Équipe du Brésil de football
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Généralités | ||||
Confédération | CONMEBOL | |||
Couleurs | jaune et bleu | |||
Surnom | Seleção (sélection) Auriverdes (verts et or) Scratch |
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Stade principal | Maracanã | |||
Classement FIFA | 22e (6 juin 2013)1 | |||
Personnalités | ||||
Sélectionneur | Luiz Felipe Scolari | |||
Record de sélections | Cafu : 142 sélections | |||
Meilleur buteur | Pelé : 77 buts | |||
Rencontres officielles historiques | ||||
Premier match | Argentine 3 – 0 Brésil (20 août 1914) |
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Plus large victoire | Brésil 14 – 0 Nicaragua (13 octobre 1946) |
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Plus large défaite | Uruguay 6 – 0 Brésil (18 septembre 1920) |
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Palmarès | ||||
Coupe du monde | Phases finales : 19 Vainqueur en 1958, 1962, 1970, 1994 et 2002 Finaliste en 1950 et 1998 3e place en 1938 et 1978 |
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Copa América | Phases finales : 32 Vainqueur en 1919, 1922, 1949, 1989, 1997, 1999, 2004 et2007 |
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Jeux olympiques | médailles d’argent en1984 , 1988 et 2012 | |||
Maillots | ||||
Actualités | ||||
Pour les résultats en cours, voir : |
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L’équipe du Brésil de football est constituée par une sélection des meilleurs footballeurs brésiliens sous l’égide de la Confederação Brasileira de Futebol.
Favorite à chaque édition de la Coupe du monde, elle est l’unique sélection à avoir disputé toutes les phases finales (19) et à en avoir remporté cinq éditions en 1958, 1962, 1970, 1994 et 2002. La Seleção est la seule détentrice du trophée Jules-Rimet, mis en jeu à partir de la Coupe du monde 1930, qu’elle a définitivement conservé en 1970 après ses trois premières victoires dans la compétition avec Pelé, le joueur le plus emblématique de son histoire et de celle du football mondial.
L’équipe du Brésil a gagné la Coupe du monde sur quatre continents (Europe en 1958, Amérique du Sud en 1962, Amérique du Nord en 1970 et 1994, Asie en 2002), et on dit communément à son propos « Les Anglais ont inventé le football, les Brésiliens l’ont perfectionné2 ». Souvent posté au 1er rang du classement mondial de la FIFA, le Brésil, également vainqueur à huit reprises de la Copa América, est considéré depuis plus de 50 ans comme la plus forte nation du football.
Les surnoms Seleção (Sélection), Auriverdes (Verts et or) ou Scratch sont employés pour désigner cette équipe, ainsi que Canarinho (« petit canari ») en référence à leur maillot jaune porté lorsqu’elle évolue à domicile.
Histoire[modifier]
Première moitié du siècle[modifier]
Genèse[modifier]
L’équipe du Brésil de football a été formée en 1914 et disputa son premier match le 21 juillet à Rio de Janeiro en amical contre le club anglais de l’Exeter City FC la même année, match gagné 2-0.
Malgré ses futurs succès, les premiers pas de cette équipe sont loin d’être brillants en partie dû à une contestation interne entre footballeurs professionnels et amateurs qui ne permet donc pas à la CBF d’aligner une grande équipe.
Une première star nommée Leônidas[modifier]
La rivalité entre les fédérations de football de l’État de São Paulo et de Rio de Janeiro est telle que chaque fédération refusait de voir évoluer ses joueurs avec ceux de l’autre fédération3. Cela se traduit par deux contre-performances lors des coupes du monde 1930 et 1934 où la sélection est éliminée dès le premier tour.
Mais lors de la Coupe du monde 1938 disputée en France, le Brésil réussit son meilleur parcours en atteignant la troisième place surtout grâce à Leônidas da Silva qui inscrit notamment un triplé contre laPologne (6-5) au premier tour. Leônidas, meilleur buteur de la compétition avec 8 buts, est considéré aujourd’hui comme la première vraie « star » du football brésilien.
