Sébastien Ogier.
Sébastien Ogier | ||||
Sébastien Ogier, vainqueur du rallye d’Allemagne 2011 |
||||
Biographie | ||||
---|---|---|---|---|
Date de naissance | 17 décembre 1983 (29 ans) | |||
Lieu de naissance | Gap | |||
Nationalité | Française | |||
Site web | www.sebastien-ogier.com | |||
Carrière professionnelle en rallye | ||||
Années d’activité | 2006-présent | |||
Équipe | Citroën Junior Team Citroën Racing Volkswagen Motorsport |
|||
Copilote | Julien Ingrassia | |||
Statistiques | ||||
Dép. | Vic. | Pod. | E.S. | |
WRC | 68 | 13 | 22 | 194 |
J-WRC | 6 | 3 | 4 | 50 |
IRC | 3 | 1 | 1 | 8 |
Palmarès | ||||
1er | 2e | 3e | ||
WRC | 1 | – | 1 | |
J-WRC | 1 | – | – | |
modifier |
Sébastien Ogier (né le 17 décembre 1983 à Gap dans les Hautes-Alpes) est un pilote de rallye français. Pilote officiel Volkswagen Motorsport, il a pour copilote Julien Ingrassia. Il est aujourd’hui managé par Kim Vatanen, fils du champion du monde Ari Vatanen. Avec 13 victoires au compteur et un titre dechampion du monde des rallyes en 2013, il est le troisième meilleur pilote français de l’histoire du WRC derrière Sébastien Loeb (9 titres) et Didier Auriol(1 titre en 1994). Il n’a pas de lien de parenté direct avec Jean-Claude Ogier.
Sommaire
[masquer]
Carrière en rallye[modifier | modifier le code]
Débuts en compétition (2005-2007)[modifier | modifier le code]
Sébastien fait ses premiers pas en rallye en 2005, où il remporte la sélection Rallye Jeunes FFSA qui lui permet de décrocher un volant en Coupe 206 pour l’année suivante. Pour sa première saison d’apprentissage dans cette discipline, Sébastien signe un podium (Terre des Cardabelles) et termine sixième du championnat et meilleur débutant.
En 2007, il remporte la Coupe 206 avec quatre victoires (Diois, Langres, Causses, Touquet) et deux deuxièmes places (Alsace-Vosges, Limousin). Il remporte également le Rallye Hivernal des Hautes Alpes. Paradoxalement, il participe en avril 2007 à son premier rallye régional (Rallye du Quercy) et termine 3ème au scratch sur une 206 XS.
Le magazine Échappement lui décerne le titre d’Espoir Échappement de l’année, un prix honorifique décerné conjointement par les professionnels et les fans. Récompensé pour un début de carrière prometteur, Ogier succède ainsi à quelques illustres aînés, tels que Didier Auriol, François Delecour etSébastien Loeb.
L’ascension mondiale (2008)[modifier | modifier le code]
- 2008 : champion du monde J-WRC
En 2008, Sébastien Ogier accède au niveau mondial en participant au championnat du monde des rallyes junior, au volant d’une Citroën C2 S1600 préparée par l’Equipe de France FFSA.
Il crée la sensation sur le Rallye du Mexique en s’imposant facilement en catégorie JWRC et en marquant même 1 point au classement général WRC : une première dans l’Histoire du championnat du monde ! Il fait encore plus fort sur le Rallye de Jordanie où, retardé de quatre minutes par un ennui mécanique, il reprend trois minutes au leader de la course avant de profiter de la sortie de route de celui-ci pour remporter sa deuxième victoire consécutive.
Au Rallye de Sardaigne, il abandonne dans un premier temps suite à la rupture d’une biellette de direction causée par une crevaison, mais il repart en SupeRally et termine à la cinquième place. Il remporte ensuite le Rallye d’Allemagne, puis domine sa catégorie sur le Rallye de Catalogne en réalisant la plupart des meilleurs temps : il abandonne cependant sur sortie de route lors de la dernière étape.
Après un départ prudent et une deuxième place, il remporte finalement le titre de champion du monde Junior des rallyes lors du Rallye de Corse.
