Clermont-Ferrand se « Métamorphoses »
Le soleil se lève doucement sur la campagne qui file sous nos yeux, encore plein de sommeil.
Le train avance à vive allure, vers notre destination, Clermont-Ferrand, ville capitale de l’auvergne, le cœur de notre beau pays. Nous sommes surpris par la formidable cathédrale, géante faite de cette pierre de lave noire, originaire de Volvic, qui value sa réputation à la ville. Nous sommes accueillis au musée Bargoin, du nom du pharmacien clermontois qui légua une collection de beaux arts et d’archéologie à la commune. Là se déroule le premier festival international des textiles extraordinaires dit « FITE ». Cette exposition labellisé d’intérêt national, intitulé Métamorphose, nous propose de rencontre artisans, designer textiles, créateurs de mode, tisserands, artistes, collectionneurs, décorateurs de tous les continents, qui lient patrimoine, tradition et création contemporaine. Le résultat est stupéfiant, sur les 450 mètres carré nous ne savons plus ou donner de la tête. Comme le dit a juste titre Olivier Bianci, adjoint à la politique culturelle « elle permet d’apprécier la permanence et l’innovation des savoir-faire et la persévérance du génie humain ». Nous sommes heureux de rencontre les intervenants, je pense a Aboubakar Fofana artiste Malien qui redonne toute sa noblesse à l’indigo qui grâce aux végétaux nous offre une palette de bleu incroyable, il dit lui-même « chaque émotion à son bleu ». Abdoulaye Konaté explore le textile comme un écritoire, qui exprime sa vision politique et spirituelle. Mais ce sont les dizaines de pièces en exposions qui force notre regard. Les objets cinétic du village Rari du Chili fait de crins de cheval, les robes en raphia des femmes Dida de Cote d’Ivoire, la soie marine faite de filament des moules géantes de Méditerranée depuis l’antiquité. Mais aussi les Bazin de Bamako, les Wacks aux motifs surprenants, les tapis Afgants, les broderies du Laos faites de fils d’or, les Huipil du Mexique et du Guatemala dont chaque village possède son motif. Je ne peux tout vous énumérer, cela serait trop long et fastidieux, il vous faudra faire le voyage pour voir par vous-même cette extraordinaire événement. Après un délicieux déjeuner au jardin Lecoq, l’associé de Bargoin, ou nous découvrons la réalisation en bambou de l’artiste Japonais Ueno Masao, nous allons voir d’autre site en ville. Là encore la surprise continue, la chapelle des Cordeliers offre une expo photo de Yannick Daverton avec pour thème les supers héros. Pour finir l’espace Victoire et ses camouflages vraiment fort. Nous quittons nos hôtes, Chistine Bouilloc, Marie-Bénédicte Seynhaeve-Kermorgant, Chistine Athenor, Thomas Leveugle, Paul Serre et Simon Njami les commissaires de l’exposition, avec regrets la tête pleine de souvenirs, qui ne nous ont pas quitter.
Texte de Frédéric Jougleux
Photos Jean Paul Bellanger