ISABELLE HUPPERT GOLDEN GLOBES pour ELLE

ISABELLE HUPPERT

ENFIN LA RECONNAISSANCE pour ELLE

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afp, le 09/01/2017 à 9h27
Mis à jour le 09/01/2017 à 9h27

Isabelle Huppert est une actrice française de cinéma, théâtre et télévision, née le dans le 16e arrondissement de Paris1,2.

Collaboratrice régulière de Claude Chabrol, Benoît Jacquot et Michael Haneke, Isabelle Huppert est l’une des actrices les plus prolifiques de l’Hexagone (deux ou trois films par an en moyenne) et l’une des rares interprètes à s’être constitué une filmographie véritablement internationale : sa carrière exigeante et reconnue l’amène en effet à tourner aux États-Unis (sous la direction de Michael Cimino, de Hal Hartley, de Curtis Hanson, de David O. Russell ou encore d’Otto Preminger), en Italie (avec les frères Taviani, Mauro Bolognini, Marco Ferreri et Marco Bellocchio), en Russie (avec Igor Minaiev), en Europe centrale (avec l’Allemand Werner Schroeter, le Polonais Andrzej Wajda, la Suissesse Ursula Meier, la Hongroise Márta Mészáros ou le Serbe Aleksandar Petrović), et même sur le continent asiatique (avec le Coréen Hong Sang-soo, le Philippin Brillante Mendoza ou le Franco-Cambodgien Rithy Panh). Sa carrière théâtrale la fait également travailler sous la direction de metteurs en scène renommés comme Bob Wilson, Claude Régy, Krzysztof Warlikowski, Jacques Lassalle, Luc Bondy ou encore Yasmina Reza.

Elle a reçu de nombreux prix, tant en France qu’à l’étranger.

Biographie[modifier | modifier le code]

Famille[modifier | modifier le code]

Née dans le 16e arrondissement de Paris au sein d’une famille aisée et nombreuse, Isabelle Huppert est la fille de Raymond Huppert, industriel dirigeant une entreprise fabriquant des coffres-forts, et d’Annick Beau, professeur d’anglais et férue de piano. Elle passe son enfance à Ville-d’Avray où elle reçoit une solide éducation dans le domaine des arts et de la culture.

Elle a trois sœurs et un frère, également orientés dans la culture : Élisabeth, énarque, s’est dirigée vers l’écriture, la peinture, la comédie et la réalisation ; Caroline est aussi réalisatrice ; et Rémi est devenu écrivain tout en étant consultant en management et développement international. Jacqueline, quant à elle, est sociologue et professeur d’économie à HEC, spécialisée dans les ressources humaines et la répartition du genre en entreprise3.

Isabelle Huppert est la mère de trois enfants4, de son union avec le réalisateur et distributeur Ronald Chammah qui l’a dirigée dans Milan noir en 1988 : l’actrice Lolita Chammah (née en 1983), Lorenzo (né en 1988) et Angelo (né en 1997).

Formation[modifier | modifier le code]

Après des études secondaires au lycée de Saint-Cloud, Isabelle Huppert passe tout d’abord par le conservatoire de Versailles tout en étudiant les langues slaves et orientales à la faculté de Clichy, dont elle sort licenciée en russe. Elle suit également les cours de l’INALCO mais n’en sort pas diplômée4. En parallèle, elle suit les cours d’art dramatique de l’École de la rue Blanche puis ceux du Conservatoire national supérieur d’art dramatique où elle a notamment pour professeurs Jean-Laurent Cochet et Antoine Vitez5.

Sa connaissance de l’anglais, de l’italien et du russe lui ont permis de jouer :

– en anglais au cinéma dans Rosebud, La Porte du paradis, Cactus, Faux témoin, Amateur, J’adore Huckabees, Dead Man Down, The Disappearance of Eleanor Rigby, Back Home et au théâtre dans Marie Stuart et The Maids ;

– en italien, dans L’Histoire de Piera et La Belle Endormie.

– En russe, dans L’Inondation.

Carrière[modifier | modifier le code]

Débuts et marche vers le succès (1970-1985)[modifier | modifier le code]

Elle débute sa carrière au début des années 70, tant au cinéma qu’à la télévision et au théâtre. Elle accumule de nombreux petits rôles, certains très discrets (Faustine et le Bel Été de Nina Companeez, Glissements progressifs du plaisir d’Alain Robbe-Grillet), d’autres qui frappent davantage le public (en particulier ses rôles de jeune campeuse violée et assassinée par Jean Carmet dans Dupont Lajoie d’Yves Boisset, d’artiste brute dans Aloïse de Liliane de Kermadec et surtout celui, culte, d’adolescente rebelle en quête d’émancipation dans Les valseuses de Bertrand Blier. Repérée en particulier par la grande directrice de casting Margot Capelier, elle obtient progressivement des rôles plus conséquents : elle reçoit sa première nomination au césar grâce à Aloïse en 1976, Otto Preminger la choisit pour Rosebud, Bertrand Tavernier lui offre un rôle secondaire important aux côtés de Philippe Noiret dans Le Juge et l’Assassin. La plupart de ces films rencontrent un grand succès.

