen Hong Sang-soo, le Philippin Brillante Mendoza ou le Franco-Cambodgien Rithy Panh). Sa carrière théâtrale la fait également travailler sous la direction de metteurs en scène renommés comme Bob Wilson, Claude Régy, Krzysztof Warlikowski, Jacques Lassalle, Luc Bondy ou encore Yasmina Reza.
Elle a reçu de nombreux prix, tant en France qu’à l’étranger.
- 1Biographie
- 2Carrière
- 3Filmographie
- 4Théâtre
- 5Lectures publiques
- 6Discographie
- 7Récompenses et nominations – Cinéma
- 7.1César
- 7.2Golden Globes
- 7.3BAFTA
- 7.4David di Donatello
- 7.5Festival de Cannes
- 7.6Festival de Venise
- 7.7Festival de Berlin
- 7.8Festival de Moscou
- 7.9Festival des Films du Monde de Montréal
- 7.10Prix du Cinéma allemand
- 7.11Prix Lumières
- 7.12Étoile d’Or du Cinéma français
- 7.13Prix du Cinéma Européen
- 7.14Prix spéciaux reçus dans divers festivals
- 8Récompenses et nominations – Théâtre
- 9Notes et références
- 10Annexes
Biographie[modifier | modifier le code]
Famille[modifier | modifier le code]
Née dans le 16e arrondissement de Paris au sein d’une famille aisée et nombreuse, Isabelle Huppert est la fille de Raymond Huppert, industriel dirigeant une entreprise fabriquant des coffres-forts, et d’Annick Beau, professeur d’anglais et férue de piano. Elle passe son enfance à Ville-d’Avray où elle reçoit une solide éducation dans le domaine des arts et de la culture.
Elle a trois sœurs et un frère, également orientés dans la culture : Élisabeth, énarque, s’est dirigée vers l’écriture, la peinture, la comédie et la réalisation ; Caroline est aussi réalisatrice ; et Rémi est devenu écrivain tout en étant consultant en management et développement international. Jacqueline, quant à elle, est sociologue et professeur d’économie à HEC, spécialisée dans les ressources humaines et la répartition du genre en entreprise3.
Isabelle Huppert est la mère de trois enfants4, de son union avec le réalisateur et distributeur Ronald Chammah qui l’a dirigée dans Milan noir en 1988 : l’actrice Lolita Chammah (née en 1983), Lorenzo (né en 1988) et Angelo (né en 1997).
Formation[modifier | modifier le code]
Après des études secondaires au lycée de Saint-Cloud, Isabelle Huppert passe tout d’abord par le conservatoire de Versailles tout en étudiant les langues slaves et orientales à la faculté de Clichy, dont elle sort licenciée en russe. Elle suit également les cours de l’INALCO mais n’en sort pas diplômée4. En parallèle, elle suit les cours d’art dramatique de l’École de la rue Blanche puis ceux du Conservatoire national supérieur d’art dramatique où elle a notamment pour professeurs Jean-Laurent Cochet et Antoine Vitez5.
Sa connaissance de l’anglais, de l’italien et du russe lui ont permis de jouer :
– en anglais au cinéma dans Rosebud, La Porte du paradis, Cactus, Faux témoin, Amateur, J’adore Huckabees, Dead Man Down, The Disappearance of Eleanor Rigby, Back Home et au théâtre dans Marie Stuart et The Maids ;
– en italien, dans L’Histoire de Piera et La Belle Endormie.
– En russe, dans L’Inondation.
Carrière[modifier | modifier le code]
Débuts et marche vers le succès (1970-1985)[modifier | modifier le code]
Elle débute sa carrière au début des années 70, tant au cinéma qu’à la télévision et au théâtre. Elle accumule de nombreux petits rôles, certains très discrets (Faustine et le Bel Été de Nina Companeez, Glissements progressifs du plaisir d’Alain Robbe-Grillet), d’autres qui frappent davantage le public (en particulier ses rôles de jeune campeuse violée et assassinée par Jean Carmet dans Dupont Lajoie d’Yves Boisset, d’artiste brute dans Aloïse de Liliane de Kermadec et surtout celui, culte, d’adolescente rebelle en quête d’émancipation dans Les valseuses de Bertrand Blier. Repérée en particulier par la grande directrice de casting Margot Capelier, elle obtient progressivement des rôles plus conséquents : elle reçoit sa première nomination au césar grâce à Aloïse en 1976, Otto Preminger la choisit pour Rosebud, Bertrand Tavernier lui offre un rôle secondaire important aux côtés de Philippe Noiret dans Le Juge et l’Assassin. La plupart de ces films rencontrent un grand succès.
Sa carrière prend véritablement son envol avec l’adaptation du roman de Pascal Lainé La Dentellière par le Suisse Claude Goretta, succès public qui lui vaut plusieurs distinctions internationales (BAFTA anglais et Donatello italien, équivalents des César). Elle y tient le rôle d’une jeune shampouineuse introvertie, victime d’une déception amoureuse qui fait basculer son existence. Cette image de victime et de fragilité maladive la poursuit dans plusieurs de ses films des débuts, au risque de l’enfermer dans des compositions quelque peu répétitives (Les Indiens sont encore loin de Patricia Moraz, Retour à la bien-aimée de Jean-François Adam, La Dame aux camélias de Mauro Bolognini, Les Ailes de la colombe de Benoît Jacquot). En même temps, elle contredit cette esquisse en donnant corps, devant la caméra de Claude Chabrol, au personnage-titre de Violette Nozière, célèbre parricide des années 1930. C’est son premier « rôle-limite » qui la consacre star nationale et lui vaut le prix d’interprétation féminine au Festival de Cannes 1978. Ce registre, auquel elle vouera une redoutable fidélité, lui permet de rendre crédible la folie et les pulsions morbides de ses personnages sans verser dans l’hystérie.
Elle est alors demandée par une série de grands cinéastes : Maurice Pialat pour Loulou, Jean-Luc Godard pour Sauve qui peut (la vie) et Passion, Michael Cimino pour Heaven’s Gate (gros échec au box office mais qui n’affecte pas la carrière de Huppert). Se dessine alors une tendance qui sera la sienne tout au long de sa vie : une vraie exigence dans le choix de films pas forcément consensuels avec des cinéastes proches artistiquement de ce que l’on nomme le cinéma d’auteur, et une envie de travailler aussi bien avec des réalisateurs français qu’étrangers, ainsi qu’avec des femmes (Patricia Moraz, Liliane de Kermadec, Márta Mészáros, Diane Kurys, Christine Pascal, Josiane Balasko) . Elle partage, à cette époque, la vie de Daniel Toscan du Plantier, producteur à la Gaumont, qui lui monte des projets sur mesure avec des cinéastes reconnus comme Joseph Losey (La Truite), Mauro Bolognini (La Dame aux camélias), Pialat (Loulou), Márta Mészáros (Les Héritières), André Téchiné (Les Sœurs Brontë) et Michel Deville (Eaux profondes).