- En WRC: premier rallye et premier “scratch”
Son titre Junior acquis, Sébastien est invité à disputer son premier rallye dans la catégorie reine lors du dernier rallye de la saison 2008, en Grande-Bretagne. Il prend alors le volant d’une Citroën C4 WRC. Il crée la surprise en signant le scratch dès la première spéciale, disputée sur un sol verglacé. Avantagé par sa position sur la route, il se maintient en tête du rallye jusqu’à la cinquième spéciale, avant d’être retardé par un souci mécanique. Il abandonne finalement sur sortie de route.
Premiers succès WRC avec Citroën (2009-2011)[modifier | modifier le code]
- 2009 : 1re saison complète en WRC (1er podium) et victoire au Monte-Carlo (IRC)
En janvier 2009, Sébastien participe au Rallye de Monte-Carlo, qui figure au calendrier du championnat IRC. Au volant d’une Peugeot 207 S2000 qu’il découvre, il remporte cette prestigieuse victoire pour sa première participation.
Ce passage par l’IRC n’est qu’un intermède : Sébastien Ogier est engagé en WRC pour capitaliser sur son titre Junior. En début de saison, Citroën décide qu’il disputera les six premiers rallyes du championnat du monde, au volant d’une C4 WRC, de son équipe junior et que son engagement sur le reste de la saison dépendra des résultats. Malgré quelques erreurs, ses performances décident le constructeur à le confirmer pour le reste de la saison.
Il signe au cours de cette saison son premier podium en catégorie reine, une deuxième place au Rallye de l’Acropole derrière Mikko Hirvonen.
- 2010 : 2e saison complète en WRC (1re victoire), « l’autre Seb »
En janvier 2010, Sébastien défend son titre au Rallye Monte-Carlo, au volant d’une Peugeot 207 S2000. Il perd deux minutes dans une sortie de route (sur de la neige rapportée sur la route par des spectateurs) en début de rallye, puis se lance dans une course poursuite derrière Mikko Hirvonen, signant de nombreux tempsscratches. Il se rapproche à 45 secondes du leader avant d’abandonner le dernier jour, sur une panne d’alternateur.
Pour la saison 2010 du championnat du monde des Rallyes, Sébastien Ogier est reconduit au sein de l’écurie Citroën Junior aux côtés de Kimi Räikkönen. En ouverture de championnat, sur la neige de Suède, il dispute une course solide et finit cinquième, puis termine sur la troisième marche du podium au Mexique après avoir lutté jusqu’à la dernière spéciale contre Petter Solberg pour le gain de la 2e place. En Jordanie, après un excellent début de rallye qui le voit se classer deuxième à l’issue des deux premières étapes, des consignes d’équipes l’obligent à écoper de plusieurs minutes de pénalité au point de contrôle1. Il termine néanmoins le rallye à la sixième place.
En Turquie, Sébastien prend la tête du classement dans la troisième spéciale et mène l’épreuve pendant onze spéciales, mais il crève dans l’ES15 et perd un peu plus de trois minutes. Il termine quatrième de l’épreuve. En Nouvelle-Zélande, Ogier passe tout près de sa première victoire : il est en tête dans la dernière spéciale, mais une erreur à trois virages de la fin lui coûte la victoire face à Jari-Matti Latvala, il finit deuxième pour 2,4 secondes (troisième écart le plus faible de l’histoire).
Il se rattrape sur le Rallye du Portugal où il remporte sa première victoire en WRC. Sur la lancée de ses performances en Turquie et en Nouvelle-Zélande, le pilotechampsaurin parvient à prendre 45 secondes à Sébastien Loeb qui balayait la route dans la première journée. Malgré le retour de ce dernier, Ogier ne commet pas d’erreurs et le devance finalement de huit secondes à la fin de l’épreuve.
Il enchaine en remportant la 26e édition du Rally della Lanterna en Italie, une manche hors-championnat visant à le faire gagner en expérience sur l’asphalte, lui qui maîtrise plus aisément les rallyes terre.
Compte tenu de ses prestations très solides, de sa discipline d’équipe et des performances moyennes du coéquipier de Loeb, Dani Sordo, qu’il devance régulièrement, il commence à être question de la dernière phase de son apprentissage comme coéquipier du champion du monde dans l’écurie principale Citroën World Rally Team. Le 9 juin, Citroën annonce qu’Ogier courra aux côtés de Loeb lors des trois dernières manches sur terre du championnat, tandis que Sordo courra pour le Junior Team aux côtés de Räikkönen, l’Espagnol reprenant sa place dans l’équipe-mère pour les épreuves sur asphalte2.