Sa carrière prend véritablement son envol avec l’adaptation du roman de Pascal Lainé La Dentellière par le Suisse Claude Goretta, succès public qui lui vaut plusieurs distinctions internationales (BAFTA anglais et Donatello italien, équivalents des César). Elle y tient le rôle d’une jeune shampouineuse introvertie, victime d’une déception amoureuse qui fait basculer son existence. Cette image de victime et de fragilité maladive la poursuit dans plusieurs de ses films des débuts, au risque de l’enfermer dans des compositions quelque peu répétitives (Les Indiens sont encore loin de Patricia Moraz, Retour à la bien-aimée de Jean-François Adam, La Dame aux camélias de Mauro Bolognini, Les Ailes de la colombe de Benoît Jacquot). En même temps, elle contredit cette esquisse en donnant corps, devant la caméra de Claude Chabrol, au personnage-titre de Violette Nozière, célèbre parricide des années 1930. C’est son premier « rôle-limite » qui la consacre star nationale et lui vaut le prix d’interprétation féminine au Festival de Cannes 1978. Ce registre, auquel elle vouera une redoutable fidélité, lui permet de rendre crédible la folie et les pulsions morbides de ses personnages sans verser dans l’hystérie.

Elle est alors demandée par une série de grands cinéastes : Maurice Pialat pour Loulou, Jean-Luc Godard pour Sauve qui peut (la vie) et Passion, Michael Cimino pour Heaven’s Gate (gros échec au box office mais qui n’affecte pas la carrière de Huppert). Se dessine alors une tendance qui sera la sienne tout au long de sa vie : une vraie exigence dans le choix de films pas forcément consensuels avec des cinéastes proches artistiquement de ce que l’on nomme le cinéma d’auteur, et une envie de travailler aussi bien avec des réalisateurs français qu’étrangers, ainsi qu’avec des femmes (Patricia Moraz, Liliane de Kermadec, Márta Mészáros, Diane Kurys, Christine Pascal, Josiane Balasko) . Elle partage, à cette époque, la vie de Daniel Toscan du Plantier, producteur à la Gaumont, qui lui monte des projets sur mesure avec des cinéastes reconnus comme Joseph Losey (La Truite), Mauro Bolognini (La Dame aux camélias), Pialat (Loulou), Márta Mészáros (Les Héritières), André Téchiné (Les Sœurs Brontë) et Michel Deville (Eaux profondes).

Avec Aloïse et La Dentellière, elle donne à voir un jeu distancié, dépouillé, rigoureux, qui se caractérise par des gammes nuancées et retenues6 : une partition singulière qui la distingue des autres étoiles montantes de l’époque, Miou-Miou, Nathalie Baye et Isabelle Adjani. La presse lui prêtera d’ailleurs par la suite une image d’actrice intellectuelle qu’elle réfute en partie7. Elle garde ce style de jeu jusqu’au début des années 80, et joue beaucoup sur l’ambiguïté de ses personnages : un physique de petite fille mais un attrait certain pour la sexualité.

En 1981, Bertrand Tavernier lui offre, avec Coup de torchon, un rôle aux antipodes de ce qu’elle avait alors l’habitude de jouer : Isabelle Huppert y affirme alors un style de jeu plus extraverti, dynamique et comique, qu’elle gardera pour plusieurs films qu’elle tournera dans les années suivantes : La Femme de mon pote de Bertrand Blier (1983), Sac de nœuds de Josiane Balasko (1985) et Signé Charlotte de Caroline Huppert (1985). Les films de Tavernier et de Blier, ainsi que Coup de foudre de Diane Kurys sont des succès publics qui renforcent sa position dans le cinéma français.

Elle ne fait plus de théâtre durant les années 1978-1985.

Consécration (après 1985)[modifier | modifier le code]

Entre 1985 et 1988, elle connaît une relative traversée du désert en France où elle ne tourne aucun film. Elle part alors à l’étranger et tourne Cactus de Paul Cox en Australie et Faux témoin de Curtis Hanson aux États-Unis. La période 1988-89 est un moment important :

– d’abord parce qu’elle retrouve Claude Chabrol avec Une affaire de femmes, dix ans après Violette Nozière. Le film est un succès, et ouvre une ère de riche collaboration entre Huppert et Chabrol qui se retrouvent alors tous les deux ou trois ans pour un film. Leur duo devient une sorte de marque de fabrique et explore une série large de genres cinématographiques d’où point une évidente admiration mutuelle : la comédie (Rien ne va plus), le drame social (La Cérémonie) et historique (Une affaire de femmes), le film noir (Merci pour le chocolat) ou encore l’adaptation littéraire (Madame Bovary). les films sont tous des succès (sauf peut être Rien ne va plus) et permettent à Huppert de recevoir deux Coupes Volpi à Venise en 1988 (Une affaire de femmes) et 1995 (La cérémonie), et un césar en 1996 (La cérémonie également) ;

– ensuite parce qu’en 1989, elle retourne au théâtre où elle joue Un mois à la campagne de Tourgueniev dans une mise en scène de Bernard Murat. Cette pièce inaugure un nouveau rythme dans la carrière de Huppert, qui va maintenant revenir régulièrement sur les planches. Elle s’attaque à partir des années 90 aux grands rôles (Jeanne d’Arc, Orlando, Marie Stuart, Médée, Hedda Gabler, Madame de Merteuil, Blanche DuBois, Araminte, Solange dans Les Bonnes, Phèdre) chez les grands auteurs tant classiques (Shakespeare, Schiller, Woolf, Euripide, Ibsen, Marivaux, Claudel, Tourgueniev) que modernes et contemporains (Sarah Kane, Yasmina Reza, Heiner Müller, Genet, Tennessee Williams) mis en scène par de grandes figures du théâtre français et étranger (de Robert Wilson à Claude Régy, de Peter Zadek à Howard Davies, en passant par Luc Bondy, Jacques Lassalle et Krzysztof Warlikowski). Elle joue souvent au théâtre de l’Odéon et n’hésite pas à participer aux tournées françaises et internationales des pièces.