Avec Aloïse et La Dentellière, elle donne à voir un jeu distancié, dépouillé, rigoureux, qui se caractérise par des gammes nuancées et retenues6 : une partition singulière qui la distingue des autres étoiles montantes de l’époque, Miou-Miou, Nathalie Baye et Isabelle Adjani. La presse lui prêtera d’ailleurs par la suite une image d’actrice intellectuelle qu’elle réfute en partie7. Elle garde ce style de jeu jusqu’au début des années 80, et joue beaucoup sur l’ambiguïté de ses personnages : un physique de petite fille mais un attrait certain pour la sexualité.
En 1981, Bertrand Tavernier lui offre, avec Coup de torchon, un rôle aux antipodes de ce qu’elle avait alors l’habitude de jouer : Isabelle Huppert y affirme alors un style de jeu plus extraverti, dynamique et comique, qu’elle gardera pour plusieurs films qu’elle tournera dans les années suivantes : La Femme de mon pote de Bertrand Blier (1983), Sac de nœuds de Josiane Balasko (1985) et Signé Charlotte de Caroline Huppert (1985). Les films de Tavernier et de Blier, ainsi que Coup de foudre de Diane Kurys sont des succès publics qui renforcent sa position dans le cinéma français.
Elle ne fait plus de théâtre durant les années 1978-1985.
Consécration (après 1985)[modifier | modifier le code]
Entre 1985 et 1988, elle connaît une relative traversée du désert en France où elle ne tourne aucun film. Elle part alors à l’étranger et tourne Cactus de Paul Cox en Australie et Faux témoin de Curtis Hanson aux États-Unis. La période 1988-89 est un moment important :
– d’abord parce qu’elle retrouve Claude Chabrol avec Une affaire de femmes, dix ans après Violette Nozière. Le film est un succès, et ouvre une ère de riche collaboration entre Huppert et Chabrol qui se retrouvent alors tous les deux ou trois ans pour un film. Leur duo devient une sorte de marque de fabrique et explore une série large de genres cinématographiques d’où point une évidente admiration mutuelle : la comédie (Rien ne va plus), le drame social (La Cérémonie) et historique (Une affaire de femmes), le film noir (Merci pour le chocolat) ou encore l’adaptation littéraire (Madame Bovary). les films sont tous des succès (sauf peut être Rien ne va plus) et permettent à Huppert de recevoir deux Coupes Volpi à Venise en 1988 (Une affaire de femmes) et 1995 (La cérémonie), et un césar en 1996 (La cérémonie également) ;
– ensuite parce qu’en 1989, elle retourne au théâtre où elle joue Un mois à la campagne de Tourgueniev dans une mise en scène de Bernard Murat. Cette pièce inaugure un nouveau rythme dans la carrière de Huppert, qui va maintenant revenir régulièrement sur les planches. Elle s’attaque à partir des années 90 aux grands rôles (Jeanne d’Arc, Orlando, Marie Stuart, Médée, Hedda Gabler, Madame de Merteuil, Blanche DuBois, Araminte, Solange dans Les Bonnes, Phèdre) chez les grands auteurs tant classiques (Shakespeare, Schiller, Woolf, Euripide, Ibsen, Marivaux, Claudel, Tourgueniev) que modernes et contemporains (Sarah Kane, Yasmina Reza, Heiner Müller, Genet, Tennessee Williams) mis en scène par de grandes figures du théâtre français et étranger (de Robert Wilson à Claude Régy, de Peter Zadek à Howard Davies, en passant par Luc Bondy, Jacques Lassalle et Krzysztof Warlikowski). Elle joue souvent au théâtre de l’Odéon et n’hésite pas à participer aux tournées françaises et internationales des pièces.
Les années 90 l’imposent définitivement comme l’une des grandes actrices du cinéma et du théâtre français : ses prestations théâtrales sont de grands succès et sont très remarquées, en particulier Orlando, d’après le roman de Virginia Woolf, que Robert Wilson vient mettre en scène en France, après l’avoir fait en Allemagne (avec Jutta Lampe) et avant de le faire en Angleterre (avec Miranda Richardson). Au cinéma, outre ses films avec Chabrol, elle commence une relation artistique avec Werner Schroeter (Malina en 1991, Deux en 2002), retrouve Benoît Jacquot à la fin des années 90 pour entamer une riche collaboration (L’École de la chair, Pas de scandale, La Fausse Suivante), tourne avec des cinéastes confirmés (Jacques Doillon, Diane Kurys, Claude Pinoteau, Raoul Ruiz) comme avec des jeunes réalisateurs de la nouvelle génération (Christian Vincent, Laurence Ferreira Barbosa, Patricia Mazuy, Olivier Assayas) tout en s’autorisant des escapades à l’étranger (Malina , Amateur de Hal Hartley, L’Inondation d’Igor Minaev).
En 1994, elle préside la Commission d’avances sur recettes du CNC et devient rédactrice en chef des Cahiers du cinéma le temps d’un numéro, où elle discute notamment avec Jean Baudrillard, Nathalie Sarraute, Brian De Palma, Pedro Almodóvar et Antoinette Fouque (cf bibliographie). En 1999, elle est présidente de la cérémonie des Césars.
Cette filmographie, qu’elle s’attache à développer patiemment, au grès des opportunités et des envies, lui vaut un grand respect. Déjà Jérôme Garcin écrivait en 1995 : « D’une juvénile curiosité, moins occupée à travailler sa légende que ses personnages successifs, ignorée par les paparazzi, oubliée des Césars, Isabelle la rousse se contente d’être comédienne. La meilleure de sa génération. La plus audacieuse. La plus obstinée. La moins prévisible. Une croisée moderne de Leopoldo Fregoli, prince italien de la métamorphose, et de la chétive Mlle Rachel, dont Alfred de Musset disait: « Sa voix est pénétrante. Elle ne déclame point, elle parle »8.