La « tragédie » de 1950[modifier]
Après l’interruption due à la Seconde Guerre mondiale, le Brésil accueille pour la première fois la Coupe du monde en 1950. Le format de la compétition était alors unique, le champion du monde étant décidé sur un mini-championnat, bien qu’aujourd’hui on considère le match Brésil-Uruguay comme ayant été la finale. En effet, dans cet ultime match disputé au Maracanã à Rio de Janeiro (devant 199 854 spectateurs), la sélection brésilienne aurait pu se contenter d’un résultat nul pour devenir championne mais, après avoir mené 1-0, l’Uruguay s’imposa 2-1 dans un stade médusé et inconsolable. Ce match fut alors surnommé le Maracanaço (le coup de Maracanã).
Pour l’édition suivante en 1954 en Suisse, la sélection fut complètement rénovée et vit l’apparition de nouveaux joueurs tels que Didi, Nílton Santos ou encore Djalma Santos, mais ils furent éliminés au stade des quarts de finale 4-2 par la Hongrie (surnommé le « Onze d’or ») dans un match violent et brutal que l’on nomma « la bataille de Berne » (trois expulsions dont deux Brésiliens).
L’ère Pelé (1958-1971)[modifier]
1958, la consécration d’un prodige de 17 ans[modifier]
L’entraîneur brésilien Vicente Feola imposa des règles strictes à son équipe lors de la Coupe du monde 1958 disputée en Suède. Parmi ces règles, il était interdit de fumer quand on portait la tenue officielle, de porter un chapeau, de prendre un parapluie ou d’être interviewé en dehors du protocole. De plus, l’équipe fut la seule du tournoi à se doter d’un psychologue (en raison encore du traumatisme de 1950 et de ce match perdu contre l’Uruguay), d’un dentiste (dû à l’origine de nombreux joueurs qui provenant de milieux pauvres sont beaucoup à souffrir de leurs dents, et ainsi éviter un impact négatif sur leurs performances), et il avait au préalable envoyé un an avant la compétition un observateur censé regarder et analyser les matchs de qualifications européennes.
L’équipe du Brésil à la Copa América 1959.
Tombés dans un groupe difficile, ils battent d’entrée l’Autriche, avant d’être tenu en échec par l’Angleterre, mais le dernier match reste décisif face à l’un des favoris du tournoi : l’URSS. La stratégie du Brésil était de prendre l’avantage le plus tôt possible dans cette rencontre : avant cette rencontre capitale, trois leaders de l’équipe (Didi, Nílton Santos et Bellini) parlèrent à leur entraîneur et l’ont persuadé de faire trois remplacements qui s’avèrent décisif pour battre la sélection soviétique et de remporter plus tard le trophée : Zito, Garrincha et le jeune Pelé débutèrent le match. Au coup d’envoi, on passa la balle à Garrincha qui élimine trois adversaires avant de frapper, le Brésil maintient la pression, et, après trois minutes de jeu, ouvre le score par Vavá qui plus tard en inscrit un autre but, permettant au Brésil de l’emporter 2-0. En quarts de finale, ils écartent le pays de Galles 1-0 grâce à Pelé, puis battirent la France 5-2 avec un triplé de ce même Pelé pour disputer la finale face au pays hôte : la Suède. La finale est une véritable libération et permet d’oublier 1950, grâce à une victoire 5-2 (double de Vavá et de Pelé). La véritable surprise de ce tournoi reste ce jeune joueur âgé seulement de 17 ans qui devint le plus jeune buteur d’une coupe du monde et le plus jeune vainqueur, Pelé.
Une deuxième victoire portée par le génie de Garrincha[modifier]
Le Brésil gagne son second trophée en 1962 au Chili grâce notamment à Garrincha, véritable star de l’équipe après la blessure de Pelé lors du match du premier tour contre la Tchécoslovaquie et absent le reste du tournoi. Après avoir éliminé l’Angleterre 3-1 en quarts et le Chili (pays hôte) en demi-finale 4-2, ils s’imposèrent en finale face à la Tchécoslovaquie 3-1 après avoir été mené 1-0.