Les années 90 l’imposent définitivement comme l’une des grandes actrices du cinéma et du théâtre français : ses prestations théâtrales sont de grands succès et sont très remarquées, en particulier Orlando, d’après le roman de Virginia Woolf, que Robert Wilson vient mettre en scène en France, après l’avoir fait en Allemagne (avec Jutta Lampe) et avant de le faire en Angleterre (avec Miranda Richardson). Au cinéma, outre ses films avec Chabrol, elle commence une relation artistique avec Werner Schroeter (Malina en 1991, Deux en 2002), retrouve Benoît Jacquot à la fin des années 90 pour entamer une riche collaboration (L’École de la chair, Pas de scandale, La Fausse Suivante), tourne avec des cinéastes confirmés (Jacques Doillon, Diane Kurys, Claude Pinoteau, Raoul Ruiz) comme avec des jeunes réalisateurs de la nouvelle génération (Christian Vincent, Laurence Ferreira Barbosa, Patricia Mazuy, Olivier Assayas) tout en s’autorisant des escapades à l’étranger (Malina , Amateur de Hal Hartley, L’Inondation d’Igor Minaev).

En 1994, elle préside la Commission d’avances sur recettes du CNC et devient rédactrice en chef des Cahiers du cinéma le temps d’un numéro, où elle discute notamment avec Jean Baudrillard, Nathalie Sarraute, Brian De Palma, Pedro Almodóvar et Antoinette Fouque (cf bibliographie). En 1999, elle est présidente de la cérémonie des Césars.

Cette filmographie, qu’elle s’attache à développer patiemment, au grès des opportunités et des envies, lui vaut un grand respect. Déjà Jérôme Garcin écrivait en 1995 : « D’une juvénile curiosité, moins occupée à travailler sa légende que ses personnages successifs, ignorée par les paparazzi, oubliée des Césars, Isabelle la rousse se contente d’être comédienne. La meilleure de sa génération. La plus audacieuse. La plus obstinée. La moins prévisible. Une croisée moderne de Leopoldo Fregoli, prince italien de la métamorphose, et de la chétive Mlle Rachel, dont Alfred de Musset disait: « Sa voix est pénétrante. Elle ne déclame point, elle parle »8.

Les années 2000 confirment l’ensemble de ces tendances. En 2001, elle connaît un grand succès au théâtre avec Médée et trouve le grand rôle de sa carrière avec La Pianiste, qui voit par ailleurs le début de sa fructueuse collaboration avec Michael Haneke. Elle remporte pour la seconde fois le prix d’interprétation féminine au Festival de Cannes en 2001 pour ce film. L’année suivante, elle fait partie de la distribution prestigieuse de Huit femmes de François Ozon. Ce retour à la comédie ne doit pas faire oublier qu’Isabelle Huppert n’a pas tourné que des films dits « dramatiques » mais aussi occasionnellement des comédies (Sac de nœuds, Les Sœurs fâchées d’Alexandra Leclère, Mon pire cauchemar d’Anne Fontaine, Copacabana de Marc Fitoussi, Tip Top de Serge Bozon). Dans ses incursions comiques, elle prend plaisir à jouer des femmes antipathiques, frustrées et aigries au risque de n’être identifiée qu’à ce registre. Mais elle évite l’interprétation uniforme et rigide, soumettant chacune de ses compositions à une couleur singulière. Sa volonté de passer par différentes palettes d’émotions est palpable. Elle fait en effet appel à un répertoire de mimiques, de postures ou d’intonations contradictoires : d’une manifestation outrancière et tonitruante (l’hystérique et hypocondriaque tante Augustine des Huit femmes où elle se livre à un numéro de transformation, à la fois physique et scénique, resté dans les mémoires) à une forme expressive plus distanciée et intérieure à l’instar des Sœurs fâchées où elle campe une bourgeoise délaissée par son mari, malheureuse, frigide et envieuse du succès de sa sœur.

Le public l’identifie de plus en plus avec des personnages de bourgeoise citadine, pas forcément très sympathiques, qu’elle interprète beaucoup depuis sa réunion avec Benoît Jacquot et L’École de la chair (1998) et depuis La Pianiste (2001). Elle cherche pourtant à casser cette image à travers des films comme Copacabana, La Ritournelle, Tip Top, La Vie promise ou White Material.

Huppert n’hésite pas à prendre des risques en tournant de plus en plus dans des premiers ou seconds films : Ma mère de Christophe Honoré (2004), Les Sœurs fâchées d’Alexandra Leclère (2004), Nue Propriété de Joachim Lafosse (2006), Home d’Ursula Meier (2008), My Little Princess d’Eva Ionesco (2011), Souvenir de Bavo Defurne (2016) ; ou en participant à des productions à très petit budget, telles que Médée Miracle de Tonino De Bernardi ou In Another Country de Hong Sang-soo. Elle donne des interprétations remarquées dans Gabrielle de Patrice Chéreau, L’Ivresse du pouvoir de Claude Chabrol, Amour de Michael Haneke, Valley of Love de Guillaume Nicloux ou encore Elle de Paul Verhoeven.

Fait intéressant, dans la seconde moitié des années 2000, elle tourne coup sur coup une série de films très proches les uns des autres : Nue Propriété de Lafosse (2006), Home d’Ursula Meier (2008), Un barrage contre le Pacifique de Rithy Panh (2009) et White Material de Claire Denis (2009). Ils évoquent tous l’histoire d’une femme, mère, liée par un sentiment d’appartenance très fort à l’endroit où elle vit (une maison au bord d’une autoroute, une propriété en Afrique ou en Indochine) et l’influence que l’extérieur va avoir sur cette relation particulière.