Cette décision s’avère judicieuse puisque lors du rallye de Finlande, Sébastien Ogier prend une belle deuxième place derrière le Finlandais Jari-Matti Latvala mais devant Sébastien Loeb, tandis que sur asphalte (en Bulgarie et en Allemagne), il se classe 4e puis 3e derrière Sordo et Loeb. Il remporte son 2e succès en WRC lors du rallye du Japon après un duel serré face à Petter Solberg, grâce à un choix tactique laissant aux pilotes scandinaves la tâche de balayer la piste lors des deux dernières journées. Il brille par sa capacité à rapidement s’adapter à un rallye sur lequel il n’avait jamais couru.
- 2011 : Pilote officiel dans l’équipe Citroën
Pour la saison 2011, les équipes introduisent de nouvelles voitures répondant aux changements de règlement technique et Sébastien Ogier poursuit son ascension. Dans la logique des performances produites en 2010, il devient titulaire de l’équipe officielle Citroën, en remplacement de Dani Sordo, et se voit promettre un statut égalitaire avec Sébastien Loeb.
Le Rallye de Suède, première manche du championnat, voit le triomphe des nouvelles Ford avec un triplé (Mikko Hirvonen, Mads Østberg et Jari-Matti Latvala). Le baptême de la DS3 WRC commence mal sur un terrain qui n’est pas favorable au clan français, mais Ogier bat Loeb : les DS3 officielles se classent respectivement 4e et 6e.
Au rallye du Mexique Sébastien Ogier se bat en duel avec son coéquipier. Il est en tête au départ du dernier jour de course, mais il abandonne finalement sur sortie de route lors de la première spéciale de la journée. Il se rachète de son erreur au rallye du Portugal qu’il remporte une nouvelle fois.
L’épreuve suivante au calendrier, le rallye de Jordanie, est amputée de toute sa première étape et des six épreuves spéciales qui la composaient, la faute à l’arrivée tardive du bateau transportant le matériel technique des équipes dans un contexte politique tendu qui avait contraint à modifier les voies d’affrêtemment3. Le Gapençais remporte la course par un écart de deux dixièmes de seconde sur Jari-Matti Latvala, battant le record du plus petit écart pour une victoire. L’épreuve suivante, le rallye de Sardaigne, voit Ogier se classer 4e.
Lors du rallye d’Argentine, comprenant exceptionnellement 20 % de portions asphalte, le Français file vers la victoire au départ de l’ultime journée avec 43,7 secondes sur le Finlandais Mikko Hirvonen, mais il part en tonneau au cours de la première spéciale du jour. S’il peut quand même repartir, sa voiture est très endommagée (plus de direction assistée) et il perd la tête de la course lors de la dernière spéciale du rallye. Il se classe finalement 3e à 7,3 secondes, derrière Sébastien Loeb et Mikko Hirvonen.
Au Rallye de l’Acropole, Sébastien Ogier l’emporte, mais ses relations avec Sébastien Loeb se détériorent. Le Gapençais a en effet ralenti le samedi soir pour obliger son coéquipier à balayer la route le lendemain. Il s’est pour cela basé sur les temps de Loeb que lui fournissait son équipe, alors qu’un problème technique a privé l’Alsacien de la même information. Une polémique est ainsi née de ce fait de course, Sébastien Loeb n’acceptant que difficilement d’être placé dans la position d’ouvreur, défavorable sur les rallyes terre.
Lors du Rallye de Finlande, Sébastien Ogier est victime d’une crevaison durant la dernière journée de course, alors qu’il se bat pour la victoire, et doit se contenter de la 3e place4. La victoire revient à son coéquipier, Jari-Matti Latvala prenant la seconde place.
Les tensions entre les deux pilotes Citroën connaissent leur apogée sur le Rallye d’Allemagne, bastion jusqu’à présent imprenable pour les adversaires de Sébastien Loeb qui n’a jamais été battu sur ces terres. À son arrivée sur place, le champion du monde en titre annonce la reconduction de son contrat avec Citroën, jusqu’à la fin de la saison 20135. Dans ce contexte très médiatique, la marque impose des consignes d’équipe dès la fin de la première journée de course, alors que Loeb et Ogier sont largement en tête, séparés de sept secondes l’un de l’autre6. Sébastien Ogier n’accepte pas d’être sacrifié aussi tôt et de façon aussi irrespectueuse, et il le fait savoir, ce qui provoque une vive polémique7. La victoire reviendra finalement au Gapençais, Loeb étant victime d’une crevaison. Mais ce rallye est suivi d’une convocation d’Ogier par la direction de Citroën. Didier Auriol, champion du monde 1994, est l’un des seuls à prendre publiquement la défense d’Ogier dans la presse, jugeant les privilèges de Sébastien Loeb choquant pour l’esprit sportif8.
