GUY MARCHAND nous a quittés RIP

GUY MARCHAND

 

 

 

 

 

 

 

 

Guy Marchand, né le  dans le 19e arrondissement de Paris, et mort le  à Cavaillon, est un acteurchanteurmusicien et écrivain français.

À la fois pianistesaxophoniste et clarinettiste, il joue du jazz, du blues et du tango.

Au cinéma, il a notamment tourné pour Robert EnricoFrançois TruffautPierre Granier-DeferreClaude ZidiBertrand TavernierClaude MillerPhilippe de Broca ou encore Édouard Molinaro.

En 1982, il tient le rôle d’un journaliste dans le film Nestor Burma, détective de choc de Jean-Luc Miesch avant d’incarner le célèbre détective privé dans la série télévisée diffusée sur France 2 entre 1991 et 2003. Il a interprété pour TF1 le commandant Fargas dans la série éponyme de 2003 à 2007. Il a également joué dans deux épisodes de la série Dix pour cent et est apparu entre autres, dans Les Cinq Dernières MinutesNos chers voisins et Scènes de ménages.

Biographie[modifier | modifier le code]

Guy Émile Marchand naît le  dans le 19e arrondissement de Paris1. Fils d’un ferrailleur et d’une femme au foyer, il grandit à Belleville, quartier de l’Est de Paris, où il reste jusqu’à son service militaire. Pendant ses études secondaires au lycée Voltaire à Paris, il joue de la clarinette la nuit dans les boîtes de Saint-Germain-des-Prés2.

Il fait son service militaire comme élève officier de réserve (EOR) à la base école des troupes aéroportées (BETAP) de Pau, et est affecté comme sous-lieutenant – breveté parachutiste3 – dans un régiment du train aéroporté, plus précisément au groupe de livraison par air (GLA 1) à Montigny-lès-Metz en 1962. Cela lui vaudra d’être mis en subsistance pendant quelque temps au sein du 3e régiment étranger d’infanterie (3e REI), comme officier de liaison, lors de la guerre d’Algérie4. Il intègre un temps la Légion étrangère. C’est au titre d’officier parachutiste qu’il fait partie, au début des années 1960, des conseillers techniques du film Le Jour le plus long et entre dans le monde du cinéma5. Il indique avoir « sauté en parachute 60 fois » dans toute sa vie6.

Guy Marchand en 1965. Photo d’identité (Sacem).

Doté d’une voix de crooner, il connaît un premier succès dans la chanson avec son interprétation d’un tube de l’été 1965 La Passionata. Plusieurs albums et singles suivent avec un égal succès. Guy Marchand, qui adore le tango, est aussi l’interprète, en 1982, de la chanson Destinée (paroles de Philippe Adler, musique de Vladimir Cosma), sur la bande originale des films Les Sous-doués en vacances, de Claude Zidi, et Le père Noël est une ordure, de Jean-Marie Poiré. Guy Marchand considère d’ailleurs avec son humour habituel que Destinée, au même titre que sa publicité pour le PMU7 aux côtés d’une jeune femme et de son confrère André Pousse (au slogan final Avec le PMU (aujourd’hui, on joue comme on aime), est sa principale contribution au patrimoine culturel8.

Au cinéma, après un premier rôle de parachutiste (coupé au montage) dans le film américain Le Jour le plus long (1962)9,10, il joue, aux côtés de Lino Ventura et de Brigitte Bardot, dans Boulevard du rhum, de Robert Enrico (1971). Sa carrière cinématographique est marquée par de nombreux seconds rôles ; celui de l’inspecteur adjoint de Lino Ventura, dans Garde à vue, de Claude Miller, lui vaut le César du meilleur acteur dans un second rôle en 1982. La même année, il joue dans Nestor Burma, détective de choc, de Jean-Luc Miesch, film dans lequel Michel Serrault interprète le rôle-titre, que Guy Marchand reprendra, près de dix ans plus tard et pour de nombreuses années, dans la série télévisée Nestor Burma.

Il se fait également remarquer dans Coup de torchon, de Bertrand Tavernier (1981), avec Philippe Noiret, pour ses rôles de mari colérique dans Cousin, cousine, de Jean-Charles Tacchella (1975), et de garagiste de province cynique dans L’Été en pente douce, de Gérard Krawczyk (1987).

Guy Marchand en 2008 à Tournai (Belgique).

Outre le parachutisme, Guy Marchand a pratiqué la boxe, l’équitation, le polo11, le sport automobile au volant d’une Simca 1000 Rallye 2 avec le Star Racing Team.

En 2007, il publie son autobiographie, Le Guignol des Buttes-Chaumont.

Il se consacre depuis à l’écriture avec la publication de plusieurs romans, Un rasoir dans les mains d’un singe, en 2008, Le Soleil des enfants perdus, en 2011, qui reçoit le prix Jean Nohain en 2012.