1966, Pelé cible des défenseurs[modifier]
L’édition de 1966 fut par contre affectée par de nombreuses influences politiques, qui ne permit pas à l’équipe de se préparer dans la sérénité, en effet de nombreux clubs brésiliens souhaitent voir leurs joueurs dans la Seleçao et essaient tous les moyens pour y parvenir. Ceci provoqua finalement de nombreuses querelles internes et une pression psychologique catastrophique, et entraîna le Brésil à réaliser sa plus mauvaise performance de toute son histoire en Coupe du monde, avec une victoire et deux défaites, et une sortie peu glorieuse pour le double tenant du titre.
D’autres raisons sont aussi à l’origine de cette contre-performance, dont notamment le traitement dont fut victime Pelé durant tout le tournoi et surtout devant la passivité de nombreux arbitres, alors qu’il était alors au sommet de sa condition physique : en effet de nombreux défenseurs n’hésitaient pas à tacler violemment ou frapper le Brésilien qui heureusement ne se blessa pas mais, diminué, partit de ce tournoi la tête basse et pleine de regrets. La raison de ces « attentats » étaient simples : vue que les remplacements n’étaient pas encore admis, blesser le meilleur joueur adverse permettait de prendre un avantage sur son adversaire. Pelé ainsi que d’autres joueurs de ce mondial seront à l’origine de la création des cartons et de l’apparition des remplacements dans les compétitions officielles.
L’apothéose de 1970[modifier]
La coupe du monde 1970 est la dernière de Pelé (alors âgé de 29 ans). Sous la direction d’un jeune entraîneur de 38 ans, Mário Zagallo, qui remplace au dernier moment João Saldanha, le Brésil s’impose sans contestation dans une compétition qu’elle survole grâce à Pelé mais aussi à Carlos Alberto, Jairzinho, Tostão, Gérson ou Rivelino. Elle inscrit 19 buts et s’impose en finale 4-1 face à une Italiecomplètement dépassée.
Cette équipe brésilienne de 1970 est aujourd’hui régulièrement citée comme l’une des meilleures de tous les temps, avec la Hongrie de 1954 ou les Pays-Bas de 1974. Mais contrairement aux Hongrois et aux Hollandais, qui échouent en finale, les Brésiliens non seulement enchantent le monde par le jeu mais parviennent à s’imposer. Ce troisième sacre leur permet de conserver le trophée Jules-Rimet.
Une longue période de disette (1970-1990)[modifier]
Un Brésil contre nature (1974 – 1978)[modifier]
Après le retrait international de Pelé et des stars de 1970 (à l’exception de Rivelino), le Brésil ne dispose pas d’assez d’armes pour contrer lors de la Coupe du monde 1974 le « football total » des Pays-Bas. Si Mário Zagallo est toujours sur le banc, le style de jeu de la seleção s’européanise. Le Brésil termine cependant quatrième d’un tournoi marqué par le changement de formule : les finalistes sont les deux vainqueurs des groupes formés à l’issue du premier tour.
Sous l’influence de l’entraîneur Cláudio Coutinho, le Brésil présente un visage de plus en plus défensif lors de la Coupe du monde de 1978, disputée enArgentine. Malgré la présence d’un talent comme Zico, surnommé le « Pelé blanc », Coutinho impose au Brésil de jouer contre nature.
Cette année-là, les conditions de l’élimination du Brésil furent sérieusement controversées. Lors du second tour, le Brésil doit terminer premier de son groupe pour accéder à la finale. Il croit y être arrivé après avoir battu la Pologne 3-1. Il possède une différence de buts de + 5, tandis que l’Argentine avant son dernier match a une différence de buts de + 2. Les Argentins parviennent dans leur dernier match à battre le Pérou 6-0 et à se qualifier pour la deuxième finale de leur histoire. Le Brésil doit se contenter à nouveau d’une petite finale, qu’elle gagne 2-1 contre l’Italie. Les principales raisons de la controverse viennent du fait que le gardien péruvien était né en Argentine et avait encaissé seulement 5 buts lors des six matchs précédant la rencontre contre l’Argentine. Cependant, le Pérou et l’Argentine démentirent tout arrangement entre les deux équipes.