Lors du rallye d’Australie, Ogier ne profite pas de la sortie de route de Sébastien Loeb pour rattraper son retard au championnat, il commet lui-même une erreur de pilotage lors de la première journée. En fin d’épreuve, suite à une belle remontée, alors qu’il était revenu à la 9e place et qu’il se trouvait à une poignée de secondes de la 8e, l’équipe lui demande de ralentir pour laisser passer son coéquipier afin que celui-ci marque un point pour le championnat : il écope d’une pénalité volontaire et se gare au bord de la route pendant une dizaine de minutes9. Profitant lui aussi de consignes pour le gain du rallye, Mikko Hirvonen redevient un sérieux candidat pour le titre en revenant à huit points de Loeb.
Au rallye d’Alsace, Ogier obtient une convaincante victoire, suite à l’abandon de Loeb sur problème mécanique, il résiste à la pression de Dani Sordo et Petter Solberg pour marquer le maximum de points pour l’équipe. Il réalise aussi une bonne opération en revenant à trois points des co-leaders Sébastien Loeb et Mikko Hirvonen, ce dernier finalement sur le podium après la disqualification de Petter Solbergpour la non-conformité de sa voiture au règlement. À deux manches de la fin de saison, le championnat Pilotes est complètement relancé10.
Victime d’un problème moteur en Catalogne et d’une sortie de route en Grande-Bretagne, Sébastien Ogier finit en troisième position du championnat, après avoir remporté cinq victoires (autant que Sébastien Loeb) et quatre Power Stages (meilleur score de la saison). Ses relations tendues avec la direction de Citroën aboutissent à un renvoi officialisé le 16 novembre11. Il est alors remplacé par Mikko Hirvonen.
Une nouvelle aventure avec Volkswagen (2012)[modifier | modifier le code]
Le 23 novembre 2011, Volkswagen annonce la signature d’un contrat de trois ans avec Sébastien Ogier et son copilote Julien Ingrassia12. Tous deux deviennent le premier équipage officiel de l’équipe, dont les débuts en championnat du monde des rallyes ne sont fixés que pour 2013. En 2012, ils doivent développer la Polo R WRC tout en disputant le championnat du monde au volant d’une Škoda Fabia S2000, dans la catégorie inférieure au WRC, sans y être officiellement inscrit.
La saison 2012 d’Ogier débute au Rallye Monte-Carlo, où il réalise de bons temps malgré une Skoda Fabia S2000 moins performante que les WRC qui jouent la victoire. Mais lors de la 10e spéciale, il sort de la route dans un secteur où les pilotes passent à fond de 6ème13. Ogier s’en sort indemne, son copilote est légèrement blessé.
Au rallye de Suède, Ogier termine 11e, il devance de plus de quatre minutes Per-Gunnar Andersson vainqueur officiel du rallye en S200014. Sébastien Ogier marque les premiers points de sa saison et les premiers de Volkswagen Motorsport en ralliant l’arrivée du Rallye du Mexique à la huitième place.
Après avoir souffert d’un statut supérieur aux autres pilotes de S2000 en Suède et au Mexique, où il a subi plus fortement qu’eux le balayage des routes, Ogier annonce un changement de statut et une situation plus équitable à partir du Rallye du Portugal15. Il s’ensuit une série d’entrées dans les points, Sébastien Ogier luttant régulièrement contre plusieurs pilotes WRC. Il signe son meilleur résultat en Sardaigne, où il termine à la cinquième place, ce qui est à ce jour le meilleur résultat jamais obtenu par une voiture de la classe WRC2 (ou s2000 à l’époque).
Champion avec Volkswagen en WRC (2013)[modifier | modifier le code]
En parallèle de sa participation à la quasi-totalité des rallyes du championnat du monde 2012 au volant de la Skoda, Sébastien Ogier double son emploi du temps avec un intense programme d’essais. Il passe l’année à développer la Volkswagen Polo R WRC, afin d’en préparer les débuts en WRC.
