Musée Carnavalet

Musée Carnavalet

 

EXPOSITION

La fontaine des Innocents

Histoires d’un chef-d’œuvre parisien

MUSÉE CARNAVALET

EXPOSITION PRÉSENTÉE DU 24 AVRIL AU 25 AOÛT 2024

Charles Marville, Façade est de la fontaine des Innocents, détail d’une nymphe, entre 1855 et 1865 © Paris Musées / Musée Carnavalet – Histoire de Paris

Le musée Carnavalet-Histoire de Paris consacre pour la première fois une exposition temporaire à un monument parisien, invitant ses visiteurs à le découvrir ou le redécouvrir, sous toutes ses facettes.

Chef-d’œuvre de la Renaissance française orné de reliefs du sculpteur Jean Goujon, la fontaine des Innocents structure le centre de Paris au cœur du quartier des Halles. L’exposition invite à la découverte de ses métamorphoses successives à travers plus de 150 œuvres et à une exploration des coulisses d’une restauration puisqu’un atelier permet d’assister in situ à la restauration d’épreuves anciennes en plâtre des nymphes.

 

Aux côtés des sculptures exceptionnelles de Jean Goujon, le public découvrira notamment des œuvres de Augustin Pajou, David d’Angers, Jean-Baptiste Carpeaux, Jean-Auguste-Dominique Ingres, Alexandre-Evariste Fragonard, Hubert Robert, Charles Marville, Eugène Atget, Henri Cartier-Bresson, Robert Doisneau ou encore Jean-Paul Goude.

L’exposition présente, à travers une sélection d’environ 150 œuvres de typologies variées et de dispositifs numériques, les transformations successives qui ont touché l’édifice, au cœur d’un quartier en constante mutation, celui des Halles. La fontaine, profondément ancrée dans un imaginaire parisien, devient alors une icône populaire. L’exposition explore également la figure de Jean Goujon, artiste majeur de la Renaissance française mais aujourd’hui peu connu du grand public.
L’enjeu est d’évoquer le parcours artistique du sculpteur, de la réalité historique au mythe, en valorisant ses créations parisiennes, du Louvre à Saint-Germain-l’Auxerrois notamment. Son influence dans l’histoire de l’art est mise en scène à travers un florilège puisé dans différents courants artistiques. Si plusieurs générations de sculpteurs vont se nourrir de l’art de Jean Goujon, de David d’Angers à Maillol en passant par Carpeaux, une filiation se dessine également avec le peintre Jean Auguste Dominique Ingres, qui reprend la composition de l’une des nymphes de la fontaine pour La Source, un de ses chefs-d’œuvre achevé en 1856. Icône à la fois savante et populaire, cette œuvre devient à son tour source d’inspiration de nombreux artistes. Le modèle imaginé par Goujon pour la fontaine des Innocents continue ainsi son chemin, repris et réinventé, tel une éternelle fontaine de Jouvence.
Le temps-fort de l’exposition est la découverte, dans des conditions inédites, des reliefs créés par Jean Goujon pour la fontaine. Les nymphes déposées à l’occasion de leur restauration dialoguent de nouveau avec les reliefs aux décors marins retirés de l’édifice depuis le 19e siècle et conservés au musée du Louvre.
En regard de la dernière partie du parcours, un atelier permet d’assister à la restauration in situ d’épreuves anciennes en plâtre des nymphes de Jean Goujon, dans un espace dédié. Des dispositifs numériques complètent cette découverte sensorielle au cœur de la matière. Elle permet de présenter les problématiques de restauration auxquelles sont confrontés les professionnels responsables de la conservation du patrimoine : comment restaure-t-on des sculptures ? Pourquoi et comment dépose-t-on des reliefs ornant un monument ?
L’exposition invite à une exploration des coulisses d’une restauration à travers celle de la fontaine des Innocents et de ses métamorphoses successives, et met en lumière la postérité de ce monument emblématique de Paris dans la culture populaire et dans l’art.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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