Just Fontaine, légende du football français, est mort RIP

JUST FONTAINE

La légende du football français, Entraîneur du #PSG entre 1973 et 1976 , Il a été l’entraîneur qui a fait monter le PSG en première division quatre ans seulement après la création du Club.

Le record du Monde de 13 Buts à la Coupe du Monde 1958

Just Fontaine (/ʒyst fɔ̃.tɛn/), né le  à Marrakech (Protectorat français au Maroc) et mort le  à Toulouse (France)2, est un joueur international, entraîneur de football et entrepreneur francomarocain. Avant-centre emblématique des années 1950, il est considéré comme l’un des meilleurs joueurs français.

Révélé à l’US Marocaine, au Maroc, puis à l’OGC Nice, il connaît l’apogée de sa carrière au Stade de Reims, avec lequel il atteint la finale de la Coupe des clubs champions européens en 1959. À Nice puis Reims, il remporte quatre titres de champion de France entre 1956 et 1962.

Sélectionné à 21 reprises en équipe de France, Just Fontaine s’illustre lors de la Coupe du monde de 1958 dont il est meilleur buteur avec treize buts — un record qui tient toujours en 2023 — et dont la France est demi-finaliste. Sa carrière de joueur prend fin prématurément à cause d’une blessure subie en 1960.

Il est brièvement sélectionneur de l’équipe de France en 1967, puis est nommé en 1973 entraîneur du Paris Saint-Germain, qu’il fait monter en 1re division en 1974. Il entraîne ensuite l’US Toulouse et l’équipe du Maroc.

En 2004, il est nommé dans la liste « FIFA 100 » des 125 plus grands footballeurs vivants, établie par Pelé pour le centenaire de la Fédération internationale (FIFA), et parmi les meilleurs footballeurs européens à l’occasion du 50e anniversaire de l’Union des associations européennes de football (UEFA).

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse et débuts de footballeur[modifier | modifier le code]

Just Louis Fontaine1, dit Justo, naît dans le quartier de Guéliz à Marrakech au Maroc, au temps du protectorat français, d’un père français, Delphin Louis Martin Fontaine (1900-1976), fonctionnaire à la Régie des tabacs, et d’une mère espagnole, Marie Dolorès Ortega (1908-1997) qui s’occupe des sept enfants du couple3. Just Fontaine doit son surnom « Justo » à sa mère4,5.

Il joue au football au club de l’AS Marrakech en cadet et junior. Ses idoles sont Larbi Ben Barek et Mario Zatelli. Il étudie au Lycée Lyautey de Marrakech dont il est renvoyé, puis il passe son baccalauréat à Casablanca[réf. souhaitée].

C’est à l’US marocaine de Casablanca qu’il fait ses débuts au niveau senior, de 1950 à 1953. Il est alors sélectionné plusieurs fois avec l’équipe représentant la Ligue du Maroc6. Il y remporte notamment le Championnat d’Afrique du Nord en 1952.

Éclosion à l’OGC Nice[modifier | modifier le code]

Fontaine (à droite) avec Nice en 1956.

Repéré par Mario Zatelli, ancien joueur de l’US marocaine devenu entraîneur, Just Fontaine est recruté par l’OGC Nice en 1953, à 20 ans. Il est sélectionné pour la première fois avec l’équipe de France le , il marque trois buts contre le Luxembourg (8-0) mais cette sélection reste longtemps la seule.

Les événements d’Algérie font qu’il effectue 30 mois de service militaire au Bataillon de Joinville. Il est capitaine de la sélection française qui se qualifie pour la Coupe du monde de football militaire de 1957 en Argentine. Il sera libéré six mois avant la phase finale et ne participera pas à l’aventure de ses camarades qui seront champions du monde7. Il y dispute aussi des matchs de rugby à XIII, et s’entraîne avec les treizistes avec lesquels il fait des concours de tirs au but8.

Entre 1953 et 1956, il remporte avec Nice la Coupe de France en 1954 et le titre de champion de France en 1956. Il inscrit pendant ces trois saisons 42 buts en championnat.

Confirmation au Stade de Reims[modifier | modifier le code]

En 1956, il rejoint le Stade de Reims qui vient de perdre son meilleur joueur Raymond Kopa, parti au Real Madrid. Le 7 octobre 1956, il fait son retour en équipe de France, lors d’un match contre le « Onze d’or hongrois », qui joue là son dernier match avant l’Insurrection de Budapest.