Les années 2000 confirment l’ensemble de ces tendances. En 2001, elle connaît un grand succès au théâtre avec Médée et trouve le grand rôle de sa carrière avec La Pianiste, qui voit par ailleurs le début de sa fructueuse collaboration avec Michael Haneke. Elle remporte pour la seconde fois le prix d’interprétation féminine au Festival de Cannes en 2001 pour ce film. L’année suivante, elle fait partie de la distribution prestigieuse de Huit femmes de François Ozon. Ce retour à la comédie ne doit pas faire oublier qu’Isabelle Huppert n’a pas tourné que des films dits « dramatiques » mais aussi occasionnellement des comédies (Sac de nœuds, Les Sœurs fâchées d’Alexandra Leclère, Mon pire cauchemar d’Anne Fontaine, Copacabana de Marc Fitoussi, Tip Top de Serge Bozon). Dans ses incursions comiques, elle prend plaisir à jouer des femmes antipathiques, frustrées et aigries au risque de n’être identifiée qu’à ce registre. Mais elle évite l’interprétation uniforme et rigide, soumettant chacune de ses compositions à une couleur singulière. Sa volonté de passer par différentes palettes d’émotions est palpable. Elle fait en effet appel à un répertoire de mimiques, de postures ou d’intonations contradictoires : d’une manifestation outrancière et tonitruante (l’hystérique et hypocondriaque tante Augustine des Huit femmes où elle se livre à un numéro de transformation, à la fois physique et scénique, resté dans les mémoires) à une forme expressive plus distanciée et intérieure à l’instar des Sœurs fâchées où elle campe une bourgeoise délaissée par son mari, malheureuse, frigide et envieuse du succès de sa sœur.
Le public l’identifie de plus en plus avec des personnages de bourgeoise citadine, pas forcément très sympathiques, qu’elle interprète beaucoup depuis sa réunion avec Benoît Jacquot et L’École de la chair (1998) et depuis La Pianiste (2001). Elle cherche pourtant à casser cette image à travers des films comme Copacabana, La Ritournelle, Tip Top, La Vie promise ou White Material.
Huppert n’hésite pas à prendre des risques en tournant de plus en plus dans des premiers ou seconds films : Ma mère de Christophe Honoré (2004), Les Sœurs fâchées d’Alexandra Leclère (2004), Nue Propriété de Joachim Lafosse (2006), Home d’Ursula Meier (2008), My Little Princess d’Eva Ionesco (2011), Souvenir de Bavo Defurne (2016) ; ou en participant à des productions à très petit budget, telles que Médée Miracle de Tonino De Bernardi ou In Another Country de Hong Sang-soo. Elle donne des interprétations remarquées dans Gabrielle de Patrice Chéreau, L’Ivresse du pouvoir de Claude Chabrol, Amour de Michael Haneke, Valley of Love de Guillaume Nicloux ou encore Elle de Paul Verhoeven.
Fait intéressant, dans la seconde moitié des années 2000, elle tourne coup sur coup une série de films très proches les uns des autres : Nue Propriété de Lafosse (2006), Home d’Ursula Meier (2008), Un barrage contre le Pacifique de Rithy Panh (2009) et White Material de Claire Denis (2009). Ils évoquent tous l’histoire d’une femme, mère, liée par un sentiment d’appartenance très fort à l’endroit où elle vit (une maison au bord d’une autoroute, une propriété en Afrique ou en Indochine) et l’influence que l’extérieur va avoir sur cette relation particulière.
Depuis 2010, elle tourne de plus en plus de films, souvent remarqués, aussi bien comme premier rôle que comme rôle secondaire, parfois même comme simple participation (Au bonheur des ogres, Les Lignes de Wellington, Dead Man Down). En 2016, son interprétation dans Elle de Paul Verhoeven obtient des critiques massivement laudatives en Europe et aux États-Unis9. Elle reçoit, pour son interprétation, de nombreux prix décernés par les syndicats de la critique cinématographique américaine et également le Golden Globe de la meilleure actrice dans un film dramatique. Ce film, tout comme La Pianiste, peut être vu comme la quintessence du jeu d’actrice d’Isabelle Huppert : une interprétation qui joue beaucoup sur le retrait, les sous entendus, la subtilité d’un regard ou d’un geste esquissé, une certaine distance entre le personnage et ce que qu’il vit.
Elle a atteint une stature unique dans le cinéma français contemporain, de monstre non sacré, c’est-à-dire de personnalité unanimement respectée par ses pairs, institutionnalisée aux yeux du public mais éloignée des suffrages populaires et exemptée des contraintes du vedettariat. Jean-Michel Frodon, dans les Cahiers du cinéma, dit d’elle : « Isabelle Huppert est une excellente actrice, elle a joué remarquablement dans plus de grands films qu’aucune autre actrice européenne de sa génération – peut-être même aussi des autres générations »10.
Divers[modifier | modifier le code]
En 2005, une exposition, « La Femme aux portraits », montrée d’abord à New York, puis à Paris (prolongée jusqu’en février 2006 au Couvent des Cordeliers) et en Europe, a révélé sa passion pour la photographie qui l’a poussée, depuis une trentaine d’années, à solliciter des portraits auprès des plus grands photographes (de Boubat et Cartier-Bresson à Hiroshi Sugimoto et Ange Leccia, en passant par Jacques Henri Lartigue, Richard Avedon, Robert Doisneau, Helmut Newton ou Nan Goldin…). Un livre a été publié à cette occasion (cf bibliographie). Le Moma à New York lui consacre une large rétrospective, saluant son apport à l’art contemporain en général et à l’art dramatique en particulier. Pour l’événement, elle donne une représentation exceptionnelle de la pièce de Sarah Kane, 4.48 Psychose, interprétée trois ans plus tôt sous la direction de Claude Régy aux Bouffes du Nord. Au début 2006, c’est au tour de la Cinémathèque française, fraîchement rouverte à Bercy, de la mettre à l’honneur.
En 2009, elle est promue au rang d’officier de la légion d’honneur et le festival de Cannes annonce qu’elle succède à Sean Penn à la présidence du jury11. Après avoir été membre du jury en 1984 sous la présidence de Dirk Bogarde, puis maîtresse de cérémonie en 1998, elle est présidente du jury de la 62e édition qui s’est déroulé du 12 au . Elle y était entourée de 8 personnalités du cinéma et du monde des arts à savoir Asia Argento, Nuri Bilge Ceylan, Robin Wright Penn, Hanif Kureishi, Shu Qi, Lee Chang-dong, James Gray et Sharmila Tagore11. Son jury a attribué la Palme d’or au Ruban blanc12 de Michael Haneke, l’un de ses réalisateurs favoris. Au Festival de Cannes, Isabelle Huppert a présenté 20 films en sélection officielle (record absolu)13,14.