Le « football samba » de Telê Santana[modifier]
Les Brésiliens arrivent en Espagne en 1982 avec le statut de grand favori. Désormais dirigé par un entraîneur considéré comme l’un des meilleurs qu’a connus le Brésil, Telê Santana, adepte du beau jeu et du « football samba », le Brésil dispose d’un milieu de terrain de rêve composé Zico, Falcão, Toninho Cerezo etSócrates. D’autres joueurs comme l’arrière Júnior et l’attaquant Éder sont particulièrement en vue lors du Mundial espagnol.
Les Auriverde remportent leur groupe au 1er tour facilement avec autant de victoires que de matchs puis battent au premier match du second tour le tenant du titreargentin 3-1. Ils peuvent alors se qualifier en demi-finale en obtenant un match nul face à l’Italie. Malheureusement une défaite 3-2 (triplé de Paolo Rossi) les élimine de la compétition. Cette rencontre qui sera appelée le « désastre de Sarria » (du nom du stade dans lequel fut disputé ce match) symbolise les limites du football de Telê Santana. Portés par leur esprit offensif, les Brésiliens ont continué à attaquer à 2-2 alors que ce score les qualifiait.
La coupe du monde 1986 au Mexique se dispute avec à peu près la même équipe qu’en 1982. Malgré un jeu alléchant et technique, les joueurs de Telê Santana, quelque peu vieillissants, à l’image de Zico à court de forme en raison d’une blessure, ne parviennent pas à aligner les mêmes performances qu’en 1982. Ils sont éliminés en quarts de finale par la France aux tirs au but à l’issue d’un match riche en émotions. Ce jour-là, le Brésil est trahi par ses stars, puisque Zico manque un pénalty durant le temps réglementaire avant que Sócrates ne l’imite lors de la séance des tirs au but.
Lazaroni et l’échec du libéro[modifier]
Pour l’édition de 1990, le Brésil est entraîné par Sebastião Lazaroni qui a permis un an plus tôt au Brésil de renouer avec la victoire en Copa América après 40 ans d’insuccès.
Lors du Mondiale italien, Lazaroni met en place un schéma tactique défensif avec une défense à cinq, dont un libéro (Mauro Galvao), une première pour la Seleçao. Rarement, le Brésil aura autant manqué de créativité. Ce n’est plus le Brésil de Zico, c’est le Brésil de Dunga, milieu défensif intraitable mais sans génie.
Ce Brésil se qualifie néanmoins facilement pour les huitièmes de finale (trois victoires en trois matchs) mais, pour continuer l’aventure, doit battre l’Argentine de Maradona (tenante du titre). Le Brésil domine outrageusement, tire plusieurs fois sur les montants… mais à 10 minutes de la fin, Claudio Caniggia inscrit le seul but du match et permet à l’Argentine de se qualifier.
Le retour au premier plan (1991-2010)[modifier]
Coupe du monde 1994: Le sacre du duo Romario-Bebeto[modifier]
Le Brésil s’impose aux États-Unis en 1994, 24 ans après leur dernier sacre de 1970 face au même adversaire : l’Italie. L’entraîneur est Carlos Alberto Parreira qui était le préparateur physique de la seleção en 1970. En cours de tournoi, il choisit de reléguer sur le banc son capitaine Raí, au rendement insuffisant. Il confie alors le brassard de capitaine à Dunga.
Le succès est dû à l’une des meilleures paires d’attaquants de son histoire : Romário–Bebeto, ainsi qu’à une défense intraitable : Jorginho (ou Cafu) – Aldair – Márcio Santos – Leonardo (ou Branco) derrière le capitaine Dunga. Le Brésil s’impose contre les Italiens dans la séance de tirs au but (une première pour une finale de coupe du monde) après un ultime tir manqué de Roberto Baggio.
Coupe du monde 1998 : La défaite face à la France[modifier]
Les Brésiliens sont alors les grands favoris de la Coupe du monde 1998, disputée en France, d’autant qu’ils possèdent une nouvelle arme offensive redoutable en la personne deRonaldo, présent en 1994 mais n’ayant disputé aucun match.