En 2012, Guy Marchand revient avec l’album Chansons de ma jeunesse, dans lequel il revisite les standards de la chanson française.

En 2017 et 2018, il tient son propre rôle dans la série Dix pour cent12.

En 2018, il apparaît dans le film Le Doudou, où il joue le rôle de Francis, un retraité un peu coquin.

En 2020, il rencontre le musicien/compositeur Ludovic Beier13, avec qui il collabore pour la réalisation de son album Né à Belleville, qui sort en novembre 2020.

Vie privée[modifier | modifier le code]

Guy Marchand a été marié avec la comédienne Béatrice Chatelier (ex-quatrième épouse d’Eddie Barclay), son épouse de fiction dans le film Les Sous-doués en vacances, avec qui il a eu deux enfants, Jules et Ludivine.

En 2006, il rencontre à l’aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle, Adelina qui exerce alors le métier d’agent de sûreté14Adelina Khamaganova, est un mannequin d’origine russe, de 40 ans sa cadette15, il l’épouse en 2007.

Après quelques années de vie commune, Adelina le quitte pour s’installer en Allemagne. Elle refait sa vie et a eu plusieurs enfants avec son nouveau compagnon. Guy Marchand n’a pas divorcé, ainsi les enfants d’Adelina portent le patronyme de l’artiste16.

En , Guy Marchand qui vit toujours séparé de sa femme Adelina17, révèle être ruiné, dépassé par sa passion dévorante des voitures18.

Guy Marchand meurt à Cavaillon (Vaucluse) le  à l’âge de 86 ans19.

Filmographie[modifier | modifier le code]

Cinéma[modifier | modifier le code]

Télévision[modifier | modifier le code]

Discographie[modifier | modifier le code]

Albums[modifier | modifier le code]

  • Je cherche une femme (1969)
  • Guy Marchand chante Fragson (1970)
  • Guy Marchand (juillet 1979)
  • Le disque d’or de Guy Marchand (1980 ?) Compilation
  • Guy Marchand : 16 grands succès (1982 ?) Compilation
  • Master Serie : Guy Marchand (1987) Compilation
  • Claude Bolling & Guy Marchand (1988)
  • Buenos Aires (1995)
  • Marchand de rêves : Le meilleur de Guy Marchand (1998) Compilation
  • NostalGitan (1998)
  • L’homme qui murmurait à l’oreille des femmes (2000)
  • Demain j’arrête (2002)
  • CD Story : Guy Marchand (2003) Compilation
  • Emilio (2005)
  • Dernière vague (2006)
  • A Guy in blue (2008)
  • Aujourd’hui on s’taille (2010)
  • Chansons de ma jeunesse (2012)
  • Né à Belleville (2020)

Singles et EP[modifier | modifier le code]

Guy Marchand au festival de Cannes 2007.
  • EP La passionnata / Ça vous laisse perplexe / Le chanteur de charme / La rue Saint-Benoît (juin 1965)
  • La Passionata / Le chanteur de charme (juillet 1965)
  • EP L’amoureux transi / Casanova / Tout en dansant la rumba / Ba-Baby (novembre 1965)
  • L’amoureux transi / Tout en dansant la rumba (novembre 1965)
  • Si j’arrêtais la pendule / Ba-Baby (janvier 1966)
  • EP Signor Caruso / Monsieur Al Capone / Ich Liebe Dich Marlene / Pardonne-moi Germaine (mai 1966)
  • Signor Caruso / Monsieur Al Capone (mai 1966)
  • Ich Liebe Dich Marlene / Pardonne-moi Germaine (mai 1966)
  • EP Sentimental / Le Knack / Dancing / Vous (février 1967)
  • Sentimental / Dancing (février 1967)
  • EP Attendez-moi les gars / Mon amour a trop d’amour / Le gentleman de Monte-Carlo / Un garçon bien (juin 1967)
  • Attendez-moi les gars / Mon amour a trop d’amour (juin 1967)
  • EP Broadway / Frappe au foie / 1930 / Di Di Dui Da (février 1968)
  • Broadway / Noir et blanc (avril 1968)
  • EP Ben v’la aut’chose / J’aime les aventures / Sans moi / J’entends des pas (septembre 1968)
  • Ben v’la aut’chose / Sans moi (octobre 1968)
  • C’est une chanson d’amour / Je cherche une femme (mars 1969)
  • EP Bye Bye les Girls / Baby Milady / Au fait mais je t’aime / La chanson est finie (mai 1970)
  • Côté cour, côté jardin / C’est là que je descends (novembre 1970)
  • Plaisir d’amour (en duo avec Brigitte Bardot) / Chanson de Ronald (1971, B.O. du film Boulevard du Rhum)
  • Que tes roses sont rouges Maria / L’Amerloque (juin 1971)
  • Les filles on n’sait jamais / Me voilà seul encore une fois (juin 1972)
  • Plein les bottes, les bottines et les boots / Danse à la belle étoile (mars 1973)
  • Oh! Love / Lily Darling (décembre 1973)
  • Lucille / Elle a 16 ans et c’est charmant (mai 1974)
  • Moi je suis tango / Mister Tango (avril 1975)
  • Attention les yeux / Qu’on est con (janvier 1976, B.O. du film Attention les yeux)
  • L’époque du mambo / Ma mère était gitane (mai 1976)
  • Hey Crooner / Peggy (juin 1977)
  • Relax / Las Vegas sur Marne (mai 1978)
  • On s’reverra (mars 1979, B.O. du film Le maître-nageur)
  • Taxi de nuit / Dingue de blues (novembre 1981)
  • Les Sous-doués en vacances Destinée (1982, B.O. du film)
  • Destinée (1982, B.O. du film Le père Noël est une ordure)
  • Au Flamingo / Dites-moi (de quel côté vous vous endormez) (avril 1983)
  • Romantic Romance (1984, B.O. du film La tête dans le sac)
  • Bleu dur / Encore une cigarette de plus (1986)
  • Le chapeau de Zozo / J’ai deux amours (en duo avec Viviane Reed) (1987, B.O. du film La Rumba)
  • So Near So Far (1987, B.O. du film Chateauroux District)
  • Hôtel des Solitudes / Sois tendre (1995)
  • Ci-gît le gitan / I’ve Got You Under My Skin (fin 1998)
  • Ragazza / Besame Mucho (fin 1998)
  • Ouvrier de l’amour / Encore (2000)