En 2014, elle succède au réalisateur américain Martin Scorsese à la présidence15 du jury des longs métrages au 14e festival international du film de Marrakech, qui se déroule du 5 au 13 décembre 2014.
Son compagnon, le metteur en scène Ronald Chammah, a fondé la société Les Films du Camélia. Cette société lui a permis de financer certains films dont elle tient le haut de l’affiche comme La Vie moderne de Laurence Ferreira-Barbosa, Comédie de l’innocence de Raoul Ruiz ou encore Ma mère de Christophe Honoré et même d’acheter les droits d’exploitation de Wanda de Barbara Loden, actrice et cinéaste qui fut l’une des épouses d’Elia Kazan, disparue prématurément d’un cancer en 1980. Grâce à son acharnement, cet unique film d’une artiste d’exception put ressortir en salles en 2003.
Reconnaissance[modifier | modifier le code]
Nicole Kidman, en 2012, a dit qu’elle « aimait sa manière de se mettre constamment en danger » et qu’elle représentait, pour elle, un modèle à suivre pour ses choix futurs16. À l’instar de Kidman, Jessica Chastain déclare qu’elle est, de très loin, son actrice préférée et qu’elle est même pour elle une « idole absolue »17,18. De son côté, Julianne Moore parle d’elle comme d’une « actrice fabuleuse », qu’elle « admire profondément »19.
Isabelle Huppert est en effet fréquemment citée en exemple, à l’international, pour son audace, son impressionnante filmographie et ses prises de risque : Naomi Watts avoue avoir vu La Pianiste uniquement pour elle et a ainsi pu découvrir le travail de Michael Haneke qui la dirige en 2008, au côté de Tim Roth, dans Funny Games U.S.20. Abbas Kiarostami affirme avoir longtemps été hanté par son interprétation dans La Dentellière21. Volker Schlöndorff dit d’elle qu’elle est « une artiste qui n’a peur de rien »22. Sean Penn lui fait part de son admiration lors d’une rencontre organisée par le magazine Première en 200923. James Gray dit être fascinée par les puissantes émotions que dégage son jeu24. Natalie Portman confesse, quant à elle, s’être largement inspirée de sa prestation dans La Pianiste et de celle de Catherine Deneuve dans Répulsion pour préparer son rôle oscarisé de danseuse étoile sombrant dans la folie dans Black Swan de Darren Aronofsky25.
Dans la fiction[modifier | modifier le code]
Elle a inspiré le personnage d’Isa Fovix dans le roman Parades de Bernard Souviraa publié en 2008.
La « rivalité » Huppert-Adjani[modifier | modifier le code]
Avec Christine Pascal et Isabelle Adjani, Huppert formait un trio complice. Elles ont été colocataires, un temps, dans leur jeunesse26,27,28. Plus tard, Isabelle Huppert tiendra d’ailleurs le rôle-titre de La Garce, réalisé par Christine Pascal, après avoir donné la réplique, quelques années plus tôt, à Isabelle Adjani dans Les Sœurs Brontë d’André Téchiné. D’après le livre d’Erwan Chuberre (La Légende Adjani), une rivalité amoureuse entre Adjani et Huppert, survenue sur le tournage des Sœurs Brontë au sujet de Bruno Nuytten, serait à l’origine de leur inimitié. Adjani explique, quant à elle, avoir mal vécu le fait d’être mise à l’écart de certains projets, au début des années 1980, en raison du producteur Daniel Toscan du Plantier, directeur de la Gaumont, qui aurait tenté d’imposer Isabelle Huppert, sa compagne d’alors, comme nouvelle grande vedette du cinéma français29. Depuis leur ascension fulgurante, lors des années 1970, la presse a souvent commenté leur rivalité30. André Téchiné a reconnu que la relation très tendue entre les deux comédiennes a compliqué son travail sur le tournage des Sœurs Brontë31.
Interrogée sur cette comparaison en 2009, Adjani a affirmé se placer, en tant que comédienne, dans une attitude d’empathie pour ses personnages, plus que ne le fait Huppert, en retrait et à distance32. Néanmoins, cette dernière a répondu que le regard d’un film ne dépendait que du metteur en scène et qu’il lui semblait dangereux qu’un acteur idéalisât son rôle33. On notera que Claude Chabrol désirait réaliser un film sur la vie de Camille Claudel et souhaitait offrir le rôle-titre à Isabelle Huppert, ce qui lui fut refusé par les héritiers de l’artiste34. Finalement, ce fut Isabelle Adjani qui obtint l’autorisation de la famille Claudel pour jouer la sculptrice dans un film dont elle était coproductrice et qui fut réalisé par Bruno Nuytten, son ancien compagnon34. À l’inverse, Adjani avait exprimé, dès 1980, le désir d’interpréter au cinéma Marguerite Gautier, l’héroïne du roman La Dame aux camélias d’Alexandre Dumas fils34. Le projet ne vit jamais le jour, mais Isabelle Huppert fut choisie par le réalisateur italien Mauro Bolognini pour incarner ce rôle à l’écran34. Adjani prêta finalement ses traits au personnage, dans une pièce de théâtre, mise en scène, en 2000, par Alfredo Arias34. Elle fut nommée au Molière de la meilleure comédienne en même temps qu’Adjani pour son interprétation de Médée dans la tragédie éponyme d’Euripide, mise en scène par Jacques Lassalle34. Bien que les pronostics annonçassent une bataille entre les deux vedettes, ce fut Corinne Jaber qui remporta le trophée pour la pièce Une bête sur la lune34. Les deux actrices, à quelques années d’intervalle, ont également interprété Marie Stuart sur les planches et ont toutes deux marqué la rentrée théâtrale de 200634.
Filmographie[modifier | modifier le code]
Actrice[modifier | modifier le code]
Les dates sont celles de la première projection officielle (en festival ou en salle) et non pas obligatoirement l’année de sortie en salle. Lorsque l’année de la première projection et celle de la première sortie en salle (en France ou ailleurs) diffèrent, cela est précisé entre parenthèses.