Le Brésil se qualifie pour les huitièmes de finale en battant l’Écosse 2-1 et le Maroc 3-0 mais perd le troisième match contre la Norvège 1-2. En huitièmes, il reprend de sa superbe en battant le Chili 4-1. Mais la suite sera moins brillante. En quarts de finale, ils sont tout près d’être éliminés par le Danemark (victoire brésilienne 3-2) et par les Pays-Bas en demi-finale (victoire brésilienne aux tirs aux buts: 1-1, 4-2 aux tirs aux buts). En finale, la France bat logiquement et sèchement l’Équipe du Brésil 3-0 au Stade de France, (doublé de Zidane de la tête sur deux corners). De plus, le jour même de la finale, Ronaldo est victime d’une crise épileptique mais sera quand même titularisé, ce qui entraina de lourdes critiques contre l’entraîneur Mário Zagallo.
Coupe du monde 2002 : Un penta qui porte la marque de Ronaldo[modifier]
Un an avant la Coupe du monde 2002, le Brésil est en crise. En difficulté dans les éliminatoires du Mondial, il vient de se faire éliminer 2-0 en quart de finale de la Copa América 2001 par le Honduras. Même si le Brésil n’alignait pas ses meilleurs joueurs, cela restera comme l’une des plus mauvaises performances de son histoire. Finalement qualifié dans la douleur pour le Mondial grâce à un nouvel entraîneurLuiz Felipe Scolari, le Brésil s’y présente non pas en favori mais en position d’outsider.
Le Brésil construit cependant son succès grâce à son trio offensif « Ri-Ro-Ro » (composé de Rivaldo, Ronaldinho et Ronaldo) et remporte sa cinquième (penta en brésilien) Coupe du monde. Il s’impose en finale contre l’Allemagne (premier match entre ces deux sélections de toute l’histoire de la coupe du monde) 2-0, grâce à un doublé de Ronaldo.
Le Brésil remporte tous ses matches (ce qui n’était pas arrivé à un champion du monde depuis 1970 mais à l’époque le Brésil de Pelé n’avait dû jouer que six matches contre sept au Brésil de Ronaldo), marque 18 buts dont 8 par le seul Ronaldo qui termine meilleur buteur de la compétition. Pour l’attaquant de l’Inter Milan, c’est un retour d’autant plus inespéré qu’il a pu se croire perdu pour le football, ayant été blessé quasiment sans interruption depuis 1998.
Coupe du monde 2006 : la désillusion[modifier]
Vainqueur de la Copa América 2004 et de la Coupe des confédérations 2005 (une épreuve où il a impressionné tous les observateurs), le Brésil deCarlos Alberto Parreira (de retour sur le banc de la Seleçao) est annoncé comme le grand favori de l’édition 2006. Après les « 3 R » de 2002, le Brésil s’appuie cette fois sur son « quatuor magique » Ronaldinho–Kaká–Ronaldo–Adriano.
Cependant, usé par une saison très chargée, Ronaldinho est loin de sa meilleure forme. La Seleção s’impose dans son groupe avec facilité (trois victoires en trois matchs). Qualifiée en huitièmes, elle écarte sans surprise 3-0 le Ghana avant d’affronter la France en quart de finale. Le Brésil offre un spectacle de piètre qualité avec la mise en place d’un jeu très défensif et sera battu en toute logique 1-0 (but de Thierry Henry, conséquence d’un nouveau mauvais placement défensif sur un coup de pied arrêté). Cette défaite attise de nombreuses critiques et de grandes déceptions.
