Justine Braisaz-Bouchet Globe de la Mass start le 20 Mars 2022
Justine Braisaz-Bouchet
Justine Braisaz à Oberhof en 2018. |
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Contexte général | |||||||||||||||||||||
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Sport | Biathlon | ||||||||||||||||||||
Période active | 2013- | ||||||||||||||||||||
Biographie | |||||||||||||||||||||
Nom de naissance | Justine Braisaz | ||||||||||||||||||||
Nom dans la langue maternelle | Justine Braisaz-Bouchet | ||||||||||||||||||||
Nationalité sportive | Française | ||||||||||||||||||||
Nationalité | France | ||||||||||||||||||||
Naissance | |||||||||||||||||||||
Lieu de naissance | Albertville | ||||||||||||||||||||
Taille | 1,68 m (5′ 6″) | ||||||||||||||||||||
Poids de forme | 60 kg (132 lb) | ||||||||||||||||||||
Club | Douanes / Club des Sports Les Saisies | ||||||||||||||||||||
Palmarès | |||||||||||||||||||||
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Justine Braisaz-Bouchet1, (née Braisaz, à Albertville), est une biathlète française, championne olympique de Mass-start aux Jeux de Pékin en 2022.
Justine Braisaz-Bouchet est issue du club des sports des Saisies (station olympique de 1992). Elle est membre de l’équipe de France de biathlon. Elle obtient sa première victoire en Coupe du monde le à l’arrivée de la mass start du Grand Bornand. Elle remporte la médaille de bronze en relais féminin avec Marie Dorin-Habert, Anaïs Chevalier et Anaïs Bescond lors des Jeux olympiques de PyeongChang. Au cours d’une saison 2018-2019 où elle ne connaît pas la réussite, elle parvient le à s’adjuger sa première médaille mondiale individuelle en prenant le bronze de l’individuel 15 kilomètres.
Le , elle remporte la dernière épreuve féminine des Jeux olympiques de Pékin, le départ groupé, grâce à une bonne vitesse à skis et surtout un tir rapide qui lui permettent, malgré quatre visites de l’anneau de pénalité, de finir détachée devant les Norvégiennes multi-médaillées Tiril Eckhoff et Marte Olsbu Røiseland. Elle est la seconde Française à décrocher une médaille d’or dans une épreuve individuelle en biathlon, seize ans après Florence Baverel-Robert, titrée sur le sprint aux Jeux olympiques de Turin en 2006.
Parcours sportif[modifier | modifier le code]
Débuts[modifier | modifier le code]
Justine Braisaz débute au Club des Sports des Saisies, elle s’oriente rapidement vers la section nordique pour y pratiquer le ski de fond et le biathlon. En 2012, elle remporte deux titres de championne de France Cadette (U16), en ski de fond, et en biathlon, grâce notamment à sa vitesse à ski. La saison suivante, elle s’oriente vers le biathlon alors qu’elle entre en catégorie Jeune (U19).
En 2013, Justine Braisaz est sélectionnée pour les Championnats du monde jeunes à Obertilliach en Autriche où elle se classe seulement 46e de l’individuel et 71e du sprint en raison d’un nombre élevé de fautes au tir (respectivement huit et six).
Lors des Championnats de France disputés à Prémanon en , elle remporte deux titres de Championne de France junior (Sprint et Poursuite). Elle fait ses débuts en IBU Cup, le deuxième échelon mondial, sur les deux étapes organisées à Ridnaun en janvier 2014. Bien que confrontée à de nombreuses biathlètes séniors, elle parvient à rentrer deux fois dans les points en trois sprints disputés. Elle participe ensuite aux Championnats d’Europe à Nové Město na Moravě où elle dispute les épreuves juniors. Elle se classe 12e de l’individuel, 18e en sprint, 14e en poursuite et 8e du relais mixte avec Chloé Chevalier, Dany Chavoutier et Clément Dumont. À la fin de l’hiver, toujours surclassée en catégorie junior, elle dispute les Championnats du monde juniors 2014 à Presque Isle (États-Unis). Elle se classe 29e de l’individuel, 5e du sprint2, 15e de la poursuite et 6e en relais avec pour partenaires Coline Varcin et Chloé Chevalier. En mars, elle termine la saison en montant sur la deuxième marche du podium de la mass start junior des Championnats de France derrière Julie Cardon. Sa progression est telle qu’elle parvient à rivaliser avec les meilleures françaises sur les épreuves estivales du Biathlon Summer Tour.