Années 1972 à 1979[modifier | modifier le code]
- 1972 :
- Faustine et le bel été de Nina Companeez : Une étudiante
- César et Rosalie de Claude Sautet : Marité
- Le Bar de la fourche d’Alain Levent : Annie
- 1974 :
- Les Valseuses de Bertrand Blier : Jacqueline
- L’Ampélopède de Rachel Weinberg : La conteuse
- Glissements progressifs du plaisir d’Alain Robbe-Grillet : Figurante
- 1975 :
- Rosebud d’Otto Preminger : Hélène Nicolaos
- Aloïse de Liliane de Kermadec : Aloïse, jeune
- Sérieux comme le plaisir de Robert Benayoun : Une fille
- Dupont Lajoie d’Yves Boisset : Brigitte Colin
- Le Grand Délire (Die große Ekstase) de Denis Berry : Marie
- 1976 :
- Le Juge et l’Assassin de Bertrand Tavernier : Rose
- Docteur Françoise Gailland de Jean-Louis Bertuccelli : Élisabeth Gailland
- Je suis Pierre Rivière de Christine Lipinska : Aimée
- Le Petit Marcel de Jacques Fansten : Yvette
- 1977 :
- La Dentellière de Claude Goretta : Pomme
- Les Indiens sont encore loin de Patricia Moraz : Jenny
- Des enfants gâtés de Bertrand Tavernier : La secrétaire
- 1978 :
- Violette Nozière de Claude Chabrol : Violette Nozière
- 1979 :
- Les Sœurs Brontë d’André Téchiné : Anne Brontë
- Retour à la bien-aimée de Jean-François Adam : Jeanne Kern
Années 1980 à 1989[modifier | modifier le code]
- 1980 :
- Sauve qui peut (la vie) de Jean-Luc Godard : Isabelle Rivière
- Loulou de Maurice Pialat : Nelly
- La Porte du paradis (Heaven’s Gate) de Michael Cimino : Ella Watson (1980 : sortie États-Unis ; 1981 : sortie France + 2e sortie États-Unis ; 2012 : sortie France de la version « Director’s cut » (3 h 36 min) restaurée et remastérisée
- Les Héritières (Örökség) de Márta Mészáros : Irène
- 1981 :
- Les Ailes de la colombe de Benoît Jacquot : Marie
- La Dame aux camélias (La storia vera della signora delle camelie) de Mauro Bolognini : Alphonsine Plessis
- Eaux profondes de Michel Deville : Mélanie
- Coup de torchon de Bertrand Tavernier : Rose
- 1982 :
- La Truite de Joseph Losey : Frédérique
- Passion de Jean-Luc Godard : Isabelle
- 1983 :
- Coup de foudre de Diane Kurys : Léna
- La Femme de mon pote de Bertrand Blier : Viviane
- L’Histoire de Piera (Storia di Piera) de Marco Ferreri : Piera
- 1984 :
- La Garce de Christine Pascal : Aline Kaminker et Édith Weber
- 1985 :
- Sac de nœuds de Josiane Balasko : Rose-Marie Martin
- Signé Charlotte de Caroline Huppert : Charlotte
- 1986 :
- 1987 :
- Faux témoin (The Bedroom Window) de Curtis Hanson : Sylvia
- 1988 :
- Milan noir de Ronald Chammah : Sarah
- Les Possédés d’Andrzej Wajda : Maria Chatov
- Une affaire de femmes de Claude Chabrol : Marie
- 1989 :
- La Guerre la plus glorieuse ou Migrations (Seobe) d’Aleksandar Petrovic : Dafina Isakovic
Années 1990 à 1999[modifier | modifier le code]
- 1990 :
- La Vengeance d’une femme de Jacques Doillon : Cécile
- 1991 :
- Malina de Werner Schroeter : La femme
- Madame Bovary de Claude Chabrol : Emma Bovary
- 1992 :
- Après l’amour de Diane Kurys : Lola Winter
- 1994 :
- Amateur de Hal Hartley : Isabelle
- L’Inondation (Navodneniye) d’Igor Minaiev : Sofia (1995 : sortie France)
- La Séparation de Christian Vincent : Anne
- 1995 :
- La Cérémonie de Claude Chabrol : Jeanne Marchal
- Lumière et Compagnie (court-métrage) de Abbas Kiarostami : Voix
- 1996 :
- Poussières d’amour (Abfallprodukte der Liebe) de Werner Schroeter : l’interwieveuse
- Les Affinités électives (Le affinità elettive) de Paolo Taviani et Vittorio Taviani : Carlotta
- 1997
- Les Palmes de monsieur Schutz de Claude Pinoteau : Marie Curie
- Rien ne va plus de Claude Chabrol : Betty
- 1998 :
- L’École de la chair de Benoît Jacquot : Dominique
- 1999 :
- Pas de scandale de Benoît Jacquot : Agnès Jeancour
Années 2000 à 2009[modifier | modifier le code]
- 2000 :
- La Vie moderne de Laurence Ferreira Barbosa : Claire
- La Fausse Suivante de Benoît Jacquot : la comtesse
- Saint-Cyr de Patricia Mazuy : Madame de Maintenon
- Les Destinées sentimentales d’Olivier Assayas – Nathalie Barnery
- Merci pour le chocolat de Claude Chabrol : Marie-Claire « Mika » Muller-Polonski
- Comédie de l’innocence de Raoul Ruiz : Ariane (2001 : sortie France)
- 2001 :
- La Pianiste de Michael Haneke : Erika Kohut
- 2002 :
- Huit Femmes de François Ozon : Augustine
- La Vie promise d’Olivier Dahan : Sylvia
- Deux de Werner Schroeter : Magdalena Maria
- 2003 :
- Le Temps du loup de Michael Haneke : Anna
- 2004 :
- J’adore Huckabees (I heart Huckabees) de David O. Russell : Catherine Vauban (2004 : sortie États-Unis ; 2005 : sortie France)
- Ma mère de Christophe Honoré : Hélène, la mère
- Les Sœurs fâchées d’Alexandra Leclère : Martine Demouthy
- 2005 :
- Gabrielle de Patrice Chéreau : Gabrielle Hervey
- 2006 :
- L’Ivresse du pouvoir de Claude Chabrol : Jeanne Charmant-Killman
- Nue Propriété de Joachim Lafosse : Pascale (2007 : sortie France)
- 2007 :
- Médée Miracle de Tonino de Bernardi : Irène/Médée (2011 : sortie France)
- L’Amour caché d’Alessandro Capone : Danielle (2009 : sortie France)
- 2008
- Home d’Ursula Meier : Marthe
- Un barrage contre le Pacifique de Rithy Panh : Mme Dufresne, la mère (2009 : sortie France)
- 2009 :
- Villa Amalia de Benoît Jacquot : Anne
- White Material de Claire Denis : Maria (2010 : sortie France)
Depuis 2010[modifier | modifier le code]
- 2010
- Copacabana de Marc Fitoussi : Babou
- Sans queue ni tête de Jeanne Labrune : Alice Bergerac
- Fantastic Mr. Fox de Wes Anderson : Madame Renard (voix française)
- 2011
- My Little Princess de Eva Ionesco : Hanah Giurgiu
