À la Fondation Jérôme Seydoux-Pathé Rétrospective Pola Negri du 9 avril au 13 mai 2025

À la Fondation Jérôme Seydoux-Pathé

Rétrospective Pola Negri

La Fondation Jérôme Seydoux-Pathé rend hommage à une icône du cinéma muet : Pola Negri. Véritable star dans les années 20, l’actrice polonaise a charmé les grands studios américains jusqu’à l’avènement du cinéma parlant. Considérée comme la première actrice européenne réclamée par Hollywood, Pola Negri a incarné l’une des premières femmes fatales du cinéma. La Fondation Jérôme Seydoux-Pathé lui consacre une rétrospective du 9 avril au 13 mai. Tous les films muets seront accompagnés par les pianistes issus de la classe d’improvisation de Jean-François Zygel (CNSMDP), comme le veut la tradition à la Fondation Jérôme Seydoux-Pathé. À noter enfin, la conférence de Jay Weissberg, directeur des Giornate del cinema muto de Pordenone, vendredi 25 avril à 17h.

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Pola Negri © Droits réservés

 

Pola Negri est née Barbara Apolonia Chalupiec en Pologne en 1897, date qu’elle s’est longtemps évertuée à maintenir floue. Formée à la danse et au théâtre au Conservatoire de Varsovie, elle débute au cinéma dans un film de Jan Pawlowski, L’Esclave sensuelle, avant d’être engagée par la société de production Sfinks dont son propriétaire, le réalisateur Aleksander Hertz, fera d’elle une figure de femme fatale. Son film Bestia (1917) demeure à ce jour le plus ancien film existant de la carrière de l’actrice, dans une version ressortie aux États-Unis en 1921.

 

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Bestia de Aleksander Hertz (1917) © Droits réservés

 

Pola Negri quitte Varsovie pour Berlin en 1917, invitée par le studio Saturn-Film. Elle travaille avec le célèbre metteur en scène de théâtre Max Reinhart et fait la rencontre décisive d’Ernst Lubitsch avec qui elle tourne, en peu de temps, plusieurs films qui révèlent encore davantage sa beauté incandescente et son talent. Qu’elle soit prisonnière du gardien d’un temple dans Les Yeux de la momie ou audacieuse Carmen (1918), danseuse saltimbanque à Bagdad dans Sumurun (1920) ou fille effrontée d’un chef de brigands dans La Chatte des montagnes (1921), son charme pétillant, son jeu affiné et ses qualités de danseuse en font une actrice incontournable, qui gère soigneusement son image et sa réputation de diva. Son rôle dans La Du Barry (Lubitsch, 1919) propulse sa notoriété et la reconnaissance aux États-Unis où la Paramount s’intéresse à elle.

 

 

 

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Carmen de Ernst Lubitsch (1918) © Droits réservés

 

Après avoir dominé la production allemande, elle rejoint donc le rang des stars hollywoodiennes où elle représente la « vamp » par excellence et entretient des relations amoureuses à défrayer la chronique avec Charlie Chaplin et Rudolf Valentino. Elle retrouve Ernst Lubitsch dans le rôle d’une tsarine séductrice dans Forbidden Paradise (1924) aux côtés de Rod La Rocque et d’Adolphe Menjou. Elle est aussi une intrigante Danseuse espagnole dans le film d’Herbert Brennon, tiré en 1923 d’un roman de Blasco Ibañez et récemment restauré par le Eye Filmmuseum. Malcolm St. Clair la transforme en comtesse européenne débarquant dans un bourg quelque peu arriéré de l’Iowa pour la comédie A Woman of the World (1925). Dans Barbed Wire (Rowland V. Lee, 1927), elle apparaît en jeune Française subissant les affronts de la Première Guerre mondiale, aux côtés du délicat Clyve Brook, alors que le réalisateur suédois (malmené par Hollywood) Mauritz Stiller en fait une femme de chambre espionne dans un Hôtel Impérial envahi par l’armée russe (1927).

 

 

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Passion (Madame Dubarry) de Ernst Lubitsch (1919) © Droits réservés

 

De retour en Europe, après son mariage malheureux avec un prince géorgien, elle tourne en 1929 son dernier film muet The Woman He Scorned. Réalisé en Cornouailles par Paul Czinner, ce film à petit budget est une merveille de sobriété et de beauté sur l’itinéraire de trois âmes perdues. Elle y interprète une prostituée à l’existence chamboulée, symbolisée par les remous de la mer, donnant raison à la comparaison de Lotte H. Eisner, la qualifiant d’Anna Magnani du cinéma muet.

 

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La Chatte des montagnes de Ernst Lubitsch (1921) © Droits réservés

 

Pola Negri poursuit sa carrière internationale dans le cinéma parlant jusque dans les années 1940. Star adulée, excentrique et sensuelle, durant toute sa carrière elle a dénoté par son jeu à la fois lascif et dynamique, exceptionnel et narquois, allié à un indiscutable raffinement.

 

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Paradis défendu (Forbidden Paradise) de Ernst Lubitsch (1924) © Droits réservés

 

 

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Fondation Jérôme Seydoux-Pathé

73 avenue des Gobelins, 75013 Paris

http://www.fondation-jeromeseydoux-pathe.com/

 

 

 

Tarifs :

Billet couplé 1 séance de cinéma + accès aux espaces d’exposition :

Tarif plein : 7 € ; Tarif réduit : 5,50 € ; Moins de 14 ans : 4,50 €

Carte 5 places (valable 3 mois) : 20 €

 

 

 

Horaires Salle Charles Pathé et Expositions :

Mercredi et jeudi 14h – 19h
Mardi et vendredi 14h – 20h30
Samedi 11h30 – 19h

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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