Saison 2014-2015[modifier | modifier le code]
Dès la première étape de la saison 2014-2015 de l’IBU Cup, à Beitostølen, Justine Braisaz s’offre son premier podium en se classant deuxième du second sprint3,4. La veille, elle s’était classée sixième5. Ce premier podium international lui ouvre les portes de la Coupe du Monde de Biathlon, malgré son jeune âge.
Justine Braisaz fait ses débuts en Coupe du monde le à Hochfilzen. Dès sa première course (sprint), elle se classe 16e6, devenant la plus jeune athlète intégrant le top 20 mondial. Le lendemain, elle termine 8e du relais avec Marine Bolliet, Enora Latuillière et Anaïs Bescond comme coéquipières7. Une semaine plus tard, elle améliore sa meilleure performance en terminant 14e du sprint de Pokljuka8 et parvient à se qualifier pour la mass start, réservée aux 30 meilleures biathlètes mondiales. Elle bat ainsi un nouveau record de précocité en devenant la plus jeune athlète alignée sur une mass start à seulement 18 ans et 5 mois9
Elle monte pour la première fois de sa carrière sur un podium de Coupe du monde à l’occasion du relais d’Oberhof le , se classant 2e avec ses coéquipières Marine Bolliet, Marie Dorin-Habert, et Anaïs Bescond10.
Le , aux Championnats du monde à Kontiolahti en Finlande, elle décroche sa première médaille, en argent, sur le relais 4 × 6 kilomètres féminin en compagnie d’Anaïs Bescond, Enora Latuillière et Marie Dorin-Habert11. Lors des Championnats de France de biathlon à La Féclaz, elle remporte le titre en relais en compagnie de Julia Simon et Marine Bolliet.
Saison 2015-2016[modifier | modifier le code]
Elle remporte une nouvelle médaille d’argent en relais aux championnats du monde 2016 à Oslo, en compagnie d’Anaïs Bescond, Anaïs Chevalier et Marie Dorin-Habert12. Au niveau individuel, son meilleur résultat est une douzième place sur la mass-start. Une semaine plus tard, lors de la dernière étape de la Coupe du monde à Khanty-Mansiïsk, elle obtient son premier top 10 en signant une quatrième place sur le sprint. Elle conclut avec une dixième place sur la poursuite13 qui lui permet de boucler sa deuxième saison de coupe du monde à la 21e du classement général14. Lors des championnats de France 2016 de Biathlon à Méribel, elle décroche le titre de Championne de France de Mass Start dans sa catégorie des moins de 21 ans.
Saison 2016-2017[modifier | modifier le code]
En novembre 2016, elle remporte le sprint du Sesongstart de Sjusjøen, compétition de début de saison servant pour les sélections norvégiennes, devant Tiril Eckhoff et Julia Dzhyma15. Elle décroche son premier podium individuel en coupe du monde le lors du sprint de Pokljuka, où se déroule la deuxième étape, se classant deuxième à 3 secondes de l’Allemande Dahlmeier : elle n’a alors que 20 ans16. Elle ajoute deux podiums à son palmarès lors de l’étape finale d’Oslo Holmenkollen, en , où elle termine deuxième du sprint et troisième de la poursuite. Grâce à ses bons résultats, Justine Braisaz se hisse à la sixième place du classement général de la Coupe du monde de biathlon 2016-2017. Lors des Championnats de France à Bessans, elle remporte la mass start et est titrée deux fois lors de la même course : en catégorie Senior et en catégorie des moins de 21 ans.