- Mon pire cauchemar d’Anne Fontaine : Agathe Novic
- 2012
- Dubaï Flamingo de Delphine Kreuter : Voix de la chèvre
- Captive de Brillante Mendoza : Thérèse Bourgoine
- Amour de Michael Haneke : Éve
- Les Lignes de Wellington de Raoul Ruiz et Valeria Sarmiento : Cosima Pia
- In Another Country de Hong Sang-soo : Anne
- La Belle Endormie de Marco Bellocchio : Divina Madre
- 2013
- La Religieuse de Guillaume Nicloux : Mère Supérieure de Saint-Eutrope
- Dead Man Down de Niels Arden Oplev : Valentine Louzon
- Au bonheur des ogres de Nicolas Bary : La reine Zabo
- Tip Top de Serge Bozon : Esther Lafarge
- 2014
- Abus de faiblesse de Catherine Breillat : Maud
- La Ritournelle de Marc Fitoussi : Brigitte
- The Disappearance of Eleanor Rigby, Him, Her et Them de Ned Benson : Mary Rigby
- 2015
- Valley of Love de Guillaume Nicloux : Isabelle
- Back Home de Joachim Trier : Isabelle Reed
- Asphalte de Samuel Benchetrit : Jeanne Meyer
- 2016
- L’Avenir de Mia Hansen-Løve : Nathalie
- Elle de Paul Verhoeven : Michelle
- Tout de suite maintenant de Pascal Bonitzer : Solveig Barsac
- Souvenir de Bavo Defurne : Liliane
- Ce qui nous éloigne (court-métrage) de Wei Hu : Isabelle
- 2017
- Madame Hyde de Serge Bozon : Madame Géquil
- Happy End de Michael Haneke
- Marvin d’Anne Fontaine : Isabelle
- Barrage de Laura Schroeder
- Film sans titre de Hong Sang-soo
Box-office[modifier | modifier le code]
Films avec Isabelle Huppert ayant attiré au moins 1 million de spectateurs en France
Films | Réalisateur | Années | France (entrées) | |
1 | Les Valseuses | Bertrand Blier | 1974 | 5 726 031 |
2 | Huit Femmes | François Ozon | 2002 | 3 711 394 |
3 | Docteur Françoise Gailland | Jean-Louis Bertuccelli | 1976 | 2 634 933 |
4 | César et Rosalie | Claude Sautet | 1972 | 2 577 865 |
5 | Coup de torchon | Bertrand Tavernier | 1981 | 2 199 309 |
6 | Coup de foudre | Diane Kurys | 1983 | 1 631 269 |
7 | La Femme de mon pote | Bertrand Blier | 1983 | 1 485 746 |
8 | Dupont Lajoie | Yves Boisset | 1975 | 1 454 541 |
9 | Les Sœurs fâchées | Alexandra Leclère | 2004 | 1 450 584 |
10 | Madame Bovary | Claude Chabrol | 1991 | 1 292 151 |
11 | La Dentellière | Claude Goretta | 1977 | 1 125 216 |
12 | L’Ivresse du pouvoir | Claude Chabrol | 2006 | 1 103 122 |
13 | Violette Nozière | Claude Chabrol | 1978 | 1 074 507 |
14 | La Cérémonie | Claude Chabrol | 1995 | 1 000 271 |
Télévision[modifier | modifier le code]
- 1971 : Le Prussien de Jean L’Hôte : Élisabeth
- 1971 : Les Cent Livres des Hommes : À la recherche du temps perdu de Claude Santelli : Gilberte
- 1972 : Figaro-ci, Figaro-là de Hervé Bromberger : Pauline
- 1973 : Histoire vraie de Claude Santelli : Adélaïde
- 1973 : Le Maître de pension de Marcel Moussy : Annie
- 1973 : Le Drakkar de Jacques Pierre : Yolande
- 1973 : Vogue la galère de Raymond Rouleau : Clotilde
- 1974 : Madame Baptiste de Claude Santelli : Blanche
- 1974 : Plaies et bosses d’Yves-André Hubert : Patsy Lackan
- 1977 : On ne badine pas avec l’amour de Caroline Huppert : Camille (d’après les représentations théâtrales)
- 1978 : Monsieur Saint-Saëns (série Il était un musicien) de Claude Chabrol : La jeune fille
- 1981 : Anthelme Collet ou le Brigand gentillhomme de Jean-Paul Carrère – Francesca (crédité Elisabeth Huppert au générique)
- 1995 : Un siècle d’écrivains (Nathalie Sarraute) de Jacques Doillon : la récitante
- 1996 : Les Voyages de Gulliver (Gulliver’s Travels) de Charles Sturridge : Voix de la maîtresse
- 2010 : New York, unité spéciale épisode Shattered de Peter Leto : Sophie Gerard
- 2010 : 20 courts-métrages de Marc Fitoussi dans le cadre du Festival de Cinéma d’Arte
- 2013 : L’amour… L’amour, court-métrage de Sandrine Veysset (La Collection Jeanne Moreau Canal+)
- 2016 : Les Fausses Confidences de Luc Bondy : Araminte
Productrice[modifier | modifier le code]
À travers sa société Les Films du Camélia :
- 1999 : La Vie moderne de Laurence Ferreira Barbosa
- 1999 : Saint-Cyr de Patricia Mazuy
- 2000 : La Comédie de l’innocence de Raoul Ruiz
- 2003 : Ma mère de Christophe Honoré
- 2007 : Médée Miracle de Tonino de Bernardi
Autres contributions audiovisuelles et cinématographiques[modifier | modifier le code]
Documentaires sur Isabelle Huppert[modifier | modifier le code]
- 1987 : Cinéma, Cinémas, Le regard d’Huppert (TV)
- 2001 : Isabelle Huppert, une vie pour jouer de Serge Toubiana (TV)
- 2008 : Empreintes, Isabelle Huppert, tous les regards du monde d’Anne Andreu (TV)
Œuvres de fiction / documentaires dans lesquels Isabelle Huppert apparaît, mais pas comme actrice[modifier | modifier le code]
- 1979 : Quelques remarques sur la réalisation et la production du film « Sauve qui peut (la vie) » de Jean-Luc Godard
- 1984 : Les Voleurs de la nuit de Samuel Fuller (dans le film, Fuller regarde une scène de « La Dame aux Camélias » de Bolognini)
- 1985 : Thierry Mugler de Robert Réa, scène des Invalides
- 1991 : Contre l’oubli, « Pour Archana Guha, Inde » de Francis Girod
- 1997 : Le Bassin de J.W. de João César Monteiro (remerciements dans le générique)
- 2002 : Claude Chabrol l’artisan de Patrick Le Gall
- 2003 : Henri Cartier-Bresson – Biographie eines Blicks de Heinz Bütler
- 2003 : Tentatives d’amour – Portrait Werner Schroeter de Claudia Schmid et Birgit Schulz (TV)
- 2010 : In Memoriam Daniel Schmid Werner Schroeter, Carnets filmés de Gérard Courant
- 2011 : Mondo Lux – Die Bilderwelten des Werner Schroeter d’Elfi Mikesch