Copa América 2007[modifier]
Dunga, sélectionneur du Brésil ne peut compter sur des stratèges tels que Ronaldinho, Kaká, Adriano et Ronaldo. Les espoirs du Brésil reposent donc sur la seule vedette de l’équipe, Robinho. Et pour son premier tournoi international comme titulaire, le jeune joueur du Real ne décevra pas puisque malgré une défaite 2-0 lors de son premier match de poule face au Mexique, le Brésil finit par se qualifier pour les quarts de finale, en écrasant notamment en poules le Chili 3-0 (triplé de Robinho). Puis lors du troisième et dernier match de poule face à l’Équateur, il inscrit l’unique but de la rencontre sur pénalty (son deuxième de la compétition). En quarts le Brésil retrouve le Chili qui est cette fois-ci laminé : 6-2 et doublé de Robinho. L’ex joueur de Santos ne marquera plus du tournoi mais heureusement d’autres vont prendre le relais et notamment Julio Baptista sans doute avec Maicon et Robinho les meilleurs brésiliens du tournoi. En demi-finale, le Brésil doit aller jusqu’aux tirs aux buts pour sortir l’Uruguay. Comme lors de la précédente Copa America d’ailleurs, et comme en 2004, le Brésil retrouve l’Argentine. Une équipe d’Argentine au grand complet, puisque toutes ses stars sont là : Zanetti, Romano Cornelinho, Mascherano, Veron, Riquelme et surtout Messi. Et comme en 2004, l’histoire se répète puisque le Brésil l’emporte mais cette fois-ci sur un score sans appel de 3-0 grâce à des buts de Daniel Alvès, Julio Baptista et Maicon. Robinho finit même meilleur buteur de la compétition avec 6 buts, et meilleur joueur.
Coupe des Confédérations 2009[modifier]
En guise de préparation au mondial 2010 en Afrique du Sud, le Brésil dispute donc la Coupe des Confédérations en tant que tenant du titre. Il sort des poules avec 9 points grâce aux victoires sur l’Égypte (4-3), les États-Unis (3-0), une sévère correction infligée aux champions du monde en titre italiens (3-0 avec notamment un doublé de Luis Fabiano). En demi-finale face aux pays hôte sud-africains, le Brésil, si impressionnant en phase de poule, fait peine à voir et ne s’impose qu’en fin de match grâce à un coup franc signé Daniel Alvès. Cette victoire permet aux Auriverdes de rejoindre les États-Unis (qui ont réussi l’exploit de sortir l’Espagne 2-0). En finale, mené 2-0 à la mi-temps, le Brésil réagit en force en seconde période pour enfin s’imposer 3-2 avec le dernier but signé de Lucio. La victoire du Brésil en Coupe des Confédérations le propulse à la première place du classement mondial de la FIFA. Même si elle a n’a pas été archidominatrice, la seleçao a fait bonne impression, notamment les deux anciens paulistes Kaka et Luis Fabiano. À un an de la Coupe du Monde, la seleçao a pris date.
Coupe du monde 2010 : la seconde désillusion[modifier]
Phase de poules[modifier]
Le Brésil sort de la phase de poules avec 7 points grâce aux victoires sur la Corée du Nord (2-1) et la Côte d’Ivoire (3-1). Déjà qualifiée pour les huitièmes de finale après ces deux victoires, elle assure la première place de son groupe en faisant match nul contre le Portugal (0-0). Ce dernier match ne restera pas dans les annales.
Phase à élimination directe[modifier]
En huitièmes de finale, le Brésil affronte le Chili qui n’oppose une résistance que pendant les 30 premières minutes. Le Brésil s’impose finalement sur le score de 3-0. En quarts, le Brésil, après avoir ouvert le score à la 10e minute face à une défense néerlandaise désemparée et dominée durant toute la première mi-temps, est battu par les Pays-Bas sur le score de 2-1 tout comme lors de l’édition précédente lorsque la Seleção s’était inclinée au même stade, face à la France (0-1). Le sélectionneur Dunga démissionne de son poste avant de se faire limoger par la CBF, la Fédération du Brésil de football.
L’après 2010, la reconstruction[modifier]
Après la désillusion sud-africaine, la CBF entend nommer un sélectionneur capable de faire de nouveau triompher la seleçao tout en proposant du beau jeu, le fameux jogo bonito dont Dunga n’était pas un fervent défenseur. Pour succéder au capitaine de la seleçao championne du monde en 1994, Muricy Ramalho, triple champion du Brésil avec Sao Paulo et alors entraîneur de Fluminense est le favori de Ricardo Teixeira, l’omnipotent président de la Fédération brésilienne. Mais son club refuse de le lâcher alors que Flu est bien placé dans la course au Brasileirao (qu’il remportera d’ailleurs). La CBF est donc obligée de modifier ses plans et son choix se porte donc vers Mano Menezes, l’entraîneur des Corinthians. C’est à lui qu’incombera donc la tâche de reconstruire le Brésil alors que l’objectif qui lui est donné est clair : remporter la coupe du monde 2014 qui se déroulera au Brésil. Pour cela il pourra notamment compter sur la Copa America 2011 et les Jeux Olympiques de Londres pour façonner son groupe et tester ses joueurs.