Présentée en grandes pompes à Monaco fin 201216, la voiture est prête à en découdre lorsque le Rallye Monte-Carlo ouvre la saison. Sébastien Ogier en décroche la deuxième place, malgré une voiture débutante et des conditions météorologiques difficiles. C’est un départ idéal étant donné que Sébastien Ogier devance tous les pilotes pouvant jouer le titre : vainqueur au Monte-Carlo17, Sébastien Loeb ne disputera que quatre rallyes de la saison. Pour Ogier, cette deuxième place est synonyme de victoire, accueillie dans la joie et le soulagement tant elle affirme le niveau prometteur de la Polo18.
La saison se poursuit avec le Rallye de Suède, terre de prédilection des pilotes nordiques. Sébastien Ogier y décroche pourtant une victoire pleine de maîtrise devant un Sébastien Loeb à l’attaque maximale19. Ogier succède à l’Alsacien, qui avait remporté l’édition 2004, en devenant le deuxième pilote non nordique à s’imposer sur ce Rallye de Suède, depuis sa création dans les années 1950 ! En ajoutant à ce succès sa victoire sur la Power Stage (synonyme de trois points bonus), il prend pour la première fois la tête du championnat des pilotes avec déjà une large avance sur les autres prétendants au titre. Cette victoire est également la première d’une Volkswagen depuis 1987 !
Ce n’est que le début des succès. Au Rallye du Mexique, Sébastien Ogier remporte 16 spéciales sur 23 et signe un nouveau doublé course – Power Stage20. Même succès au Rallye du Portugal, où il affiche une avance abyssale (+ de 3 minutes sur Mikko Hirvonen, 2e !). Cette victoire n’avait pourtant rien d’évident, Ogier ayant risqué le forfait à cause d’une angine virale puis frôlé l’abandon au matin de la dernière étape sous le coup d’un système de frein récalcitrant21.
Au Rallye d’Argentine, le frein à main de la Polo reste capricieux et empêche Sébastien Ogier de se rattraper dans un tout-droit sur la boue. Il occupait alors la tête du rallye 16 secondes devant Sébastien Loeb qui attaquait fort. Il perd trop de temps pour rester en lice pour la victoire, laquelle revient donc à Loeb dont c’est l’une des rares piges de la saison. Ogier pense avant tout au titre et assure la deuxième place, loin devant ses adversaires pour le championnat.
La malchance s’abat à nouveau sur Sébastien Ogier au Rallye de l’Acropole. Ayant pourtant remporté la spéciale qualificative lui permettant de partir en dernière position sur ce rallye très cassant, il perd toutes chances de victoire dès l’ES1. Une crevaison puis un problème d’alimentation de la pompe à essence l’obligent à abandonner. Il repartira en Rally2 le samedi mais avec 10 minutes de pénalité qui ne lui permettront d’obtenir au final qu’une dixième place. En revanche, il réalise une très grosse performance lors de la Power Stage, ce qui lui permet de remporter les 3 points bonus en jeu. Le rallye est remporté par Jari-Matti Latvala démontrant une fois de plus les bonnes prédispositions de la nouvelle Polo R WRC. À l’issue de ce rallye, Ogier garde au classement une avance confortable d’environ 2 victoires sur son dauphin qui est maintenant son coéquipier Latvala22.
Sébastien Ogier reprend sa marche en avant en remportant le Rallye de Sardaigne devant le surprenant Thierry Neuville et son coéquipier Jari-Matti Latvala. Pour la première fois de sa carrière, il aura dominé un rallye de la première à la dernière étape. À titre de comparaison, le recordman Sébastien Loeb a réussi cette prouesse à 19 reprises durant sa carrière. Sébastien Ogier a en outre remporté une nouvelle fois la Power Stage, ce qui lui permet de ramener 28 points d’Italie.23. Avant la trêve estivale, Sébastien Ogier compte donc plus de 2 victoires d’avance sur son coéquipier Jari-Matti Latvala au championnat Pilotes.