Publications[modifier | modifier le code]

  • 2007 : Le Guignol des Buttes-Chaumont (autobiographie), Michel Lafon
  • 2008 : Un rasoir dans les mains d’un singe, Michel Lafon
  • 2011 : Le Soleil des enfants perdusGinkgo éditeur — prix Jean-Nohain 2012
  • 2014 : Calme-toi, Werther !, Ginkgo éditeur
  • 2015 : Carnet d’un chanteur de casino hors saison, Cherche Midi

Distinctions[modifier | modifier le code]

Récompenses[modifier | modifier le code]

Nominations[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1.  Extrait de naissance n° 20/1183/1937 sur Les Gens du Cinéma [archive].
  2.  Jean-François Josselin, Quand j’étais star, Grasset, p. 45
  3.  YVES DERAI, « Guy Marchand : “Étrangement, être un artiste ringard ne m’a jamais dérangé” », Midi libre,‎  (lire en ligne [archive] Accès payant, consulté le ).
  4.  Voir son autobiographie[précision nécessaire].
  5.  Émission Vivement Dimanche du 30 octobre 2012.
  6.  Stéphanie Guerrin, « «Illégitime» : «Moi je n’aurais pas tiré», affirme Guy Marchand [archive] », sur leparisien.fr (consulté le ).
  7.  Publicités PMU (cf. années 1990-1993) [archive], sur culturepub.fr
  8.  Interview télévisée du 7 juin 2008[source insuffisante].
  9.  Patrick BrionLe Cinéma de guerre : les grands classiques américains : des “Cœurs du monde” à “Platoon”, La Martinière, , 359 p. (lire en ligne [archive])p. 289.
  10.  https://www.ville-granville.fr/wp-content/uploads/2019/04/presse-D-DAY-WEB.pdf [archive].
  11.  Marion Valière Loudiyi, « Guy Marchand un séducteur dominé par les femmes », La Nouvelle République,‎  (lire en ligne [archive], consulté le ).
  12.  “Dix pour cent”, dernière saison : les dix guests qu’on retiendra de cette série [archive]France Inter, 21 octobre 2020 (consulté le 10 février 2021.
  13.  « Ludovic Beier [archive] »
  14.  « Profiler » pour Securitas, société privée de sécurité pour le compte de la compagnie américaine American Airlines : France 3 – Lundi 17 septembre 2007 à 20h55 – Vie privée vie publique [archive].
  15.  « Guy Marchand séparé de sa femme, tout sur leur relation très spéciale [archive] », sur www.gala.fr (consulté le ).
  16.  « Guy Marchand, 83 ans, quitté par sa femme Adelina, 43 ans : “Elle n’est plus à moi” [archive] », sur Femme Actuelle (consulté le ).
  17.  Léa Cardinal, « Guy Marchand séparé de sa femme, la différence d’âge en cause [archive] », sur www.gala.fr (consulté le ).
  18.  « L’acteur et chanteur Guy Marchand révèle être ruiné [archive] », sur www.cnews.fr (consulté le ).
  19.  « Guy Marchand, acteur et musicien, est mort », Le Monde.fr,‎  (lire en ligne [archive], consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]

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