Saison 2017-2018[modifier | modifier le code]
Elle commence la saison 2017-2018 avec deux podiums à Östersund en sprint et en poursuite, les deux fois deuxième derrière Denise Herrmann. Ayant également marqué des points dans l’individuel 15 kilomètres (huitième), elle prend pour la première fois le dossard jaune de leader du classement général de la Coupe du monde17. Justine Braisaz s’adjuge la première victoire de sa carrière en Coupe du monde le , à l’arrivée de la mass start du Grand Bornand18 et signe aussi la première victoire française de cette étape (Annecy-Le Grand Bornand) depuis son intégration au circuit de la Coupe du Monde. Elle remporte le , le relais 4 × 6 kilomètres à Oberhof avec Anaïs Bescond, Anaïs Chevalier et Célia Aymonier le premier succès des françaises dans la discipline depuis deux ans19. Son début de saison est prometteur : sur le plan individuel, elle enchaîne les top 10 et arrive à Rupholding (2e étape de janvier) en étant 4e au classement général. Mais elle tombe malade et déclare forfait pour le sprint et le relais. Elle peut finalement disputer la Mass Start, en portant le dossard rouge de leader du classement de la spécialité, et termine 27e avec 6 fautes au tir. Cette course marque le début d’une longue période de méforme mettant un coup d’arrêt à sa fulgurante progression.
Les premiers Jeux olympiques de Justine Braisaz à Pyeongchang en 2018 sont un échec individuel. En difficulté, notamment au tir — 25 fautes en cinq courses —, elle n’obtient comme meilleur résultat une dixième place sur le sprint. Elle réussit néanmoins à décrocher la médaille de bronze du relais dames avec Marie Dorin-Habert, Anaïs Bescond et Anaïs Chevalier, malgré deux nouveaux tirs difficiles (trois pioches au couché et trois pioches au debout).
La reprise de la Coupe du monde s’effectue à Konthiolathi, en Finlande. Elle termine 52e du sprint puis déclare forfait pour le reste de l’étape à la suite d’un nouveau problème de santé. Elle renonce également aux deux dernières étapes d’Oslo Holmenkollen et de Tioumen mettant ainsi un terme à sa saison de Coupe du monde. Justine Braisaz, rétrograde à la 17e place au classement général final de la Coupe du Monde de biathlon 2017-2018, alors qu’elle figurait encore dans le top 8 à la fin du deuxième « trimestre » (janvier). Elle retrouve ses coéquipières pour les Championnats de France à Prémanon où elle termine 2e derrière Julia Simon, pour un doublé savoyard.
Saison 2018-2019[modifier | modifier le code]
À l’intersaison, elle conserve la confiance des entraineurs et figure dans le groupe « A » de l’équipe de France pour la saison 2018-2019, avec Anaïs Chevalier et Anaïs Bescond. Lors de la phase de préparation, elle remporte notamment la finale du super sprint du Blinkfestival organisé en juillet en Norvège et se classe septième de la finale de la mass start. Aux championnats de France à Arçon (14-), elle se classe septième du super sprint et quatrième de la poursuite puis, lors de la deuxième session des 20 et , première du sprint et deuxième de la poursuite. À la suite d’un problème à une épaule (sans gravité), elle doit déclarer forfait pour les sprints de sélection (22 – ) à Lenzerheide, en Suisse, ultime test avant le début de la Coupe du monde 2018-2019.