Depuis 2010, elle tourne de plus en plus de films, souvent remarqués, aussi bien comme premier rôle que comme rôle secondaire, parfois même comme simple participation (Au bonheur des ogres, Les Lignes de Wellington, Dead Man Down). En 2016, son interprétation dans Elle de Paul Verhoeven obtient des critiques massivement laudatives en Europe et aux États-Unis9. Elle reçoit, pour son interprétation, de nombreux prix décernés par les syndicats de la critique cinématographique américaine et également le Golden Globe de la meilleure actrice dans un film dramatique. Ce film, tout comme La Pianiste, peut être vu comme la quintessence du jeu d’actrice d’Isabelle Huppert : une interprétation qui joue beaucoup sur le retrait, les sous entendus, la subtilité d’un regard ou d’un geste esquissé, une certaine distance entre le personnage et ce que qu’il vit.

Elle a atteint une stature unique dans le cinéma français contemporain, de monstre non sacré, c’est-à-dire de personnalité unanimement respectée par ses pairs, institutionnalisée aux yeux du public mais éloignée des suffrages populaires et exemptée des contraintes du vedettariat. Jean-Michel Frodon, dans les Cahiers du cinéma, dit d’elle : « Isabelle Huppert est une excellente actrice, elle a joué remarquablement dans plus de grands films qu’aucune autre actrice européenne de sa génération – peut-être même aussi des autres générations »10.

Divers[modifier | modifier le code]

Isabelle Huppert à l’ouverture du Festival de Cannes 2009.

En 2005, une exposition, « La Femme aux portraits », montrée d’abord à New York, puis à Paris (prolongée jusqu’en février 2006 au Couvent des Cordeliers) et en Europe, a révélé sa passion pour la photographie qui l’a poussée, depuis une trentaine d’années, à solliciter des portraits auprès des plus grands photographes (de Boubat et Cartier-Bresson à Hiroshi Sugimoto et Ange Leccia, en passant par Jacques Henri Lartigue, Richard Avedon, Robert Doisneau, Helmut Newton ou Nan Goldin…). Un livre a été publié à cette occasion (cf bibliographie). Le Moma à New York lui consacre une large rétrospective, saluant son apport à l’art contemporain en général et à l’art dramatique en particulier. Pour l’événement, elle donne une représentation exceptionnelle de la pièce de Sarah Kane, 4.48 Psychose, interprétée trois ans plus tôt sous la direction de Claude Régy aux Bouffes du Nord. Au début 2006, c’est au tour de la Cinémathèque française, fraîchement rouverte à Bercy, de la mettre à l’honneur.

En 2009, elle est promue au rang d’officier de la légion d’honneur et le festival de Cannes annonce qu’elle succède à Sean Penn à la présidence du jury11. Après avoir été membre du jury en 1984 sous la présidence de Dirk Bogarde, puis maîtresse de cérémonie en 1998, elle est présidente du jury de la 62e édition qui s’est déroulé du 12 au . Elle y était entourée de 8 personnalités du cinéma et du monde des arts à savoir Asia Argento, Nuri Bilge Ceylan, Robin Wright Penn, Hanif Kureishi, Shu Qi, Lee Chang-dong, James Gray et Sharmila Tagore11. Son jury a attribué la Palme d’or au Ruban blanc12 de Michael Haneke, l’un de ses réalisateurs favoris. Au Festival de Cannes, Isabelle Huppert a présenté 20 films en sélection officielle (record absolu)13,14.

En 2014, elle succède au réalisateur américain Martin Scorsese à la présidence15 du jury des longs métrages au 14e festival international du film de Marrakech, qui se déroule du 5 au 13 décembre 2014.

Son compagnon, le metteur en scène Ronald Chammah, a fondé la société Les Films du Camélia. Cette société lui a permis de financer certains films dont elle tient le haut de l’affiche comme La Vie moderne de Laurence Ferreira-Barbosa, Comédie de l’innocence de Raoul Ruiz ou encore Ma mère de Christophe Honoré et même d’acheter les droits d’exploitation de Wanda de Barbara Loden, actrice et cinéaste qui fut l’une des épouses d’Elia Kazan, disparue prématurément d’un cancer en 1980. Grâce à son acharnement, cet unique film d’une artiste d’exception put ressortir en salles en 2003.

Reconnaissance[modifier | modifier le code]

À la 66e Mostra de Venise en 2009.

Nicole Kidman, en 2012, a dit qu’elle « aimait sa manière de se mettre constamment en danger » et qu’elle représentait, pour elle, un modèle à suivre pour ses choix futurs16. À l’instar de Kidman, Jessica Chastain déclare qu’elle est, de très loin, son actrice préférée et qu’elle est même pour elle une « idole absolue »17,18. De son côté, Julianne Moore parle d’elle comme d’une « actrice fabuleuse », qu’elle « admire profondément »19.

Isabelle Huppert est en effet fréquemment citée en exemple, à l’international, pour son audace, son impressionnante filmographie et ses prises de risque : Naomi Watts avoue avoir vu La Pianiste uniquement pour elle et a ainsi pu découvrir le travail de Michael Haneke qui la dirige en 2008, au côté de Tim Roth, dans Funny Games U.S.20. Abbas Kiarostami affirme avoir longtemps été hanté par son interprétation dans La Dentellière21. Volker Schlöndorff dit d’elle qu’elle est « une artiste qui n’a peur de rien »22. Sean Penn lui fait part de son admiration lors d’une rencontre organisée par le magazine Première en 200923. James Gray dit être fascinée par les puissantes émotions que dégage son jeu24. Natalie Portman confesse, quant à elle, s’être largement inspirée de sa prestation dans La Pianiste et de celle de Catherine Deneuve dans Répulsion pour préparer son rôle oscarisé de danseuse étoile sombrant dans la folie dans Black Swan de Darren Aronofsky25.