À Reims, Fontaine trouve parfaitement sa place. Il remporte en 1958 le Championnat de France, dont il est de loin le meilleur buteur avec 34 buts, et la Coupe de France, au cours de laquelle il marque en finale contre Nîmes9.

Coupe du monde 1958[modifier | modifier le code]

En équipe de France, Just Fontaine est considéré comme le remplaçant de joueurs plus expérimentés, comme Thadée Cisowski et son coéquipier à Reims René Bliard. Leurs blessures en Suède lui permettent de jouer les deux matchs de préparation de la Coupe du monde 1958 et d’aborder le tournoi comme titulaire, aux côtés de Raymond Kopa et Roger Piantoni, son comparse du Stade de Reims.

Lors du premier match, où les Français s’imposent largement devant le Paraguay 7-3, Just Fontaine inscrit un triplé. Lors du deuxième match contre la Yougoslavie, la France s’incline 3-2 malgré un doublé de Fontaine. Le troisième match est remporté par la France 2-1 contre l’Écosse avec un nouveau but de Just Fontaine. Le quart de finale est assez facilement remporté contre l’Irlande du Nord 4-0, avec deux nouveaux buts de Fontaine. En demi-finale contre le Brésil, il égalise rapidement avant que l’arrière français Robert Jonquet ne se blesse. Les Francais encaissent un triplé du jeune Pelé et s’inclinent (2-5). Lors du match pour la troisième place contre l’Allemagne de l’Ouest, Fontaine inscrit un quadruplé et la France s’impose 6-3.

Avec treize buts, il détient le record du nombre de buts inscrits lors d’une seule phase finale de Coupe du monde (devant le Hongrois Sándor Kocsis, auteur de 11 buts en 1954). Il apparaît en fin d’année au 3e rang du Ballon d’or France Football récompensant le meilleur joueur européen de l’année, derrière son compatriote Raymond Kopa et l’Allemand Helmut Rahn.

Derniers titres et blessures[modifier | modifier le code]

Fontaine, à gauche, sous le maillot de Reims en 1960.

De retour au Stade de Reims, Just Fontaine atteint la finale de la Coupe d’Europe des clubs champions en 1959 mais s’y incline face au Real Madrid, triple tenant du titre (0-2). Il est le meilleur buteur de la compétition avec dix buts. Il remporte le championnat de France en 1960 dont il est de nouveau le meilleur buteur.

En inscrivant avec la sélection un triplé contre le Portugal (5-3) le 11 novembre 1959 à Colombes, Fontaine monte son total en équipe de France à 22 buts, dépassant alors le record détenu par Jean Nicolas depuis 1938. Il est le meilleur buteur des éliminatoires de la Coupe d’Europe des nations 1960 avec cinq buts, contribuant à la qualification des Bleus pour la phase finale.

Malheureusement, Fontaine est victime le  d’une double fracture de la jambe gauche contre Sochaux, après un choc contre l’ailier ivoirien Sékou Touré10. Il manque la fin de saison avec Reims et la Coupe d’Europe des nations, dont la France est éliminée en demi-finale par la Yougoslavie. À peine remis, il subit une nouvelle fracture de la jambe gauche contre Limoges le 11,12. Après deux saisons en pointillé, qui lui permettent d’inscrire un nouveau titre de champion de France à son palmarès en 1962, il joue son dernier match en juillet de la même année, à 28 ans.

Just Fontaine a inscrit 164 buts en 200 matchs de championnat de France (soit une moyenne de 0,82 but par match). Il est à deux reprises meilleur buteur du championnat, en 1958 et 1960, et deux fois second, en 1957 et 195913. En équipe de France, il compte 30 buts en 21 sélections.

Carrière d’entraîneur[modifier | modifier le code]

Après sa retraite de joueur, Fontaine passe ses diplômes d’entraîneur. Il sort major de la promotion des entraîneurs de 1962. Il prend les rênes de l’équipe de France de football en tant que sélectionneur en 1967 mais est rapidement remplacé après deux défaites en matchs amicaux14.