En dehors d’un podium dès la deuxième course individuelle de l’hiver (3e du sprint de Pokljuka le ), Justine Braisaz ne parvient que deux fois a atteindre le top 10 (8e de la mass start de Nové Město na Moravě le , 7e ex-æquo avec Anaïs Chevalier du sprint de Rupholding, le ). Elle commence mal les championnats du monde 2019 à Östersund en terminant 60e du sprint, alors qu’elle remplaçait20 Anaïs Bescond, malade. Elle renonce alors à disputer à la poursuite afin de conserver des forces pour la suite des championnats21. Le , elle remporte sa première médaille individuelle dans un grand événement en se classant troisième de l’individuel 15 kilomètres, grâce à tir à 19/20 et un temps de ski parmi les meilleurs (le 6e) qui lui permettent de devancer Laura Dahlmeier (une minute de pénalité comme elle), pour accompagner Hanna Öberg et Lisa Vittozzi (toutes deux sans-faute) sur le podium21. Cette course constitue le seul coup d’éclat de Justine Braisaz au cours de la deuxième partie de la saison. Elle termine 26e au classement général de la Coupe du Monde de Biathlon 2018-2019. Aux Championnats de France à Méribel, fin mars, elle se classe 3e de la Mass Start. Ce même week-end, elle court le relais (par comité) avec sa sœur, biathlète de haut-niveau, elle aussi22.
Saison 2019-2020[modifier | modifier le code]
Elle conserve sa place dans le groupe A de l’équipe de France, en compagnie d’Anaïs Chevalier (qui ne participera pas à la saison de Coupe du Monde en raison de la naissance de son premier enfant23), d’Anaïs Bescond, de Julia Simon et de Célia Aymonier et peut donc préparer la future saison 2019-2020 dans de bonnes conditions. Comme l’année précédente les Françaises participent au Blinkfestival de juillet en Norvège, mais Braisaz n’y réalise cette fois pas de performance notable. Le , elle participe à la première édition du Martin Fourcade Nordic Festival à Annecy et se classe 3e de la Mass Start derrière les Italiennes Lisa Vittozzi et Dorothea Wierer. Les Championnats de France d’été qui se déroulent à Prémanon (15-) puis Arçon (19-) sont l’occasion de la voir à son avantage. Elle monte quatre fois sur le podium et conserve son titre de Championne de France sur le Sprint.
À Östersund, première étape de la Coupe du monde 2019-2020, après avoir terminé au-delà de la 80e place dans le sprint en raison d’un tir défaillant (4/10), Justine Braisaz remporte l’individuel 15 kilomètres disputé le 2019. Sa deuxième victoire en Coupe du monde est obtenue avec un 18 sur 20 au tir (deux minutes de pénalité) et forte du deuxième temps réel de la course derrière Marte Olsbu Røeiseland, cette dernière se classant seulement 19e à cause de cinq minutes de pénalité. Justine Braisaz devance Yuliia Dzhima qui a réalisé le 20 sur 20, alors que Julia Simon l’accompagne sur le podium au troisième rang, avec elle aussi deux minutes de pénalité24. Au Grand-Bornand, lieu de sa première victoire en Coupe du monde deux ans plus tôt, elle monte sur la deuxième marche du podium du sprint le grâce à un sans faute au tir et une solide course à ski, derrière Tiril Eckhoff. Au cours du mois de janvier elle obtient deux podiums avec le relais féminin à Oberhof et Ruhpolding puis gagne avec le relais mixte à Pokljuka, mais sur le plan individuel elle ne réalise qu’un seul top 10 (5e de la mass-start de Pokljuka). En février à Antholz, pour la première fois depuis ses débuts en Coupe du monde, elle n’obtient aucune médaille aux Championnats du monde. Elle ne rentre ainsi qu’une seule fois dans les vingt premières en courses individuelles (19e de l’individuel, résultat qui ne lui permet pas de faire mieux que troisième au classement final de la Coupe du monde de la spécialité) et connait l’échec collectif avec les relais mixte et féminin. En mars, elle effectue une bonne étape à Nove Mesto, avec notamment une seconde place en relais et une quatrième place sur la mass-start. Elle termine la saison, amputée de l’étape d’Oslo qui est annulée pour raison sanitaire, à la neuvième place du classement général, signant son retour dans le top 10 mondial après deux années difficiles.