- 2013 : Michael Haneke : Profession réalisateur (Michael Haneke – Porträt eines Film-Handwerkers) d’Yves Montmayeur (film documentaire)
Théâtre[modifier | modifier le code]
Lectures publiques[modifier | modifier le code]
Date | Titre des textes | Auteur | Lieu | Circonstances |
---|---|---|---|---|
20/01/2006 à 17h30 | Textes de Maurice Blanchot et Françoise Sagan | Cinémathèque française | dans le cadre de la rétrospective dédiée à Isabelle Huppert à la Cinémathèque Française | |
18/10/2010 | Just Kids | Patti Smith | Théâtre de l’Odéon | lecture avec Patti Smith |
26/11/2012 à 20h | Une tribu, voilà ce que je suis ; Je suis une erreur ; Another sleepy dusty delta day | Jan Fabre | Théâtre de Gennevilliers | dans le cadre de « Jan Fabre 4 solos » |
13/12/2016 à 20h | Donatien Alphonse François de Sade | Salle Pleyel |
Discographie[modifier | modifier le code]
- 1981 : Dans la chambre vide sur la bande originale de Coup de torchon de Bertrand Tavernier
- 1984 : Signé Charlotte, bande originale du film de Caroline Huppert
- 1996 : L’inondation d’Evgueni Zamiatine, livre audio
- 2001 : Madame Deshoulières, avec Jean-Louis Murat
- 2002 : Message personnel sur la bande originale de Huit Femmes de François Ozon
- 2002 : Voix de femmes pour la démocratie, collectif, livre audio
- 2004 : Rue de Jollières sur la bande originale des Sœurs fâchées d’Alexandra Leclère
- 2009 : Tropismes de Nathalie Sarraute, collectif, livre audio
Récompenses et nominations – Cinéma[modifier | modifier le code]
César[modifier | modifier le code]
Golden Globes[modifier | modifier le code]
Année | Récompense | Film | Reçu ? |
---|---|---|---|
2017 | Meilleure actrice dans un film dramatique | Elle | x |
BAFTA[modifier | modifier le code]
Année | Récompense | Film | Reçue ? |
---|---|---|---|
1978 | Meilleur espoir féminin | La Dentellière | x |
David di Donatello[modifier | modifier le code]
Année | Récompense | Film | Reçue ? |
---|---|---|---|
1980 | Meilleure actrice étrangère | La Dentellière | x |
1989 | Meilleure actrice étrangère | Une affaire de femmes | |
2003 | prix spécial | x |
Festival de Cannes[modifier | modifier le code]
Année | Récompense | Film | Reçue ? |
---|---|---|---|
1978 | Violette Nozière | x | |
2001 | La Pianiste | x |
Festival de Venise[modifier | modifier le code]
Année | Récompense | Film | Reçue ? |
---|---|---|---|
1988 | Une affaire de femmes | x | |
1995 | La Cérémonie | x | |
2005 | Lion d’or spécial | Gabrielle et l’ensemble de sa carrière | x |
Festival de Berlin[modifier | modifier le code]
Année | Récompense | Film | Reçue ? |
---|---|---|---|
2002 | Meilleure contribution artistique | Huit Femmes | x |
Festival de Moscou[modifier | modifier le code]
Année | Récompense | Film | Reçu ? |
---|---|---|---|
1991 | Madame Bovary | x | |
2008 | x |
Festival des Films du Monde de Montréal[modifier | modifier le code]
Année | Récompense | Film | Reçu ? |
---|---|---|---|
2000 | Merci pour le chocolat | x | |
2008 | x |
Prix du Cinéma allemand[modifier | modifier le code]
Année | Récompense | Film | Reçue ? |
---|---|---|---|
1991 | Meilleure actrice | Malina | x |
Prix Lumières[modifier | modifier le code]
Année | Récompense | Film | Reçu ? |
---|---|---|---|
1996 | La Cérémonie | x | |
2001 | Merci pour le chocolat | x | |
2006 | Gabrielle | x | |
2007 | L’Ivresse du pouvoir | ||
2016 | Valley of Love | ||
x | |||
2017 | Elle |
Étoile d’Or du Cinéma français[modifier | modifier le code]
Année | Récompense | Film | Reçue ? |
---|---|---|---|
2003 | Meilleure actrice | Huit Femmes | x |
Prix du Cinéma Européen[modifier | modifier le code]
Année | Récompense | Film | Reçue ? |
---|---|---|---|
2001 | La Pianiste | x | |
2002 | Huit Femmes | x | |
2004 | Ma mère | ||
2009 | x | ||
2016 | Elle |
Prix spéciaux reçus dans divers festivals[modifier | modifier le code]
Année | Festival | Prix | Reçu ? |
---|---|---|---|
1986 | Médaillon d’argent | x | |
2001 | European Actors Award | x | |
2002 | Taormina Arte Award | x | |
2003 | Prix Douglas Sirk | x | |
Prix Donostia d’honneur | x | ||
2007 | Actor’s Mission Award | x | |
2008 | Prix Krzysztof Kieslowski | x | |
2009 | Globe de cristal de la contribution exceptionnelle au cinéma mondial | x | |
Prix spécial de la contribution artistique | x | ||
2011 | Prix de l’excellence Moët&Chandon | x | |
Cheval de bronze d’honneur | x | ||
Prix d’honneur Joseph Plateau | x | ||
Prix d’honneur | x | ||
2012 | Prix d’honneur du Festival | x | |
2013 | Caméra d’or 300 d’honneur | x | |
2014 | Cinemerit Award | x |
Récompenses et nominations – Théâtre[modifier | modifier le code]
Molière[modifier | modifier le code]
Année | Récompense | Pièce | Reçue ? |
---|---|---|---|
1989 | Un mois à la campagne | ||
1994 | |||
1995 | |||
2001 | Médée | ||
2005 | Hedda Gabler | ||
2014 | Les Fausses Confidences | ||
2016 | Phèdre(s) |
Prix Beaumarchais du Figaro[modifier | modifier le code]
Année | Récompense | Pièce | Reçu ? |
---|---|---|---|
2014 | Meilleure comédienne – choix des internautes | Les fausses confidences | x |
Prix du Syndicat de la Critique[modifier | modifier le code]
Année | Récompense | Pièce | Reçu ? |
---|---|---|---|
1993-1994 | Meilleure comédienne | Orlando | x |
Les Globes de cristal[modifier | modifier le code]
Année | Récompense | Pièce | Reçu ? |
---|---|---|---|
2017 | Meilleure comédienne | Phèdre(s) |
Notes et références[modifier | modifier le code]
- Les Gens du Cinéma [archive]
- Notice d’autorité personne [archive], Bibliothèque nationale de France.