Installé à Toulouse15, il est l’entraîneur du club de Bagnères-de-Luchon, club de Championnat de France amateur, en 1968-196916 et/ou 1969-197017. Il est ensuite de la partie quand l’US Toulouse est créé en 1970, officiellement comme recruteur.

De 1973 à 1976, il est l’entraîneur du Paris Saint-Germain, tout nouveau club qu’il fait monter en 1re division en 1974. Officiellement directeur technique, il travaille en duo avec l’entraîneur Robert Vicot jusqu’au limogeage de ce dernier en septembre 1975, puis seul. Il y est victime en 1974 d’un arrêt cardiaque sans gravité.

Il est également entraîneur de l’US Toulouse durant la saison 1978-1979, en Division 2.

De 1979 à 1981, il est sélectionneur de l’équipe du Maroc de football mais ce n’est pas lui qui mène les Lions de l’Atlas à la troisième place lors de la CAN 1980 au Nigeria. En effet, quelques jours avant la compétition, il est victime d’un accident de la route près de Meknès et cède le temps de la compétition son poste de sélectionneur à Mohamed Jabrane et Hamadi Hamidouch18,19.

Reconversion[modifier | modifier le code]

Fontaine dans son magasin (1966).

En 1961, il fonde l’Union nationale des footballeurs professionnels (UNFP) avec Eugène N’Jo Léa et un juriste, Maître Jacques Bertrand.

Il se lance comme représentant chez Adidas puis s’installe en 1965 à Toulouse où il ouvre deux enseignes sous le nom de Justo Sport qui ferment en 1986 et 1990. Il possède également deux magasins Lacoste situés à Saint-Georges et Portet-sur-Garonne.

Il est également l’un des pronostiqueurs vedettes de l’hebdomadaire de paris sportifs Lotofoot Magazine. À l’occasion de la Coupe du monde 2006, il ouvre un blog20.

Statistiques[modifier | modifier le code]

En club[modifier | modifier le code]

Statistiques de Just Fontaine 21
Saison Club Championnat Coupe nationale Coupe de la Ligue Compétition(s)
continentale(s)
Total
Division M. B. M. B. M. B. Comp. M. B. M. B.
1950-1951 Drapeau du Protectorat français au Maroc USM de Casablanca Division 1 16 23 16 23
1951-1952 Drapeau du Protectorat français au Maroc USM de Casablanca Division 1 10 17 10 17
1952-1953 Drapeau du Protectorat français au Maroc USM de Casablanca Division 1 22 22 22 22
Sous-total 48 62 48 62
1953-1954 Drapeau de la France OGC Nice Division 1 24 17 7 3 31 20
1954-1955 Drapeau de la France OGC Nice Division 1 28 20 4 2 32 22
1955-1956 Drapeau de la France OGC Nice Division 1 17 5 3 4 20 9
Sous-total 69 42 14 9 83 51
1956-1957 Drapeau de la France Stade de Reims Division 1 31 30 1 1 32 31
1957-1958 Drapeau de la France Stade de Reims Division 1 26 34 6 5 32 39
1958-1959 Drapeau de la France Stade de Reims Division 1 32 24 2 2 1 0 C1+CA 7+1 10+1 43 37
1959-1960 Drapeau de la France Stade de Reims Division 1 28 28 2 2 30 30
1960-1961 Drapeau de la France Stade de Reims Division 1 7 4 C1 1 0 8 4
1961-1962 Drapeau de la France Stade de Reims Division 1 7 2 1 3 8 5
Sous-total 131 122 12 10 1 0 9 11 153 143
Total sur la carrière 248 226 26 19 1 0 9 11 284 256

Buts internationaux[modifier | modifier le code]

Palmarès joueur[modifier | modifier le code]

En club[modifier | modifier le code]

 
avec l’AS Marrakech avec l’US Marocaine
  • Championnat du Maroc – Cadets (1)
    • Champion : 1948
  • Championnat du Maroc – Juniors
    • Vice-champion : 1949
avec l’OGC Nice avec le Stade de Reims

En équipe de France[modifier | modifier le code]

  • 21 sélections et 30 buts entre 1953 et 1960
  • Participation à la Coupe du Monde en 1958 (3e)

Records et distinctions individuelles[modifier | modifier le code]

Distinctions
Records

Décoration[modifier | modifier le code]

