Antonella Lualdi nous a quittés RIP
ANTONELLA LUALDI
De son vrai nom Antonietta De Pascale, elle naît le à Beyrouth où son père, un ingénieur civil italien, est chargé de la construction d’un pont et a rencontré sa mère d’origine grecque. Elle y grandit en parlant couramment l’arabe, le français et l’italien.
Carrière[modifier | modifier le code]
Après quelques essais au théâtre pendant cinq ans et une petite apparition dans le film Échec à Borgia, Antonella Lualdi est remarquée dans le film musical Signorinella (1949) de Mario Mattoli1 puis joue la même année dans Canzoni per le strade.
Elle est rapidement hissée au rang de star, comme Lucia Bosè et de Gina Lollobrigida. Dans les années 1950 et 1960, elle tourne pour les plus grands réalisateurs italiens, tels Alberto Lattuada (Le Manteau, 1952), Roberto Rossellini (Amours d’une moitié de siècle, 1954), Carmine Gallone (À toi… toujours, 1954), Mauro Bolognini (trois films dont Les Amoureux, 1956), Mario Monicelli (Pères et fils, 1957), Ettore Scola (Parlons femmes, 1964) ou Pier Paolo Pasolini (Enquête sur la sexualité, 1965), mais aussi français : Christian-Jaque (Adorables Créatures, 1952 et Le Repas des fauves, 1964), Claude Autant-Lara (Le Rouge et le Noir, 1954), Yves Allégret (Méfiez-vous fillettes, 1957) ou encore Claude Chabrol (À double tour, 1959).
En 1953, sur le tournage de Les Vitelloni de Federico Fellini, elle rencontre Franco Interlenghi, qu’elle épouse deux ans plus tard. Ils joueront ensemble dans plusieurs autres productions : Il più comico spettacolo del mondo (1953), Pitié pour celle qui tombe (1954) et Les Amoureux (1956).
Elle tourne encore entre autres dans Mon coquin de père (1958) de Georges Lacombe, J’irai cracher sur vos tombes (1959) de Michel Gast et Christian Marquand d’après Boris Vian et Le Désordre (1962) de Franco Brusati avec Alida Valli et Vincent, François, Paul… et les autres (1974) de Claude Sautet.
À partir des années 1970, elle n’obtient plus beaucoup de rôles marquants, hormis Une épine dans le cœur (1985) d’Alberto Lattuada et Tous les hommes de Sara (1992) de Gianpaolo Tescari. Elle se tourne alors vers la télévision. De 1992 à 2008, elle incarne Lucia Cordier, l’épouse d’un commissaire de police, dans les séries télévisées françaises Les Cordier, juge et flic puis Commissaire Cordier aux côtés de Pierre Mondy.
Mort[modifier | modifier le code]
Antonella Lualdi meurt le dans un hôpital près de Rome, à l’âge de 92 ans2.
Vie privée[modifier | modifier le code]
De son union avec Franco Interlenghi sont nées deux filles : Antonella en 1960 et Stella en 1967, toutes deux actrices. Le couple est resté marié jusqu’à la mort d’Interlenghi en 2015.
Filmographie partielle[modifier | modifier le code]
Cinéma[modifier | modifier le code]
- 1949 : Signorinella de Mario Mattoli.
Années 1950[modifier | modifier le code]
- 1950 : Pour l’amour du ciel (È più facile che un cammello…) de Luigi Zampa
- 1951 : Son dernier verdict (L’ultima sentenza) de Mario Bonnard
- 1952 : Adorables Créatures de Christian-Jaque
- 1952 : L’accordeur est arrivé (È arrivato l’accordatore) de Duilio Coletti
- 1952 : Le Manteau (Il cappotto) d’Alberto Lattuada
- 1952 : Les enfants ne sont pas à vendre (I figli non si vendono) de Mario Bonnard
- 1952 : Histoires interdites (Tre storie proibite) d’Augusto Genina
- 1952 : Prisonnière des ténèbres (La cieca di Sorrento) de Giacomo Gentilomo
- 1953 : The Story of William Tell de Jack Cardiff (court métrage)
- 1953 : Les Vitelloni de Federico Fellini
- 1953 : Pardonne-moi (Perdonami!) de Mario Costa
- 1953 : Chansons, chansons, chansons (Canzoni, canzoni, canzoni) de Domenico Paolella
- 1953 : La Fille du régiment (Die Tochter der Kompanie) de Géza von Bolváry
- 1953 : Il più comico spettacolo del mondo de Mario Mattoli
- 1954 : La Chronique des pauvres amants (Cronache di poveri amanti) de Carlo Lizzani
- 1954 : Amours d’une moitié de siècle (Amori di mezzo secolo) épisode Napoli 43 de Roberto Rossellini
- 1954 : Pitié pour celle qui tombe (Pietà per chi cade) de Mario Costa
- 1954 : Repris de justice (Avanzi di galera) de Vittorio Cottafavi
- 1954 : À toi… toujours (Casta Diva) de Carmine Gallone
- 1954 : Le Rouge et le Noir de Claude Autant-Lara
- 1955 : Le Souffle de la liberté (Andrea Chenier) de Clemente Fracassi