Il poursuit sur sa lancée en remportant le Rallye de Finlande pour la première fois de sa carrière24. Malgré la blessure à la clavicule de son copilote Julien Ingrassia25 et un début de rallye poussif (il avoue notamment s’ennuyer lors de la première journée à cause de liaisons interminables), il prend la mesure de ses adversaires lors des deux journées suivantes, comportant des spéciales plus classiques. Il remporte plus de la moitié des temps scratches dont la célèbre spéciale Ouninpohja sur laquelle il bat d’ailleurs le record détenu précédemment par Mikko Hirvonen. Malgré un excellent rallye de Thierry Neuville qui monte pour la troisième fois d’affilée sur le podium, Sébastien Ogier remporte aisément le rallye avec en outre 2 points bonus sur la Power Stage. Etant donné les nouveaux échecs de Jari-Matti Latvala et de Mikko Hirvonen finissant respectivement 17ème et 4ème, Ogier porte son avance à 90 points sur ses dauphins du classement provisoire que sont Jari-Matti Latvala et Thierry Neuville. Il possède donc plus de 3 victoires d’avance alors qu’il ne reste que 5 rallyes à disputer.
Au Rallye d’Allemagne, Sébastien Ogier peut déjà mathématiquement être sacré champion du monde des rallyes, toutefois il n’en fait pas son objectif tant ses chances sont infimes. Il veut néanmoins briller sur les terres de Volkswagen et réalise les meilleurs temps du jeudi. Sa course en avant est stoppée dès le lendemain matin : Ogier casse sa suspension avant-gauche en manquant un point de freinage. Reparti samedi matin après avoir écopé d’une lourde pénalité, il remonte de la 47e à la 17e position au classement général et remporte une nouvelle fois les 3 points bonus de la Power Stage. Compte tenu de la 2e place de Thierry Neuville et du faux-pas de Jari-Matti Latvala qui termine 7e, Sébastien Ogier se rapproche du titre. Il devient champion du monde lors du Rallye d’Alsace.
Palmarès[modifier | modifier le code]
Titres[modifier | modifier le code]
Titre | ||
---|---|---|
Saison | Titre | Voiture |
2007 | Vainqueur de la coupe 206 | Peugeot 206 |
2008 | Champion du monde des rallyes junior | Citroën C2 S1600 |
2013 | Champion du monde des rallyes | Volkswagen Polo |
Victoires[modifier | modifier le code]
Victoires en championnat du monde junior des rallyes (J-WRC) | |||||
---|---|---|---|---|---|
# | Saison | Rallye | Pays | Copilote | Voiture |
1 | 2008 | 22e Rallye du Mexique | Mexique | Julien Ingrassia | Citroën C2 S1600 |
2 | 2008 | 26e Rallye de Jordanie | Jordanie | Julien Ingrassia | Citroën C2 S1600 |
3 | 2008 | 27e Rallye d’Allemagne | Allemagne | Julien Ingrassia | Citroën C2 S1600 |
Victoires en Intercontinental Rally Challenge (IRC) | |||||
---|---|---|---|---|---|
# | Saison | Rallye | Pays | Copilote | Voiture |
1 | 2009 | 77e Rallye Monte-Carlo | Monaco | Julien Ingrassia | Peugeot 207 S2000 |
Autres victoires | |||||
---|---|---|---|---|---|
# | Saison | Rallye | Pays | Copilote | Voiture |
1 | 2010 | 26e Rallye della Lanterna | Italie | Julien Ingrassia | Citroën C4 WRC |
2 | 2011 | 26e Rallye National Vosgien | France | Julien Ingrassia | Citroën DS3 WRC |
Records en championnat du monde des rallyes[modifier | modifier le code]
- Victoire avec le plus petit écart : 0,2 seconde d’avance sur Jari-Matti Latvala au Rallye de Jordanie, le 16 avril 2011.