- Le travail du genre par Jacqueline Huppert-Laufer [archive], consulté le 14 janvier 2013.
- Who’s Who in France, édition 1998, page 1154.
- Voir sur huppert.free.fr [archive].
- Selon l’encyclopédie Larousse (article consacré à Isabelle Huppert [archive]).
- Le Journal du dimanche « Isabelle Huppert : Attention, fragile [archive] », consulté le 20 décembre 2012.
- « Huppert gagne », Jérôme Garcin, L’Express du 27 avril 1995.
- « Isabelle Huppert : Elle est de plus en plus proche de l’Oscar », LCI, (lire en ligne [archive])
- « Le Grand arbre de la réduction », Jean-Michel Frodon, Cahiers du cinéma, avril 2009
- Jury 2009 [archive] sur le site du Festival de Cannes, consulté le 19 juin 2009
- Palmarès 2009 [archive] sur le site du Festival de Cannes, consulté le 19 juin 2009
- Fiche d’Isabelle Huppert [archive] sur le site du Festival de Cannes, consulté le 19 juin 2009
- Alain Lorfèvre, « Cannes: Isabelle Huppert signe son 20e film en compétition », La Libre Belgique, (lire en ligne [archive])
- Voir sur allocine.fr. [archive]
- (en) A Thing for Lamé and Condemned Men [archive] dans The New York Times du 6 septembre 2012.
- Le Figaro Madame, « Jessica Chastain : “La routine est mon ennemie” [archive] », consultée le 03 novembre 2012.
- (en) The Telegraph, « Jessica Chastain interview [archive] », consultée le 03 novembre 2012.
- Serge Kaganski, « Julianne Moore : Maps to the Stars exagère un peu la réalité, mais pas tant que ça », Les Inrocks, (lire en ligne [archive])
- L’Express, « Interview de Naomi Watts : « Tourner Funny Gammes US a été la décision la plus difficile de ma carrière » [archive] », consultée le 03 novembre 2012.
- Les Inrocks, « Isabelle Huppert et Abbas Kiarostami, conversation sur le “pays du cinéma” [archive] », consultée le 03 novembre 2012.
- (en) Alt Film Guide, « European Film Awards 2009 : Tahar Rahim, Kate Winslet, Ken Loach, Isabelle Huppert [archive] », consultée le 03 novembre 2012.
- Première, « Rencontre entre Sean Penn et Isabelle Huppert, deux présidents de jury d’exception [archive] », consultée le 03 novembre 2012.
- [vidéo] France 5, « James Gray évoque Isabelle Huppert au Festival de Marrakech [archive] », consultée le 20 décembre 2012.
- Les Inrocks, « Natalie Portman: “Mon rôle dans ‘Black Swan’ était presque nocif” [archive] », consultée le 3 novembre 2012.
- Cf. Catherine Breillat, Corps amoureux, 2006.
- Biographie en anglais d’Isabelle Huppert sur IMDB [archive]
- Libération « Isabelle Huppert, songe d’un jour d’été [archive] », consulté le 22 septembre 2012
- Les Inrockuptibles (article du 6 novembre 2009, mis en ligne sur le blog d’Isabelle Adjani) « Isabelle Adjani : une relation gémellaire (avec Hervé Guibert) », consulté le 22 septembre 2012 [archive]
- Le Nouvel Obs « Huppert-Adjani : la querelle des Isabelle [archive] », consulté le 22 septembre 2012
- Allociné « Isabelle Adjani, Isabelle Huppert : interview d’André Téchiné [archive] », consulté le 22 septembre 2012
- Télérama « Isabelle Adjani : “J’aime passionnément ce métier, mais je passe mon temps à y échapper” [archive] », consulté le 22 septembre 2012
- L’Express « Isabelle Huppert: « Le cinéma est une très agréable dépendance » [archive] », consulté le 22 septembre 2012
- Marie-Élisabeth Rouchy « Adjani et Huppert, la guerre des Isabelle [archive] », article du Nouvel Obs publié sur le forum AlloCiné, consulté le 07 avril 2013.
Annexes[modifier | modifier le code]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Jean-Luc Douin, Comédiennes d’aujourd’hui, Paris, éd. Lherminier, 1980
- Steven Bach, Final cut : Dreams ans Disaster in the Making of Heaven’s Gate, ed. William Morrow & Co, 1985
- Marc Ruscart, Isabelle Huppert par…, Quimper, éd. Gros Plan/Calligrammes, 1989
- Elfriede Jelinek, Isabelle Huppert in Malina, éd. Suhrkamp, 1991
- Isabelle Huppert : autoportrait(s), Cahiers du cinéma, 1994
- Elfriede Jelinek, Patrice Chéreau, Susan Sontag, Isabelle Huppert, la femme aux portraits, préface de Serge Toubiana, Paris, Le Seuil, 2005
Articles connexes[modifier | modifier le code]
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Notices d’autorité : Fichier d’autorité international virtuel • International Standard Name Identifier • Bibliothèque nationale de France (données) • Système universitaire de documentation • Bibliothèque du Congrès • Gemeinsame Normdatei • WorldCat
- Isabelle Huppert [archive] sur le site Ciné-ressources [archive] (Cinémathèque française)
- (en) Isabelle Huppert [archive] sur l’Internet Movie Database
- Isabelle Huppert [archive] sur ina.fr
- Les Archives du Spectacle [archive]
- (en) Tout sur Huppert, jusqu’en 2006 (en archive)
- Isabelle Huppert, portrait d’un feu follet [archive]