Dans la fiction[modifier | modifier le code]

Elle a inspiré le personnage d’Isa Fovix dans le roman Parades de Bernard Souviraa publié en 2008.

La « rivalité » Huppert-Adjani[modifier | modifier le code]

Avec Christine Pascal et Isabelle Adjani, Huppert formait un trio complice. Elles ont été colocataires, un temps, dans leur jeunesse26,27,28. Plus tard, Isabelle Huppert tiendra d’ailleurs le rôle-titre de La Garce, réalisé par Christine Pascal, après avoir donné la réplique, quelques années plus tôt, à Isabelle Adjani dans Les Sœurs Brontë d’André Téchiné. D’après le livre d’Erwan Chuberre (La Légende Adjani), une rivalité amoureuse entre Adjani et Huppert, survenue sur le tournage des Sœurs Brontë au sujet de Bruno Nuytten, serait à l’origine de leur inimitié. Adjani explique, quant à elle, avoir mal vécu le fait d’être mise à l’écart de certains projets, au début des années 1980, en raison du producteur Daniel Toscan du Plantier, directeur de la Gaumont, qui aurait tenté d’imposer Isabelle Huppert, sa compagne d’alors, comme nouvelle grande vedette du cinéma français29. Depuis leur ascension fulgurante, lors des années 1970, la presse a souvent commenté leur rivalité30. André Téchiné a reconnu que la relation très tendue entre les deux comédiennes a compliqué son travail sur le tournage des Sœurs Brontë31.

Interrogée sur cette comparaison en 2009, Adjani a affirmé se placer, en tant que comédienne, dans une attitude d’empathie pour ses personnages, plus que ne le fait Huppert, en retrait et à distance32. Néanmoins, cette dernière a répondu que le regard d’un film ne dépendait que du metteur en scène et qu’il lui semblait dangereux qu’un acteur idéalisât son rôle33. On notera que Claude Chabrol désirait réaliser un film sur la vie de Camille Claudel et souhaitait offrir le rôle-titre à Isabelle Huppert, ce qui lui fut refusé par les héritiers de l’artiste34. Finalement, ce fut Isabelle Adjani qui obtint l’autorisation de la famille Claudel pour jouer la sculptrice dans un film dont elle était coproductrice et qui fut réalisé par Bruno Nuytten, son ancien compagnon34. À l’inverse, Adjani avait exprimé, dès 1980, le désir d’interpréter au cinéma Marguerite Gautier, l’héroïne du roman La Dame aux camélias d’Alexandre Dumas fils34. Le projet ne vit jamais le jour, mais Isabelle Huppert fut choisie par le réalisateur italien Mauro Bolognini pour incarner ce rôle à l’écran34. Adjani prêta finalement ses traits au personnage, dans une pièce de théâtre, mise en scène, en 2000, par Alfredo Arias34. Elle fut nommée au Molière de la meilleure comédienne en même temps qu’Adjani pour son interprétation de Médée dans la tragédie éponyme d’Euripide, mise en scène par Jacques Lassalle34. Bien que les pronostics annonçassent une bataille entre les deux vedettes, ce fut Corinne Jaber qui remporta le trophée pour la pièce Une bête sur la lune34. Les deux actrices, à quelques années d’intervalle, ont également interprété Marie Stuart sur les planches et ont toutes deux marqué la rentrée théâtrale de 200634.

Filmographie[modifier | modifier le code]

Actrice[modifier | modifier le code]

Les dates sont celles de la première projection officielle (en festival ou en salle) et non pas obligatoirement l’année de sortie en salle. Lorsque l’année de la première projection et celle de la première sortie en salle (en France ou ailleurs) diffèrent, cela est précisé entre parenthèses.

Années 1972 à 1979[modifier | modifier le code]

Années 1980 à 1989[modifier | modifier le code]

Années 1990 à 1999[modifier | modifier le code]

Années 2000 à 2009[modifier | modifier le code]

Depuis 2010[modifier | modifier le code]

Box-office[modifier | modifier le code]

Films avec Isabelle Huppert ayant attiré au moins 1 million de spectateurs en France

Films Réalisateur Années France (entrées)
1 Les Valseuses Bertrand Blier 1974 5 726 031
2 Huit Femmes François Ozon 2002 3 711 394
3 Docteur Françoise Gailland Jean-Louis Bertuccelli 1976 2 634 933
4 César et Rosalie Claude Sautet 1972 2 577 865
5 Coup de torchon Bertrand Tavernier 1981 2 199 309
6 Coup de foudre Diane Kurys 1983 1 631 269
7 La Femme de mon pote Bertrand Blier 1983 1 485 746
8 Dupont Lajoie Yves Boisset 1975 1 454 541
9 Les Sœurs fâchées Alexandra Leclère 2004 1 450 584
10 Madame Bovary Claude Chabrol 1991 1 292 151
11 La Dentellière Claude Goretta 1977 1 125 216
12 L’Ivresse du pouvoir Claude Chabrol 2006 1 103 122
13 Violette Nozière Claude Chabrol 1978 1 074 507
14 La Cérémonie Claude Chabrol 1995 1 000 271