Résultats en championnat du monde des rallyes[modifier | modifier le code]
Résultats WRC complets | ||||||||||||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Saison | Rallye | Points | Classement final | |||||||||||||||
2008 | MON |
SWE |
MEX |
ARG |
JOR |
ITA |
GRE |
TUR |
FIN |
GER |
NZL |
ESP |
FRA |
JPN |
GBR |
1 | 21e | |
– | – | 8e | – | 11e | 22e | – | – | 35e | 19e | – | Ab. | 20e | – | 26e | ||||
J-WRC 2008 | 1er | 1er | 5e | – | 1er | Ab. | 2e | 42 | 1er (J-WRC) | |||||||||
2009 | IRL |
NOR |
CYP |
POR |
ARG |
ITA |
GRE |
POL |
FIN |
AUS |
ESP |
GBR |
24 | 8e | ||||
6e | 10e | Ab. | 17e | 7e | Ab. | 2e | Ab. | 6e | 5e | 5e | Ab. | |||||||
2010 | SWE |
MEX |
JOR |
TUR |
NZL |
POR |
BUL |
FIN |
GER |
JPN |
FRA |
ESP |
GBR |
167 | 4e | |||
5e | 3e | 6e | 4e | 2e | 1er | 4e | 2e | 3e | 1er | 6e | 10e | Ab. | ||||||
2011 | SWE |
MEX |
POR |
JOR |
ITA |
ARG |
GRE |
FIN |
GER |
AUS |
FRA |
ESP |
GBR |
196 | 3e | |||
4e | Ab. | 1er | 1er | 4e | 3e | 1er | 3e | 1er | 11e | 1er | Ab. | 11e | ||||||
2012 | MON |
SWE |
MEX |
POR |
ARG |
GRE |
NZL |
FIN |
GER |
GBR |
FRA |
ITA |
ESP |
41 | 10e | |||
Ab. | 11e | 8e | 7e | 7e | 7e | – | 10e | 6e | 12e | 11e | 5e | Ab. | ||||||
2013 | MON |
SWE |
MEX |
POR |
ARG |
GRE |
ITA |
FIN |
GER |
AUS |
FRA |
ESP |
GBR |
212 | 1er | |||
2e | 1er | 1er | 1er | 2e | 10e | 1er | 1er | 17e | 1er | |||||||||
Résultats WRC par saison | ||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Saison | Équipe | Départs | Victoires | Podiums | Scratchs | Abandons | Points | Classement final |
2008 | Privé | 8 | 0 | 0 | 1 | 1 | 1 | 21e |
2009 | Citroën Junior | 12 | 0 | 1 | 13 | 4 | 24 | 8e |
2010 | Citroën Junior | 10 | 1 | 4 | 27 | 0 | 124 | 4e |
Citroën Racing | 3 | 1 | 2 | 10 | 1 | 43 | ||
2011 | Citroën Racing | 13 | 5 | 7 | 56 | 2 | 196 | 3e |
2012 | Volkswagen Motorsport | 12 | 0 | 0 | 1 | 2 | 41 | 10e |
2013 | Volkswagen Motorsport | 10 | 6 | 8 | 86 | 0 | 212 | Champion |
Total | 68 | 13 | 22 | 194 | 10 | 641 |
Résultats en Intercontinental Rally Challenge[modifier | modifier le code]
Résultats IRC complets | ||||||||||||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Saison | Rallye | Points | Classement final | |||||||||||||||
2009 | MON |
BRA |
KEN |
POR |
BEL |
RUS |
POR |
CZE |
ESP |
ITA |
JPN |
GBR |
10 | 8e | ||||
1er | – | – | – | – | – | – | – | – | – | An. | – | |||||||
2010 | MON |
BRA |
ARG |
ESP |
ITA |
BEL |
POR |
POR |
CZE |
ESP |
ITA |
GBR |
CYP |
0 | Pas classé | |||
Ab. | – | – | – | Ab. | – | – | – | – | An. | – | – | – |
Autres disciplines[modifier | modifier le code]
Les 29 et 30 octobre 2011, il participe à la dernière manche (2 courses du GT Tour) du Championnat de France GT sur le circuit Paul Ricard HTTT du Castellet sur une Ferrari F430 Scuderia de l’écurie Sport Garage, équipier de Lionel Comole, Président de la Fondation Arthritis et pilote amateur à ses heures26, mais également à la finale du Championnat de France de F4, sur une monoplace de l’Auto Sport Academy (celle-là même qui lui a permis d’améliorer ses freinages tardifs en entrées de virages sur asphalte, durant ses tests estivaux).
Le 11 décembre 2011, il termine 9e de la première édition des ERDF Master-Kart de Paris–Bercy, épreuve opposant des pilotes venus de diverses disciplines.