Pour son premier match à la tête de la seleçao face aux États-Unis, Mano sélectionne plusieurs nouveaux joueurs dont le duo vedette de Santos Paulo Henrique et Neymar. Pour beaucoup de Brésiliens, Dunga a commis une grave erreur en ne sélectionnant pas pour le Mondial. Dans le même temps, les mondialistes sont écartés, notamment Gilberto Silva, Luis Fabiano, Juan, Lucio, Maicon, Julio César. Par la suite ces trois derniers joueurs réapparaîtront dans les sélections de Mano. Car il faut dire qu’après des débuts encourageants contre les américains, victoire 2-0 avec des buts de Neymar et Alexandre Pato, le Brésil patine. Mano est donc obligé de revoir ses plans et de sélectionner quelques anciens pour épauler sa jeune équipe. Il rappelle même Ronaldinho en rupture de ban au Milan. Mais c’est insuffisant, le Brésil subissant deux défaites 1-0 face à deux sélections mondiales majeures, l’Argentine puis la France.
Une éclaircie se produit lors d’un match amical au cours duquel Neymar inscrit un doublé, puis après deux matchs indigestes contre les Pays Bas 0-0 et la Roumanie (victoire 1-0)les critiques pleuvent à nouveau sur le sélectionneur.
La suite n’est pas d’un meilleur acabit puisque le Brésil dispute une Copa America catastrophique au cours de laquelle il est éliminé dès les quarts de finale face au Paraguay. Au terme de ce match, il faut disputer l’épreuve des tirs aux buts et les trois tireurs brésiliens ratent leur tentative! Malgré cette piètre performance et le faible niveau de jeu développé au cours du tournoi, Mano est maintenu à la tête de la Sélection.
Un an après la Coupe du monde 2010, le Brésil n’est guère avancé. Plusieurs choix de Mano sont critiqués comme le maintien en sélection de certains joueurs comme le milieu de Liverpool, Lucas, le latéral gauche Andre Santos tandis que plusieurs joueurs comme Paulo Henrique, Alexandre Pato ou Robinho ont déçu. C’est pourquoi Mano continue sa revue d’effectif sachant qu’il teste aussi plusieurs jeunes joueurs dans l’optique des jeux de 2012. Ainsi apparaissent ou réapparaissent plusieurs jeunes joueurs qui auront moins de 23 ans en 2012 comme le milieu de Sao Paulo Lucas, le défenseur de Vasco Dédé, le latéral droit de Santos Danilo. En attaque où personne ne s’est imposé depuis le retrait de Luis Fabiano, c’est maintenant Leandro Damiao, l’attaquant de l’Internacional Porto Alegre qui semble tenir la corde.
Palmarès[modifier]
Parcours en Coupe du monde[modifier]
L’équipe du Brésil de football est la seule équipe au monde à avoir participé à toutes les éditions de la Coupe du monde. Cependant, il convient de relativiser sa performance :
– Son premier match éliminatoire n’a été disputé qu’en 1954 (invitation en 1930, forfait adverse en 1934 et 1938 avant le début des qualifications, pays hôte en 1950).
– Le Brésil n’a donc disputé que 11 fois les éliminatoires sur 20 (en comptant la prochaine coupe du monde en 2014, 17 pour l’Allemagne et 13 pour la France à titre de comparaison).
-Par le passé (jusqu’en 1990), un faible nombre d’adversaire rencontré dans sa confédération et donc un faible nombre de matchs de rencontre lui permettait de se qualifier directement (28 matchs de qualfications disputé de 1930 à 1990, contre 44 pour l’Allemagne et plus de 60 pour la France pour la même période).
