Hommage d’Aurélie Filippetti à JEAN LOUIS JAUBERT Chef des compagnons de la Chanson dédédé le 2 Février 2013

Hommage d’Aurélie Filippetti, ministre de la Culture et de la Communication, à Jean-Louis Jaubert

 

 Jean-Louis Jaubert, le chef de file et l’un des fondateurs des Compagnons de la Chanson, vient de disparaître à l’âge de 92 ans. Ceux qu’on appelait « 9 garçons… un cœur » ne sont aujourd’hui plus que deux. Gérard Sabbat est disparu le 2 février dernier et avant lui cinq autres de leurs compagnons : Jo, Guy, Jean-Pierre, Jean et Hubert. Avec Edith Piaf qui lança la carrière du groupe, il a vécu une courte et belle romance. La chanson culte « Les trois cloches » où leurs voix se mêlent, résonne tristement à nos mémoires.

 

Homme séduisant, flegmatique et plein d’humour, musicien et chanteur intense,  il était l’une des figures les plus en vue de cette extraordinaire aventure artistique et humaine. Eternellement vêtus de leur chemise blanche et de leur pantalon bleu, les sympathiques 3 ténors, 3 barytons et 3 basses auront passionné le public français et contribué à faire découvrir au public américain, la chanson française, depuis les années cinquante et jusqu’en 1985.

« Céline », « Dans les prisons de Nantes », « C’est pour ça »… leurs émouvants standards font partie intégrante de notre patrimoine.

Jean-Louis Jaubert

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Jean-Louis Jaubert

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Informations générales
Nom Louis-Lazare Jacob
Naissance 29 août 1920
MulhouseHaut-Rhin,
Drapeau de la France France
Décès 3 juin 2013 (à 92 ans)
Paris
Activité principale Chanteur
Genre musical Variété française
Années actives 19411985

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Jean-Louis Jaubert (né Louis-Lazare Jacob le 29 août 1920 à Mulhouse, et mort à Paris le 3 juin 20131) est un musicien français, membre desCompagnons de la chanson.

Sommaire

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Biographie [modifier]

Fils d’Hippolyte Jacob de Benfeld et de Suzanne Schwab, il doit quitter Colmar où son père exerce la profession d’expert-comptable à l’arrivée des Allemands. Après un court refuge à Massiac dans le Cantal, Jean-Louis Jaubert rejoint le groupement de Jeunesse et Montagne à Entremont en Savoie, les chantiers de jeunesse étant obligatoires. C’est au sein de ce mouvement de jeunesse qu’il monte une équipe de chanteurs attirés par le chant choral et en mesure d’interpréter du folklore français. Une idée qui fait son chemin et qui le conduit, lui, l’admirateur de Ray Ventura, à rejoindre en septembre 1941 lesCompagnons de France pour y promouvoir la chanson animée avant, à sa démobilisation, d’intégrer quelques semaines plus tard les Compagnons de la Musique une structure créée par Louis Liébard à Lyon, dans le quartier du Point du Jour. Il change son nom en 1943 pour échapper à l’occupant nazi.

En 1944, à l’occasion de l’un des premiers récitals parisiens des Compagnons de la Musique à la Comédie-Française, il rencontre avec ses amis Édith Piaf, vedette de la soirée. Il ne sait pas encore qu’ils deviendront par la suite très proches et qu’ils vivront quelque temps une belle romance. C’est ce soir-là qu’elle s’enthousiasme pour les qualités vocales des Compagnons de la Musique et qu’elle leur propose de les prendre en main et de moderniser leur répertoire.

À la Libération, il s’engage sous les drapeaux avec ses amis en suivant, en tant que chorale du théâtre aux Armées, les troupes de la première armée du Général de Lattre de Tassigny qui se bat encore dans le Nord de la France. Au printemps 1946les Compagnons de la Musique, véritable pépinière de talents prennent leur forme définitive après s’être séparés de Louis Liébard. Avant l’arrivée d’un neuvième membre, il en reste huit soucieux d’exploiter plus à fond la piste parisienne qui semblait leur promettre plus de réussite que leur expérience lyonnaise du Point du JourFred Mella en est le soliste, aux côtés de Guy BourguignonMarc HerrandJean AlbertJo FrachonGérard Sabbat et Hubert Lancelot et du neuvième, Paul Buissonneau.

Nommé en février 1946 PDG de la toute nouvelle Société Coopérative de Production Ouvrière Compagnons de la Chanson, après avoir décidé avec ses amis de voler de leurs propres ailes, il devient l’un des rouages essentiels des Compagnons. Par son calme et son attitude posée face aux difficultés de toute sorte, par son humour, son charisme et son flegme, ce séducteur-né, dont les conquêtes ne se comptent plus, était bien perçu. C’est donc fort logiquement s’il occupe un véritable rôle d’attaché de relations et s’il est l’un des gestionnaires les plus avisés du groupe. Il en est également l’une des voix basses très appréciées. Cela, après avoir failli devenir footballeur professionnel. Il assume d’ailleurs, quelque temps, des fonctions à la Fédération française de football, après que les Compagnons cessent de se produire en 1985.

Piaf décide de chanter avec eux les Trois cloches, œuvre d’un auteur suisse, Gilles. Grâce à cette collaboration avec Édith Piaf, Jean-Louis qui a hérité du suivi des contrats des Compagnons devient une vedette du jour au lendemain avec ses amis, le titre se vendant à un million d’exemplaires. Toujours avec elle, ils tournent un film, 9 garçons… un cœur, et ils enregistrent quelques succès : CélineDans les prisons de NantesC’est pour ça (chanson du film 9 garçons… un cœur), avant que Piaf ne décide de les emmener avec elle en tournée aux États-Unis en les imposant à ses impressari Fischer et Lewis.

Toujours vêtus de leur chemise blanche et d’un pantalon bleu, ils sont à leur retour acclamés à travers la France. Ils sont à nouveau reçus comme des stars aux États-Unis en 1948, où ils se produisent jusqu’à Hollywood. C’est aussi aux États-Unis que Jean-Louis et Edith, après avoir vécu leur courte romance, se séparent après qu’Edith eut rencontré Marcel Cerdan.

Par la suite, il a une relation avec l’actrice Madeleine Robinson, dont il eut une fille, Sophie-Julia (19551993).

Il meurt le 3 juin 2013, à l’âge de 92 ans, dans le service de gériatrie de l’hôpital Georges Pompidou à Paris2.

Sources [modifier]

  • Fred Mella, Mes maîtres enchanteurs, Ed. Flammarion, 2006
  • Hubert Lancelot, Nous, les Compagnons de la Chanson, Ed. Aubier-Archimbaud, 1989
  • Louis Petriac, biographe et éditeur

Notes et références [modifier]

  1.  « Décès de Jean-Louis Jaubert » [archive], sur le site decal-age-productions.com le 4 juin 2013.
  2.  AFP« Décès de Jean-Louis Jaubert, le chef des Compagnons de la Chanson », [archive] sur le site lepoint.fr le 4 juin 2013.

Voir aussi [modifier]

Bibliographie [modifier]

  • Jean-Pierre Kintz, « Jean-Louis Jaubert », dans Nouveau dictionnaire de biographie alsacienne, vol. 45, p. 4714

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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