Hommage d’Aurélie Filippetti, ministre de la Culture et de la Communication, à Gilles de Bure
Gilles de Bure nous a quittés le 13 juillet, à Paris. Il avait 72 ans.
Journaliste, critique d’art, enseignant, commissaire d’exposition, Gilles de Bure nous laisse une quarantaine d’ouvrages consacrés au design, à l’image et à l’architecture, notamment de très belles monographies sur Christian de Portzamparc, Dominique Perrault, Bernard Tschumi ou encore Claude Vasconi.
Responsable de la Galerie d’actualité du Centre Pompidou à la fin des années 70 et premier directeur de la Grande Halle de la Villette dans les années 80, ce conteur né qui savait si bien défendre l’œuvre des autres avait été aussi un acteur pleinement engagé dans la politique culturelle de notre pays.
Gilles de Bure avait longtemps enseigné à l’Ecole nationale supérieure des Arts Décoratifs. Il savait admirablement faire partager ses passions, faire comprendre ce qu’il avait lui-même vu et compris avant beaucoup d’autres. C’était un véritable découvreur de talents et l’un de ces médiateurs indispensables qui suscitent les plus belles vocations.
Incendie de l’hôtel Lambert
Dans la nuit du 9 au 10 juillet 2013, un incendie s’est déclaré dans l’hôtel Lambert classé en totalité au titre des monuments historiques. Grâce à l’intervention des pompiers, sous la conduite de spécialistes du patrimoine, de nombreux décors remarquables ont cependant été sauvés, et plus particulièrement :
· les décors de la galerie d’Hercule de Le Brun,
· les décors de grisaille d’Eustache Le Sueur et de son école (murs et plafonds situés au 1er et 2ème étage de l’aile sur jardin),
· les éléments anciens des décors de la chambre des Muses et du cabinet de l’Amour et plus particulièrement le plafond de Simon Vouet et les voussures de François Perrier.
La préservation de ces décors s’explique notamment par la qualité des restaurations menées sur l’édifice ces deux dernières années, en particulier le renforcement de tous les planchers.
Le principal dommage causé par l’incendie concerne le cabinet des bains, chef-d’œuvre d’Eustache Le Sueur, détruit en presque totalité. L’étendue exacte des dommages subis par une partie de l’aile droite est, suivant les autorisations de sécurité accordées, en cours d’étude.
En revanche, rien ne subsiste de la couverture et de la charpente du bâtiment.
Le ministère de la Culture et de la Communication, particulièrement vigilant, a d’ores et déjà mis en place les premières mesures d’urgence telles que le travail de séchage des œuvres et, par sécurité, la mise sous étais de l’ensemble des décors.