Saison 2020-2021[modifier | modifier le code]
Malgré de légers progrès au tir par rapport à la saison précédente, notamment en vitesse d’exécution, Justine Braisaz-Bouchet se montre moins rapide sur les skis et les résultats s’en ressentent : un seul top 8 individuel au cours de l’hiver (une 4e place sur le sprint d’Oberhof) et un classement général final en deçà de ses objectifs (15e). Tout comme en 2020 à Antholz, elle déçoit lors des championnats du monde 2021 à Pokljuka. Sa meilleure place y est en effet seulement 25e, sur le sprint, et ses contre-performances lui valent même d’être écartée du relais féminin français aux mondiaux pour la première fois de sa carrière.
Saison 2021-2022 : championne olympique de mass start[modifier | modifier le code]
Justine Braisaz-Bouchet entame la nouvelle saison dans une bien meilleure forme physique, ce qui lui permet enfin de rivaliser sur les skis avec les meilleures fondeuses du circuit. Quelques jours après une brillante victoire en relais à Östersund en compagnie d’Anaïs Bescond, Anaïs Chevalier-Bouchet et Julia Simon, qu’elle assure en tant que finisseuse avec une large avance, elle remonte enfin sur un podium individuel, deux ans après le précédent obtenu au Grand-Bornand. Malgré deux fautes au tir elle se classe ainsi deuxième du sprint d’Hochfilzen derrière la Biélorusse Hanna Sola (sans faute et également rapide sur les skis). Le , elle signe la troisième victoire de sa carrière : elle remporte l’individuel d’Antholz-Anterselva, en combinant le meilleur score au tir (19 sur 20) et le meilleur temps à skis sur la piste. Elle devance de 51 secondes Julia Simon pour un doublé des biathlètes françaises25.
Justine Braisaz-Bouchet débute difficilement les Jeux olympiques de Pékin. Non alignée dans le relais mixte médaillé d’argent, elle se classe seulement 40e de l’individuel et 48e du sprint, avec respectivement cinq et trois fautes au tir et en perdant du temps sur les skis. Trop loin des premières, elle ne participe pas à la poursuite. Le patron du biathlon français Stéphane Bouthiaux explique ainsi « Quarante-huitième, fatiguée, elle n’avait rien à aller chercher sur la poursuite et il y a le relais mercredi »26 Lors de ce relais féminin que la France termine à la 6e place, elle est la seule Française à donner satisfaction, affichant un regain de forme sur les skis et réalisant notamment un tir debout exceptionnel (sans faute et meilleur temps de tir de sa manche)27.
Le , lors de la dernière épreuve, le départ groupé, elle effectue une première partie de course en demi-teinte, sortant 21e du premier tir couché après deux fautes. Elle commet encore une faute au deuxième couché, mais remonte à la 14e place. Dans un bon jour sur les skis, elle remonte sept places dans le troisième tour, mais navigue à plus d’une minute quinze de la tête. Le premier tir debout marque le tournant de la course. Les deux Norvégiennes Marte Olsbu Røiseland et Tiril Eckhoff, sans faute sur les tirs couché, arrivent détachées avec une large avance. Perturbées par le vent, elles mettent du temps à lâcher leurs balles et partent toutes deux à la faute, comme les suivantes immédiates. Justine Braisaz réussit quant à elle le 5/5 rapidement et parvient à combler la totalité de son retard, ressortant en tête avec Røiseland 28. Elle décide d’accélérer au début du quatrième tour et distance un groupe de quatre biathlètes (Eckhoff, Røiseland, Elvira Öberg et Markéta Davidová) d’une quinzaine de secondes. Cette avance sera déterminante au moment d’aborder le dernier tir. Justine Braisaz-Bouchet lâche rapidement ses balles, manquant la première cible mais blanchissant les quatre suivantes, et met ainsi la pression sur ses poursuivantes : celles-ci partent toutes à la faute pour au moins deux tours de pénalité. Après l’anneau de pénalité, Justine Braisaz compte une confortable avance de plus de 48 secondes sur les Norvégiennes Eckhoff et Røiseland qui se disputent dans l’ordre les deux autres médailles28. Elle n’a plus qu’à boucler le dernier tour pour s’imposer et elle prend même le temps de s’emparer d’un drapeau français pour franchir la ligne d’arrivée28. Les trois médaillées de cette course sont à quatre fautes, mais Justine Braisaz est la seule de l’épreuve à ne pas avoir fait plus d’une faute sur les tirs debout. La France ne comptait jusque là qu’un titre olympique dans une course individuelle féminine, remporté par Florence Baverel-Robert à Turin en 2006. Par ailleurs, aucune Française n’avait été médaillée en Mass Start aux Jeux. Justine Braisaz-Bouchet apporte à sa délégation sa troisième médaille d’or en biathlon, et la septième au total, un record29.