Galerie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. ↑ Revenir plus haut en :a b et c « Décret du 12 juillet 2013 portant promotion et nomination » [archive] (consulté le )
  2.  Éric Michel, « Mort de Just Fontaine, légende du foot français » [archive], sur Le Parisien (consulté le ).
  3.  Just Fontaine, le héros parmi les héros de 1958 [archive] (lemonde.fr)
  4.  « Les 13 buts de Just Fontaine lors de la Coupe du Monde 1958 », What’s the Foot,‎  (lire en ligne [archive], consulté le )
  5.  « Just Fontaine a toujours des buts plein la tête », L’Humanité,‎  (lire en ligne [archive], consulté le )
  6.  « Le Petit Marocain » [archive], sur Gallica (consulté le )
  7.  « PORTRAIT> Just Fontaine : La machine à marquer ! » [archive], sur tfcol.free.fr (consulté le ) : « Même si le Bataillon de Joinville souhaitait le conserver pour cette phase finale, Just Fontaine retrouve la vie civile. »
  8.  « C’est écrit : Just Fontaine, ancien buteur de l’équipe de France de football, dans Midi Olympique magazine de juillet », Treize Magazineno 228,‎ p. 33 (ISSN 0220-5807)
  9.  Il ne joue par contre pas le Challenge des champions remporté en 1958 par ses coéquipiers.
  10.  « Just Fontaine, une carrière fulgurante, une tragédie du sport » par François Thébaud, le 7 octobre 2010, consulté le 12 juin 2014 : http://www.miroirdufootball.com/article.php?a_id=166 [archive]
  11.  Jacques de Ryswick, « Les carnets du mois », Football Magazineno 13,‎ p. 4
  12.  « Fontaine, victime dimanche d’une double fracture de la jambe gauche, voit sa carrière menacée », Le Monde.fr,‎  (lire en ligne [archive], consulté le )
  13.  Just a toujours le record ? [archive]Fiche de Just Fontaine [archive]
  14.  Fiche de Just Fontaine [archive] sur le site de la FFF (consulté le 27 avril 2015).
  15.  Jacques TOUFFAIT, « Just Fontaine : « A Toulouse pour les beaux yeux de ma femme » » [archive], sur leparisien.fr (consulté le )
  16.  « Sélectionneur Just FONTAINE » [archive], sur www.fff.fr (consulté le )
  17.  « Bagnères-de-Luchon. Les sports font la parade » [archive], sur ladepeche.fr (consulté le )
  18.  CAN 1980 : La revanche des jeunes [archive], www.batal.ma, 16 mars 2020.
  19.  Les Lions de l’Atlas à la CAN, toute une histoire… [archive], lnt.ma, 12 janvier 2017.
  20.  13buts.com, le blog de Just Fontaine [archive], consulté le 24 octobre 2009
  21.  « Statistiques de Just Fontaine » [archive], sur pari-et-gagne.com
  22.  « Just Fontaine, buteur pour l’éternité » [archive], sur chroniquesbleues.fr (consulté le )
  23.  Just Fontaine reçoit un Soulier d’or pour ses 13 buts lors du Mondial 1958 [archive], www.lemonde.fr, 11 juin 2014.
  24.  « Top 1000 : les meilleurs joueurs du championnat de France (20-11). #18 : Just Fontaine » [archive], sur sofoot.comSo Foot (consulté le ).
  25.  « Coupe du Monde : Les meilleurs buteurs de l’histoire du Mondial » [archive], sur Football 365 (consulté le ).
  26.  « Fiche de Just Fontaine » [archive], sur footballdatabase.eu [archive]
  27.  « Joueur ayant marqué sur le plus de matchs consécutifs » [archive], sur http://selectiona.free.fr/ [archive]
  28.  Le HuffPost/AFP« Légions d’honneur : Roselyne Bachelot, Line Renaud et Marie-José Pérec décorées » [archive] sur Le Huffington Post, 14 juillet 2013

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Just Fontaine, Reprise de volée, éd. Solar, 1970
  • Just Fontaine : mes 13 vérités sur le foot (avec Jean-Pierre Bonenfant), éd. Eurosport Solar, 2006
  • Just 13 !, éd. Elytis, coll. « Témoin de l’Universel », 2006

Liens externes[modifier | modifier le code]

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