Parcours en Copa América[modifier]
Copa América 2019: Pays organisateur
Participation à la Coupe des confédérations[modifier]
Autres compétitions[modifier]
- Coupe Roca : 1914, 1922, 1945, 1957, 1960, 1963, 1971, 1976
- Copa Rio Branco : 1931, 1932, 1947, 1950, 1967, 1968, 1976
- Oswaldo Cruz Cup : 1950, 1955, 1956, 1958, 1961, 1962, 1968
- Football aux Jeux panaméricains : 1963, 1975, 1987
- Coupe de l’Indépendance du Brésil : 1972
- Coupe Bernardo O’Higgins : 1955, 1959, 1961, 1966
- Coupe Atlantique : 1956, 1960, 1976
- Coupe Stanley-Rous : 1987
- Championnat Panaméricain de football : 1952, 1956
- Gold Cup : Finaliste 1998, 2003
- Superclásico de las Américas : 2011
Effectif actuel[modifier]
Liste des joueurs appelés pour disputer la Coupe des confédérations 2013.
Sélections et buts actualisés le 15 juin 2013.
Différentes couleurs au fil du temps[modifier]
Principaux anciens joueurs[modifier]
Gardiens
Défenseurs
Milieux
Attaquants
Sélectionneurs[modifier]
En gras, les sélectionneurs vainqueurs d’une coupe du monde.
Records de sélections et de buts[modifier]
Joueur le plus capé | |||
---|---|---|---|
142 | Cafú | 1990-2006 | 5 |
125 | Roberto Carlos | 1992-2006 | 11 |
105 | Lúcio | 2000- | 4 |
101 | Taffarel | 1987-1998 | 0 |
101 | Ronaldinho | 1999- | 36 |
98 | Djalma Santos | 1952-1968 | 3 |
98 | Ronaldo | 1994-2011 | 62 |
94 | Gilmar | 1953-1969 | 0 |
93 | Gilberto Silva | 2001- | 3 |
93 | Robinho | 2003- | 25 |
92 | Pelé | 1957-1971 | 77 |
92 | Rivelino | 1965-1978 | 26 |
91 | Dunga | 1987-1998 | 6 |
91 | Dida | 1995-2006 | 0 |
90 | Kaká | 2002- | 31 |
84 | Zé Roberto | 1995-2006 | 6 |
81 | Jairzinho | 1964-1982 | 33 |
81 | Aldair | 1989-2000 | 3 |
80 | Émerson Leão | 1970-1986 | 0 |
79 | Juan | 2001- | 7 |
Meilleurs buteurs | |||
---|---|---|---|
Buts | Joueur | Période | Matches |
77 | Pelé | 1957-1971 | 92 |
62 | Ronaldo | 1994-2006 | 97 |
55 | Romário | 1987-2005 | 70 |
52 | Zico | 1976-1988 | 72 |
39 | Bebeto | 1985-1998 | 75 |
36 | Ronaldinho | 1999- | 101 |
35 | Rivaldo | 1993-2003 | 77 |
33 | Jairzinho | 1964-1982 | 81 |
32 | Ademir | 1945-1953 | 39 |
32 | Tostão | 1966-1972 | 54 |
31 | Kaká | 2002- | 90 |
30 | Zizinho | 1942-1957 | 53 |
29 | Adriano | 2000- | 52 |
29 | Careca | 1982-1993 | 60 |
28 | Luís Fabiano | 2003- | 44 |
28 | Robinho | 2003- | 93 |
26 | Rivelino | 1965-1978 | 92 |
23 | Neymar | 2010- | 37 |
22 | Jair | 1940-1950 | 39 |
22 | Sócrates | 1979-1986 | 60 |
Références[modifier]
- ↑ Classement mondial [archive], sur fr.fifa.com, 6 juin 2013. Consulté le 6 juin 2013.
- ↑ « The birth of a revolution » [archive], site de la FIFA, consulté le 15/07/10.
- ↑ L’acte de naissance de la Seleçao [archive], sur fifa.fr. Consulté le 12 mars 2010
- ↑ Menezes licencié ! [archive], lequipe.fr, 23 novembre 2012
Voir aussi[modifier]
Articles connexes[modifier]
- Équipe du Brésil de football des moins de 20 ans
- Équipe du Brésil de football des moins de 17 ans
- Équipe du Brésil de football en 2011
Bibliographie[modifier]
- Michel Raspaud, Histoire du football au Brésil, Paris, Chandeigne, 2010.
Lien externe[modifier]
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