Après les Jeux, la Coupe du monde reprend à Kontiolahti où se dispute le dernier relais féminin de la saison. Largement en tête du classement avant le départ, l’équipe de France est assurée de remporter le globe de cristal en terminant parmi les huit premières du jour en cas de victoire de la Suède, seule équipe capable de la priver de globe. Lors de son relais, Braisaz-Bouchet utilise trois balles de pioche sur son tir couché et au cours de la manœuvre en perd une qu’elle ne peut récupérer. Sur son tir debout, elle est à nouveau contrainte d’utiliser trois balles de pioche mais n’en ayant plus que deux à disposition, elle décide d’engager un chargeur supplémentaire, ce qui est contraire au règlement. Cette infraction vaut à la France une disqualification lourde de conséquence : en ne marquant aucun point sur cette ultime épreuve, elle perd le globe au profit de la Suède, deuxième du jour30.
Vie privée[modifier | modifier le code]
Elle est étudiante à l’Université Grenoble-Alpes31.
En 2016, elle se rend au Népal et participe à une mission humanitaire32.
En 2020, elle épouse Julien Bouchet, son entraîneur au comité de Savoie.
Palmarès[modifier | modifier le code]
Jeux olympiques d’hiver[modifier | modifier le code]
Édition \ Épreuve | Individuel | Sprint | Poursuite | Mass start | Relais | Relais mixte |
---|---|---|---|---|---|---|
Pyeongchang 2018 | 55e | 10e | 34e | 20e | — | |
Pékin 2022 | 40e | 48e | NP | 6e | — |
Légende :
- : première place, médaille d’or
- : deuxième place, médaille d’argent
- : troisième place, médaille de bronze
- — : Non disputée par Braisaz
- NP : non partante
Championnats du monde[modifier | modifier le code]
Édition \ Épreuve | Individuel | Sprint | Poursuite | Mass start | Relais | Relais mixte | Relais mixte simple |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Kontiolahti 2015 | 34e | 33e | 34e | — | — | ||
Oslo 2016 | 16e | 25e | 22e | 12e | — | ||
Hochfilzen 2017 | 48e | 28e | 5e | 28e | — | ||
Östersund 2019 | 60e | NP | 15e | 8e | — | — | |
Antholz-Anterselva 2020 | 19e | 32e | 37e | 22e | 14e | 7e | — |
Pokljuka 2021 | 63e | 25e | 30e | 28e | — | — | — |
Légende :
- : première place, médaille d’or
- : deuxième place, médaille d’argent
- : troisième place, médaille de bronze
- — : non disputée par Braisaz-Bouchet
- : pas d’épreuve
- NP : non partante
Coupe du monde[modifier | modifier le code]
- Meilleur classement général : 6e en 2017.
- 41 podiums :
- 13 podiums individuels : 4 victoires, 6 deuxièmes places, 3 troisièmes places.
- 24 podiums en relais : 5 victoires, 10 deuxièmes places, 9 troisièmes places.
- 4 podiums en relais mixte : 2 victoires et 2 troisièmes places.