Le 26 mai 2013, il participe à une manche de Porsche Supercup sur le circuit de Monaco, discipline précédant traditionnellement chaque grand-prix de Formule 1. Après avoir obtenu la 14ème place en qualifications, il gagne une place en course et fini 13ème sur 26 participants. À noter que Sébastien Loeb également présent finira lui 16ème. Sébastien Ogier a rencontré ce week-end là le champion en titre de formule 1 Sebastian Vettel avec qui il aurait parlé “échange de baquet”. Affaire à suivre27…
Race of Champions[modifier | modifier le code]
- 2011 Champion des Champions : à sa première participation, il bat en finale à Düsseldorf le Danois Tom Kristensen, huit fois vainqueur des 24 Heures du Mans.
- 2012 Finaliste de la Nations’ Cup avec Romain Grosjean, il atteint par ailleurs les quarts de finale de la course individuelle.
Distinctions[modifier | modifier le code]
Distinctions |
---|
|
Notes et références[modifier | modifier le code]
- ↑ (fr) Ultime étape plus stratégique que sportive [archive] sur automoto365.com
- ↑ (en) Ogier promoted for gravel rallies [archive] sur autosport.com
- ↑ (fr) Le Rallye de Jordanie prend du retard [archive] sur automoto365.com
- ↑ (fr) Sébastien Ogier : “Pas de honte à être battu par Loeb” [archive] sur automoto365.com
- ↑ (fr) Sébastien Loeb reste chez Citroën en 2012 et 2013 [archive] sur automoto365.com
- ↑ (fr) Citroën confirme avoir donné des consignes d’équipe [archive] sur automoto365.com
- ↑ (fr) Citroën : La stratégie s’en mêle, les relations se compliquent [archive] sur automoto365.com
- ↑ Didier Auriol : “Sébastien Ogier, un caractère de champion” [archive], sur automoto365.com, mis en ligne le 26 août 2011
- ↑ La fin des espoirs de titre de Sébastien Ogier [archive], sur automoto365.com, mis en ligne le 11 septembre 2011
- ↑ Loeb – Hirvonen – Ogier : 3 points les séparent ! [archive], sur automoto365.com, mis en ligne le 3 octobre 2011
- ↑ Officiel : Citroën se sépare de Sébastien Ogier [archive], sur automoto365.com, mis en ligne le 16 novembre 2011
- ↑ Officiel : Sébastien Ogier rejoint Volkswagen [archive], sur automoto365.com, mis en ligne le 23 novembre 2011
- ↑ Accident de Sébastien Ogier sur le Rallye Monte-Carlo 2012 [archive], youtube.com, consulté le 24 janvier 2012
- ↑ PG Andersson s’impose en S-WRC [archive], sur autohebdo.fr, mis en ligne le 12 février 2012
- ↑ La chronique d’Ogier : Rallye du Mexique [archive], sur automoto365.com, mis en ligne le 17 mars 2012
- ↑ VW Polo R WRC car launch [archive], consulté le 28 mai 2013
- ↑ http://motorsport.nextgen-auto.com/Loeb-remporte-sa-septieme-victoire-au-Monte-Carlo,55086.html [archive]
- ↑ Sébastien Ogier : “Je n’ai jamais été aussi heureux d’être 2e” [archive], publié sur www.automoto365.com le 20 janvier 2013
- ↑ http://motorsport.nextgen-auto.com/Sebastien-Ogier-remporte-le-Rallye-de-Suede,56258.html [archive]
- ↑ Sébastien Ogier remporte le Rallye du Mexique ! [archive], sur sebastien-ogier.com, consulté le 28 mai 2013
- ↑ Sébastien Ogier décroche le hat trick au Portugal ! [archive], sur sebastien-ogier.com, consulté le 28 mai 2013
- ↑ Latvala, un anniversaire dignement fêté [archive], sur wrc.com, consulté le 02 juin 2013
- ↑ Un Sébastien Ogier hors pair en Sardaigne [archive], sur wrc.com, consulté le 22 juin 2013
- ↑ Sébastien Ogier entre dans la légende du Rallye de Finlande [archive], sur sébastien-ogier.com, consulté le 28 août 2013
- ↑ Julien Ingrassia est autorisé à disputer le Rallye de Finlande [archive], sur sebastien-ogier.com, consulté le 28 août 2013
- ↑ (fr) Sébastien Ogier s’investit pour la Fondation Arthritis [archive] sur automoto365.com
- ↑ (fr) Sébastien Ogier rencontre Sebastian Vettel [archive] sur motorstv.com