Télévision[modifier | modifier le code]

Productrice[modifier | modifier le code]

À travers sa société Les Films du Camélia :

Autres contributions audiovisuelles et cinématographiques[modifier | modifier le code]

Documentaires sur Isabelle Huppert[modifier | modifier le code]

Œuvres de fiction / documentaires dans lesquels Isabelle Huppert apparaît, mais pas comme actrice[modifier | modifier le code]

Théâtre[modifier | modifier le code]

Année Titre Auteur Rôle Metteur en scène Lieu(x) des représentations
19711972 Les Précieuses ridicules Molière Jean-Louis Thamin Comédie-Française
1972 Champion de la faim Franz Kafka une panthère dans une cage Daniel Benoin Théâtre Daniel-Sorano Vincennes et Festival de Shiraz-Persepolis (Iran)
1973 La Véritable Histoire de Jack l’éventreur Élisabeth Huppert Caroline Huppert Café-théâtre Le Sélénite (Paris)
1973 L’Avare Molière Marianne Georges Werler tournée dans les universités aux États-Unis
1973 Viendra-t-il un autre été ? Jean-Jacques Varoujean Jacques Spiesser Petit Odéon
1974 Pour qui sonne le glas Ernest Hemingway Robert Hossein Reims (Comédie de Reims)
1975 Voyage autour de ma marmite Eugène Labiche Caroline Huppert théâtre Essaïon
1977 On ne badine pas avec l’amour Alfred de Musset Camille Caroline Huppert théâtre des Bouffes du Nord et captation théâtrale réalisée par Caroline Huppert pour la télévision
1989 Un mois à la campagne Ivan Tourgueniev Natalia Petrovna Bernard Murat théâtre Édouard VII
1991 Mesure pour mesure William Shakespeare Isabella Peter Zadek Odéon-Théâtre de l’Europe, tournée Clermont-Ferrand (Opéra municipal de Clermont-Ferrand), Lausanne (Théâtre Vidy-Lausanne), TNP-Villeurbanne, Chambéry (Maison de la Culture), Nîmes (Théâtre de Nîmes), Le Havre (Maison de la Culture)
1992 Jeanne au bûcher Paul Claudel et Arthur Honegger Jeanne d’Arc Claude Régy Opéra Bastille
19931995 Orlando Virginia Woolf Orlando Bob Wilson Théâtre Vidy-Lausanne, Odéon-Théâtre de l’Europe
1996 Mary Stuart Friedrich Schiller Mary Stuart Howard Davies Royal National Theatre à Londres
20002001 Médée Euripide Médée Jacques Lassalle Festival d’Avignon, Odéon-Théâtre de l’Europe, tournée La Rochelle, Toulouse, et captation théâtrale réalisée par Don Kent au Festival d’Avignon
20022003 4.48 Psychose Sarah Kane Elle Claude Régy théâtre des Bouffes du Nord, tournée Caen, Genève (Comédie de Genève), Lorient, Lisbonne, Villeurbanne, Rennes, São Paulo
2003 Jeanne au bûcher Paul Claudel et Arthur Honegger Jeanne d’Arc Luís Miguel Cintra Sao Carlos National Theater Lisbonne
2005 Hedda Gabler Henrik Ibsen Hedda Gabler Éric Lacascade Odéon-Théâtre de l’Europe Ateliers Berthier, tournée Caen (Centre dramatique national de NormandieComédie de Caen), Genève (Comédie de Genève), Barcelone (Théâtre Lliure), Festival de la Rhur (Allemagne), Herouville-Saint-Clair (Square du Théâtre)
2005 4.48 Psychose Sarah Kane Elle Claude Régy tournée Montpellier (Théâtre des 13 vents), Los Angeles (UCLA), New York (Brooklyn Academy of Music), Montréal (Usine C), Berlin, Milan
20062007 Quartett Heiner Müller Madame de Merteuil Bob Wilson Odéon-Théâtre de l’Europe, puis tournée à Milan (Piccolo Teatro), Berlin (Berliner Festpiele), Marseille (Théâtre du Gymnase), Genève (Comédie de Genève)
2008 Le Dieu du carnage Yasmina Reza Véronique Houillé Yasmina Reza Théâtre Antoine
2009 Quartett Heiner Müller Madame de Merteuil Bob Wilson tournée São Paulo, Porto Alegre et New York (Brooklyn Academy of Music)
20102012 Un tramway d’après Un tramway nommé Désir Tennessee Williams Blanche DuBois Krzysztof Warlikowski Odéon-Théâtre de l’Europe, tournée à Berlin (Berliner Festpiele), Grenoble (MC2 Grand Théâtre), Luxembourg (Grand Théâtre), Varsovie (Teatr Polski), Athènes, tournée Genève (Comédie de Genève), Amsterdam, La Haye, Festival d’Adelaïde
2013 Les Bonnes Jean Genet Solange Benedict Andrews Sydney, avec la Sydney Theatre Company, dont Cate Blanchett
20142015 Les Fausses Confidences Marivaux Araminte Luc Bondy Théâtre de l’Odéon et tournée dans toute la France (TNB notamment)
2016 Phèdre(s) Wajdi Mouawad, Sarah Kane (L’Amour de Phèdre), J.M. Coetzee Phèdre Krzysztof Warlikowski Théâtre de l’Odéon et tournée Clermont-Ferrand (Comédie de Clermont-Ferrand), Londres (Barbican Theatre), New York (BAM), Luwembourg (Théâtre de la Ville), Liège (Théâtre de Liège), Athènes (Onassis Cultural Center).

Lectures publiques[modifier | modifier le code]

Date Titre des textes Auteur Lieu Circonstances
20/01/2006 à 17h30 Textes de Maurice Blanchot et Françoise Sagan Cinémathèque française dans le cadre de la rétrospective dédiée à Isabelle Huppert à la Cinémathèque Française
18/10/2010 Just Kids Patti Smith Théâtre de l’Odéon lecture avec Patti Smith
26/11/2012 à 20h Une tribu, voilà ce que je suis ; Je suis une erreur ; Another sleepy dusty delta day Jan Fabre Théâtre de Gennevilliers dans le cadre de « Jan Fabre 4 solos »
13/12/2016 à 20h Donatien Alphonse François de Sade Salle Pleyel

Discographie[modifier | modifier le code]

Récompenses et nominations – Cinéma[modifier | modifier le code]

César[modifier | modifier le code]

Année Récompense Film Reçue ?
1976
Meilleure actrice dans un second rôle
Aloïse
1978
Meilleure actrice
La Dentellière
1979 Violette Nozière
1981 Loulou
1982 Coup de torchon
1989 Une affaire de femmes
1995 La Séparation
1996 La Cérémonie x
1999 L’École de la chair
2001 Saint-Cyr
2002 La Pianiste
2003 Huit Femmes
2006 Gabrielle
2013
Meilleure actrice dans un second rôle
Amour
2016 Meilleure actrice Valley of Love

Golden Globes[modifier | modifier le code]

Année Récompense Film Reçu ?
2017 Meilleure actrice dans un film dramatique Elle x

BAFTA[modifier | modifier le code]

Année Récompense Film Reçue ?
1978 Meilleur espoir féminin La Dentellière x

David di Donatello[modifier | modifier le code]

Année Récompense Film Reçue ?
1980 Meilleure actrice étrangère La Dentellière x
1989 Meilleure actrice étrangère Une affaire de femmes
2003 prix spécial x

Festival de Cannes[modifier | modifier le code]

Année Récompense Film Reçue ?
1978
Meilleure actrice
Violette Nozière x
2001 La Pianiste x

Festival de Venise[modifier | modifier le code]

Année Récompense Film Reçue ?
1988
Meilleure actrice
Une affaire de femmes x
1995 La Cérémonie x
2005 Lion d’or spécial Gabrielle et l’ensemble de sa carrière x

Festival de Berlin[modifier | modifier le code]

Année Récompense Film Reçue ?
2002 Meilleure contribution artistique Huit Femmes x

Festival de Moscou[modifier | modifier le code]

Année Récompense Film Reçu ?
1991
Meilleure actrice
Madame Bovary x
2008
Prix Stanislavski
x

Festival des Films du Monde de Montréal[modifier | modifier le code]

Année Récompense Film Reçu ?
2000
Meilleure actrice
Merci pour le chocolat x
2008
Grand Prix Spécial des Amériques
x

Prix du Cinéma allemand[modifier | modifier le code]

Année Récompense Film Reçue ?
1991 Meilleure actrice Malina x

Prix Lumières[modifier | modifier le code]

Année Récompense Film Reçu ?
1996
Meilleure actrice
La Cérémonie x
2001 Merci pour le chocolat x
2006 Gabrielle x
2007 L’Ivresse du pouvoir
2016 Valley of Love
Prix Lumière d’honneur
x
2017
Meilleure actrice
Elle

Étoile d’Or du Cinéma français[modifier | modifier le code]

Année Récompense Film Reçue ?
2003 Meilleure actrice Huit Femmes x

Prix du Cinéma Européen[modifier | modifier le code]

Année Récompense Film Reçue ?
2001
Meilleure actrice
La Pianiste x
2002 Huit Femmes x
Prix du public de la meilleure actrice
2004 Ma mère
2009
European Award d’honneur-Contribution européenne au cinéma mondial
x
2016
Meilleure actrice
Elle

Prix spéciaux reçus dans divers festivals[modifier | modifier le code]

Année Festival Prix Reçu ?
1986
Festival de Telluride
Médaillon d’argent x
2001
FilmFest Ludwigsburg
European Actors Award x
2002
Festival de Taormina
Taormina Arte Award x
2003
Festival du film de Hambourg
Prix Douglas Sirk x
Festival de San Sebastian
Prix Donostia d’honneur x
2007
Art Film Festival
Actor’s Mission Award x
2008
Camerimage
Prix Krzysztof Kieslowski x
2009
Festival de Karlovy Vary
Globe de cristal de la contribution exceptionnelle au cinéma mondial x
Festival de Shanghai
Prix spécial de la contribution artistique x
2011
Festival de Locarno
Prix de l’excellence Moët&Chandon x
Festival de Stockholm
Cheval de bronze d’honneur x
Festival international de Ghent
Prix d’honneur Joseph Plateau x
Festival d’Istanbul
Prix d’honneur x
2012
Festival de Marrakech
Prix d’honneur du Festival x
2013
Festival international du Film Brothers Manaki
Caméra d’or 300 d’honneur x
2014
Festival de Munich
Cinemerit Award x

Récompenses et nominations – Théâtre[modifier | modifier le code]

Molière[modifier | modifier le code]

Année Récompense Pièce Reçue ?
1989
Molière de la comédienne
Un mois à la campagne
1994
Orlando
1995
2001 Médée
2005 Hedda Gabler
2014
Molière de la comédienne dans un spectacle de théâtre public
Les Fausses Confidences
2016 Phèdre(s)

Prix Beaumarchais du Figaro[modifier | modifier le code]

