Shaka Ponk « contraints et torturés lors d’une performance » pour protester contre la corrida
Shaka Ponk
Shaka Ponk « contraints et torturés lors d’une performance » pour protester contre la corrida
Alors que le groupe a été menacé d’une interdiction de se produire à Nîmes ce soir s’ils reprenaient la parole contre la corrida, Shaka Ponk lance une vidéo avec PETA dès le lendemain
Nîmes – Simultanément au concert hautement médiatisé de Shaka Ponk dans les arènes de Nîmes hier soir, PETA a lancé un nouveau clip vidéo inédit en collaboration avec le groupe pour dénoncer toute l’horreur de la corrida et porter la voix des 75 % de Français qui sont favorables à l’interdiction de cette pratique cruelle. Cela advient quelques semaines après les propos forts tenus par Frah, chanteur du groupe, sur son compte Instagram, dans lequel il déclarait que « la corrida est une abomination puisqu’elle met en spectacle la torture et la mise à mort d’un animal en public pour s’amuser ». À la suite de cela, le groupe dit avoir subi des pressions de la ville de Nîmes les mettant en garde que toute autre prise de parole anti-corrida pourrait résulter en l’annulation de leur concert.
La vidéo montre le groupe se produisant dans un lieu glauque et une ambiance malsaine, avant qu’un matador n’apparaisse. Les membres du groupe se mettent à saigner les uns après les autres, dans la terreur et l’incompréhension face à ce qui leur arrive, pendant que le matador évolue entre eux. Ils finissent ensanglantés et étendus sur le sable, rappelant les taureaux qui se vident de leur sang et sont poignardés à mort dans l’arène. La vidéo se termine par des images d’une véritable corrida, tournées il y a moins d’un mois à Nîmes dans ces mêmes arènes.
« Nous on vient aux arènes de Nîmes pour montrer qu’on peut faire de cet endroit un lieu de spectacle pour célébrer la vie, et non pas la mort », déclare Frah, chanteur du groupe. « Lors de notre concert on se produit avec joie, par amour de la musique et de notre public, alors que les taureaux qui ont été massacrés tour à tour dans ces arènes y ont été forcés dans la terreur et l’agonie. Il faut être sacrément déconnecté de la réalité pour ne pas voir que l’un est un divertissement, et l’autre une torture. La corrida est une abomination et il est temps que Nîmes et toutes les autres villes dites ‘taurines’ cessent de l’autoriser et de la soutenir ».
Lors d’une corrida, plusieurs taureaux – chacun étant un individu sensible capable de ressentir la peur et la douleur – sont torturés à mort les uns après les autres. Ils sont en proie à la terreur et à la confusion d’être soumis à un calvaire insensé et sans aucune échappatoire. Ils sont tourmentés et poursuivis à cheval et se font planter des piques et des banderilles dans le dos et dans la nuque. Alors qu’ils se retrouvent à terre, se vidant de leur sang, le matador (« tueur » en espagnol) tente de les achever. Mais il n’est pas rare que les taureaux meurent noyés dans leur propre sang quand il rate sa cible et que l’épée transperce les poumons au lieu du cœur. Souvent, lorsque c’est la moelle épinière qui est atteinte, les animaux traînés par des chaînes hors de l’arène sont paralysés mais toujours conscients.
PETA, dont la devise dit notamment que « les animaux ne nous appartiennent pas et [que] nous n’avons pas à les utiliser pour nos divertissements », et qui s’oppose au spécisme, idéologie postulant une fausse supériorité de l’humain sur les autres animaux pour justifier leur exploitation, encourage tout le monde à contacter les villes françaises qui continuent d’autoriser ces pratiques atroces. Pour plus d’informations, rendez-vous sur PETAFrance.com ou suivez les dernières actualités de l’association sur Facebook, X ou Instagram.