Dernière mise à jour le .
Victoires[modifier | modifier le code]
Saison \ Épreuve | Individuel | Sprint | Poursuite | Mass start | Total |
2017-2018 | Le Grand-Bornand | 1 | |||
2019-2020 | Östersund | 1 | |||
2021-2022 | Antholz-Anterselva | Pékin (JO) Holmenkollen | 2 | ||
Total | 2 | 2 | 4 |
Dernière mise à jour le
Classements en Coupe du monde[modifier | modifier le code]
Saison | Individuel | Sprint | Poursuite | Mass start | Général | ||||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Courses | Points | Position | Courses | Points | Position | Courses | Points | Position | Courses | Points | Position | Courses | Points | Position | |
2014-2015 | 2 / 3 | 8 | 61e | 8 / 10 | 85 | 39e | 2 / 7 | 17 | 57e | 1 / 5 | 4 | 51e | 13 / 25 | 114 | 51e |
2015-2016 | 3 / 3 | 40 | 24e | 9 / 9 | 168 | 17e | 7 / 8 | 123 | 21e | 2 / 5 | 41 | 31e | 21 / 25 | 372 | 21e |
2016-2017 | 3 / 3 | 63 | 15e | 9 / 9 | 281 | 5e | 8 / 9 | 250 | 6e | 5 / 5 | 112 | 15e | 25 / 26 | 706 | 6e |
2017-2018 | 1 / 2 | 34 | 20e | 6 / 8 | 163 | 13e | 5 / 7 | 133 | 13e | 3 / 5 | 89 | 20e | 15 / 22 | 419 | 17e |
2018-2019 | 3 / 3 | 61 | 15e | 9 / 9 | 118 | 27e | 5 / 8 | 73 | 36e | 5 / 5 | 100 | 19e | 22 / 25 | 352 | 26e |
2019-2020 | 3 / 3 | 112 | 3e | 8 / 8 | 166 | 12e | 5 / 5 | 137 | 9e | 5 / 5 | 136 | 9e | 21 / 21 | 547 | 9e |
2020-2021 | 3 / 3 | – | n.c. | 10 / 10 | 209 | 13e | 8 / 8 | 163 | 15e | 5 / 5 | 113 | 12e | 26 / 26 | 511 | 15e |
2021-2022 | 2 / 2 | 63 | 6e | ‘ | ‘ | ‘ |
Dernière mise à jour le
- Courses : nombre d’épreuves disputées/nombre total d’épreuves ; Points : nombre de points en Coupe du monde ; Position : classement en Coupe du monde33.
- Les épreuves des Jeux olympiques et des championnats de monde sont comptabilisées par l’Union internationale de biathlon (IBU) comme des épreuves de coupe du monde. Les épreuves des Jeux olympiques n’accordent en revanche plus de points pour la Coupe du monde à partir de 2014.
Résultats détaillés en Coupe du monde[modifier | modifier le code]
afficherRésultats détaillés en Coupe du monde |
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Podiums en relais en Coupe du monde[modifier | modifier le code]
afficherPodiums en relais en Coupe du monde | ||||||||||
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n° | Saison | Date | Lieu | Épreuve | Résultat | Composition | Compétition |
IBU Cup[modifier | modifier le code]
- 1 podium
- 2ème place au sprint 2 de Beitostølen 2014.
Championnats du monde juniors et de la jeunesse[modifier | modifier le code]
Édition \ Épreuve | Individuel | Sprint | Poursuite | Relais |
---|---|---|---|---|
Obertilliach 2013 | 46e | 71e= | — | — |
Presque Isle 2014 | 29e | 5e | 15e | 6e |
Légende :
- participation aux Championnats du monde de la jeunesse
Championnats d’Europe juniors[modifier | modifier le code]
Édition \ Épreuve | Individuel | Sprint | Poursuite | Relais mixte |
---|---|---|---|---|
Nové Město 2014 | 12e | 18e | 14e | 8e |
Championnats de France[modifier | modifier le code]
- Championne de France de la mass start en 2017 et 2021
Championnats de France de biathlon d’été[modifier | modifier le code]
- Championne de France du sprint en 2018 et 2019
Distinctions[modifier | modifier le code]
- Chevalier de l’Ordre National du Mérite en 201834
Références[modifier | modifier le code]
- [Nom d’usage : utilisation du nom de sa femme ou de son mari Nom d’usage en cas de mariage sur Service-Public.fr]
- Sprint Juniors : Justine Braisaz et Chloé Chevalier brillent à Presque Isle [archive], www.nordicmag.info, 1er mars 2014.
- Justine Braisaz, seconde du sprint à Beitøstolen [archive], www.nordicmag.info, 30 novembre 2014.
- IBU Cup : La fusée Justine Braisaz [archive], www.ski-nordique.net, 30 novembre 2014.
- IBU Cup : à Beitøstolen, Justine Braisaz dans le top 10 [archive], www.nordicmag.info, 29 novembre 2014.
- A Hochfilzen, Anaïs Bescond, Justine Braisaz, Enora Latuillière et Marine Bolliet entrent dans le top 20 [archive], www.nordicmag.info, 12 décembre 2014.
- Coupe du monde – Hochfilzen – relais dames: l’Allemagne s’impose, les Françaises seulement neuvième [archive], www.eurosport.fr, 13 décembre 2014.
- Pokljuka : top 15 pour Justine Braisaz [archive], sur nordicmag.info, le 18 décembre 2014
- BiathlonFrance, « BiathlonFrance.com, le site sur le biathlon français ! » [archive], sur www.biathlonfrance.com (consulté le )
- « Les françaises deuxièmes, de peu » [archive], sur www.lequipe.fr,
- La France en argent sur le relais 4×6 kilomètres féminin [archive], www.lequipe.fr, 13 mars 2015.
- Une nouvelle médaille pour Marie Dorin-Habert et le relais français [archive], www.lequipe.fr, 11 mars 2016.
- « fiche athlète IBU » [archive]
- « classements de la coupe du monde de biathlon » [archive]
- Rédaction, « Le sprint des selections norvegiennes remporte par justine braisaz », L’Equipe.fr, (lire en ligne [archive], consulté le )
- Rédaction, « La belle surprise Justine Braisaz », L’Equipe.fr, (lire en ligne [archive], consulté le )
- Rédaction, « Justine Braisaz, deuxième de la poursuite 10km, en tête du classement général » [archive], sur L’ÉQUIPE, (consulté le )
- Rédaction, « Première victoire en Coupe du monde pour la Française Justine Braisaz, face à son public » [archive], sur L’ÉQUIPE, (consulté le )
- Ski Chrono, « L’équipe de France s’impose sur le relais dames d’Oberhof ! » [archive], (consulté le )
- « Championnats du monde : Justine Braisaz, une doublure contrariée en équipe de France – Biathlon – Mondiaux (F) » [archive], sur L’Équipe (consulté le ).
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- (en) « International Biathlon Union – Cups Standings » [archive], sur biathlonworld.com (consulté le )
- Décret du 11 avril 2018 portant nomination [archive], Legifrance.
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Ressources relatives au sport :
- Comité international olympique [archive]
- EspritBleu [archive]
- (en + ru + uk) Biathlon.com.ua [archive]
- (en) Fédération internationale de ski (ski de fond) [archive]
- (en) Olympedia [archive]
- (en) Union internationale de biathlon [archive]
- Biathlète française
- Championne olympique de biathlon
- Championne olympique française
- Médaillée de bronze olympique française
- Médaillée aux Jeux olympiques d’hiver de 2018
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- Biathlète (femme) aux Jeux olympiques d’hiver de 2018
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- Chevalier de l’ordre national du Mérite
- Étudiant de l’université de Grenoble
- Naissance en juillet 1996
- Naissance à Albertville
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