Année Récompense Pièce Reçu ?
2014 Meilleure comédienne – choix des internautes Les fausses confidences x

Prix du Syndicat de la Critique[modifier | modifier le code]

Année Récompense Pièce Reçu ?
1993-1994 Meilleure comédienne Orlando x

Les Globes de cristal[modifier | modifier le code]

Année Récompense Pièce Reçu ?
2017 Meilleure comédienne Phèdre(s)

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Les Gens du Cinéma [archive]
  2. Notice d’autorité personne [archive], Bibliothèque nationale de France.
  3. Le travail du genre par Jacqueline Huppert-Laufer [archive], consulté le 14 janvier 2013.
  4. a et b Who’s Who in France, édition 1998, page 1154.
  5. Voir sur huppert.free.fr [archive].
  6. Selon l’encyclopédie Larousse (article consacré à Isabelle Huppert [archive]).
  7. Le Journal du dimanche « Isabelle Huppert : Attention, fragile [archive] », consulté le 20 décembre 2012.
  8. « Huppert gagne », Jérôme Garcin, L’Express du 27 avril 1995.
  9. « Isabelle Huppert : Elle est de plus en plus proche de l’Oscar », LCI,‎ (lire en ligne [archive])
  10. « Le Grand arbre de la réduction », Jean-Michel Frodon, Cahiers du cinéma, avril 2009
  11. a et b Jury 2009 [archive] sur le site du Festival de Cannes, consulté le 19 juin 2009
  12. Palmarès 2009 [archive] sur le site du Festival de Cannes, consulté le 19 juin 2009
  13. Fiche d’Isabelle Huppert [archive] sur le site du Festival de Cannes, consulté le 19 juin 2009
  14. Alain Lorfèvre, « Cannes: Isabelle Huppert signe son 20e film en compétition », La Libre Belgique,‎ (lire en ligne [archive])
  15. Voir sur allocine.fr. [archive]
  16. (en) A Thing for Lamé and Condemned Men [archive] dans The New York Times du 6 septembre 2012.
  17. Le Figaro Madame, « Jessica Chastain : “La routine est mon ennemie” [archive] », consultée le 03 novembre 2012.
  18. (en) The Telegraph, « Jessica Chastain interview [archive] », consultée le 03 novembre 2012.
  19. Serge Kaganski, « Julianne Moore : Maps to the Stars exagère un peu la réalité, mais pas tant que ça », Les Inrocks,‎ (lire en ligne [archive])
  20. L’Express, « Interview de Naomi Watts : « Tourner Funny Gammes US a été la décision la plus difficile de ma carrière » [archive] », consultée le 03 novembre 2012.
  21. Les Inrocks, « Isabelle Huppert et Abbas Kiarostami, conversation sur le “pays du cinéma” [archive] », consultée le 03 novembre 2012.
  22. (en) Alt Film Guide, « European Film Awards 2009 : Tahar Rahim, Kate Winslet, Ken Loach, Isabelle Huppert [archive] », consultée le 03 novembre 2012.
  23. Première, « Rencontre entre Sean Penn et Isabelle Huppert, deux présidents de jury d’exception [archive] », consultée le 03 novembre 2012.
  24. [vidéo] France 5, « James Gray évoque Isabelle Huppert au Festival de Marrakech [archive] », consultée le 20 décembre 2012.
  25. Les Inrocks, « Natalie Portman: “Mon rôle dans ‘Black Swan’ était presque nocif” [archive] », consultée le 3 novembre 2012.
  26. Cf. Catherine Breillat, Corps amoureux, 2006.
  27. Biographie en anglais d’Isabelle Huppert sur IMDB [archive]
  28. Libération « Isabelle Huppert, songe d’un jour d’été [archive] », consulté le 22 septembre 2012
  29. Les Inrockuptibles (article du 6 novembre 2009, mis en ligne sur le blog d’Isabelle Adjani) « Isabelle Adjani : une relation gémellaire (avec Hervé Guibert) », consulté le 22 septembre 2012 [archive]
  30. Le Nouvel Obs « Huppert-Adjani : la querelle des Isabelle [archive] », consulté le 22 septembre 2012
  31. Allociné « Isabelle Adjani, Isabelle Huppert : interview d’André Téchiné [archive] », consulté le 22 septembre 2012
  32. Télérama « Isabelle Adjani : “J’aime passionnément ce métier, mais je passe mon temps à y échapper” [archive] », consulté le 22 septembre 2012
  33. L’Express « Isabelle Huppert: « Le cinéma est une très agréable dépendance » [archive] », consulté le 22 septembre 2012
  34. a, b, c, d, e, f, g et h Marie-Élisabeth Rouchy « Adjani et Huppert, la guerre des Isabelle [archive] », article du Nouvel Obs publié sur le forum AlloCiné, consulté le 07 avril 2013.

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Jean-Luc Douin, Comédiennes d’aujourd’hui, Paris, éd. Lherminier, 1980
  • Steven Bach, Final cut : Dreams ans Disaster in the Making of Heaven’s Gate, ed. William Morrow & Co, 1985
  • Marc Ruscart, Isabelle Huppert par…, Quimper, éd. Gros Plan/Calligrammes, 1989
  • Elfriede Jelinek, Isabelle Huppert in Malina, éd. Suhrkamp, 1991
  • Isabelle Huppert : autoportrait(s), Cahiers du cinéma, 1994
  • Elfriede Jelinek, Patrice Chéreau, Susan Sontag, Isabelle Huppert, la femme aux portraits, préface de Serge Toubiana, Paris, Le Seuil, 2005

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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