- 1955 : Il n’y a pas de plus grand amour (Non c’è amore più grande) de Giorgio Bianchi
- 1956 : Nos plus belles années (I giorni più belli) de Mario Mattoli
- 1956 : Les Amoureux (Gli Innamorati) de Mauro Bolognini
- 1956 : Altair de Leonardo De Mitri
- 1957 : Pères et Fils (Padri e figli) de Mario Monicelli
- 1957 : Méfiez-vous fillettes d’Yves Allégret
- 1957 : La Cenicienta y Ernesto de Pedro L. Ramírez
- 1958 : Les Jeunes Maris (Giovanni mariti) de Mauro Bolognini
- 1958 : Le ciel brûle (Il cielo brucia) de Giuseppe Masini
- 1958 : Mon coquin de père de Georges Lacombe
- 1958 : Une vie d’Alexandre Astruc
- 1958 : La Main dans le sac (Polikuschaka) de Carmine Gallone
- 1959 : Délit de fuite de Bernard Borderie
- 1959 : J’irai cracher sur vos tombes de Michel Gast et Christian Marquand
- 1959 : Les Garçons (La notte brava) de Mauro Bolognini
- 1959 : Match contre la mort de Claude Bernard-Aubert
- 1959 : À double tour de Claude Chabrol
Années 1960[modifier | modifier le code]
- 1960 : Les Dauphins (I delfini) de Francesco Maselli
- 1960 : Je cherche une maman (Appuntamento a Ischia) de Mario Mattoli
- 1960 : La Rue des amours faciles (Via Margutta) de Mario Camerini
- 1961 : Les Mongols (I mongoli) d’André de Toth et Leopoldo Savona
- 1962 : Le Désordre (Il disordine) de Franco Brusati
- 1962 : Les Titans (Arrivano i titani) de Duccio Tessari
- 1963 : Le Jour le plus court (Il giorno piu corto) de Bruno Corbucci
- 1963 : L’Enfant du cirque (Il figlio del circo) de Sergio Grieco
- 1963 : Les filous font la loi (Gli imbroglioni) de Lucio Fulci
- 1964 : Les Possédées du démon (Delitto allo specchio) de Jean Josipovici et Ambrogio Molteni
- 1964 : La coda del diavolo de Moraldo Rossi (it)
- 1964 : Amore mio de Raffaello Matarazzo
- 1964 : Le Repas des fauves de Christian-Jaque
- 1964 : Parlons femmes (Se permettete parliamo di donne) d’Ettore Scola
- 1964 : Les Cent Cavaliers (I cento cavalieri) de Vittorio Cottafavi
- 1965 : Enquête sur la sexualité (Comizi d’amore) de Pier Paolo Pasolini
- 1965 : Made in Italy de Nanni Loy
- 1966 : Surcouf, le tigre des sept mers (Surcouf, l’eroe dei sette mari) de Sergio Bergonzelli et Roy Rowland
- 1966 : Comment séduire un play-boy en l’an 2000 (Bel Ami 2000 oder Wie verführt man einen Playboy?) de Michael Pfleghar
- 1966 : Tonnerre sur l’océan Indien (Il Grando colpo di Surcouf) de Sergio Bergonzelli et Roy Rowland
- 1967 : Cinéma et Réalité, documentaire de Clément Perron et Georges Dufaux
- 1968 : Columna de Mircea Drăgan
Années 1970 à 2010[modifier | modifier le code]
- 1970 : Un caso di coscienza de Giovanni Grimaldi
- 1974 : Vincent, François, Paul… et les autres de Claude Sautet : Julia, la femme de Paul
- 1985 : Une épine dans le cœur d’Alberto Lattuada
- 1989 : Diritto di vivere d’Edmund Purdom
- 1992 : Tous les hommes de Sara (Tutti gli uomini di Sara) de Gianpaolo Tescari (it)
- 1992 : L’urlo della verità de Stelvio Massi
- 1994 : Néfertiti, la fille du soleil (Nefertiti, figlia del sole) de Guy Gilles
- 2010 : La bella società de Gian Paolo Cugno (it)
Télévision[modifier | modifier le code]
- 1969 : D’Artagnan de Claude Barma : Milady de Winter
- 1973 : Lucien Leuwen, téléfilm de Claude Autant-Lara : Madame d’Hocquincourt
- 1978 : La Corde au cou de Marcel Moussy (série télévisée) : la comtesse de Claudieuse
- 1978 : Les Eygletière de René Lucot et Louis A. Pascal (série télévisée) : Carole
- 1988 : Guerra di spie de Duccio Tessari
- 1991 : Tango Bar (téléfilm) : Tanya
- 1992-2005 : Les Cordier, juge et flic, saisons 1 à 13 : Lucia Cordier
- 1994 : Chèques en boîte de Nicolas Gessner : Yvonne
- 2000 : On n’a qu’une vie de Jacques Deray
- 2005–2008 : Commissaire Cordier : Lucia Cordier
Notes et références[modifier | modifier le code]
- Stefano Masi et Enrico Lancia, Les séductrices du cinéma italien, Gremese, , 224 p. (ISBN 978-88-7301-075-3, lire en ligne [archive]), p. 128
- (it) « È morta Antonella Lualdi, l’attrice aveva 92 anni » [archive], sur la Repubblica, (consulté le )
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Ressources relatives à l’audiovisuel :
- Allociné
- (en) AllMovie
- (de + en) Filmportal
- (en) IMDb
- (en) Rotten Tomatoes
- Ressources relatives à la musique :
-
Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :