Sortie physique le 17 MAI 2024
Sortie digitale le 29 MAI 2024Improvisateur de jazz, compositeur de musiques de films ou bien tout simplement auteur/compositeur de chansons, Alexandre Saada nous entraîne là où ses doigts de musicien synesthète le guident. De ce bug neurologique transformant les accords de musique en textures sonores, ce pianiste français issu d’une famille de déracinés — le père ayant quitté la Tunisie à l’adolescence et la mère partie en pleine guerre d’Algérie — a fait de son instrument un objet apatride.S’il est également capable de poser des notes sur des images comme pour le long-métrage Youssef Salem a du succès de Baya Kasmi avec Ramzy Bedia (2023) ou Corporate de Nicolas Silhol avec Céline Salette et Lambert Wilson (2017), il est tout aussi appréciable dans ses face-à-face pianistiques avec Philippe Baden-Powell, le fils de la légende brésilienne. Alexandre Saada est également remarquable lors de ses collaborations avec Malia (rendant un hommage poignant à Nina Simone (Black Orchid), revisitant l’album Echoes of Dreams dans une élégante version piano, violon – alto – violoncelle) ou bien au côté de Martha Reeves, chanteuse du groupe Martha and the Vandellas (Dancing in the Streets, 1965, reprise vingt ans plus tard par Mick Jagger et David Bowie). Il se révèle plus impressionniste en solo ou dans le duo Madeleine et Salomon.À l’âge de 4 ans, il se hisse pour la première fois sur un siège de piano. Onze ans plus tard, ce jazzman né aux premières lueurs du punk (1977) effectuait ses premiers concerts, lesté d’une solide culture musicale classique et jazz, dans le… rock. Un groupe de reprise des Doors lui offre ses premières sensations en live. Il commence à écrire des chansons en assemblant au hasard des vers du poète Jim Morrison.
Des centaines de concerts et enregistrements plus tard, le musicien désormais installé à Paris décide de regrouper ses chansons, objets qu’il fabrique avec précision à l’inverse de ses plages improvisées, effectuant une chevauchée à l’intérieur de ses quêtes identitaires sous la forme la plus pop folk qui se puisse, avec la mélancolie de Jay-Jay Johanson, le velours arpégé de José Gonzales ou de Sufjan Stevens.
On pourra y entendre l’influence de Leonard Cohen, de Lhasa ou de Tom Waits, comme dans le final de son album précédent (Songs for a flying man), du temps où le monde était vert. C’était quel jour déjà, Alexandre Saada ?
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C’est pas vraiment dans l’air du temps, les morceaux contiennent plus de 4 accords, dans les paroles je ne nique la mère à personne et c’est pas un logiciel qui a fait les arrangements 😉
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