Hommage d’Aurélie Filippetti, ministre de la Culture et de la Communication à Jean-Louis Scherrer
Avec Jean-Louis Scherrer, disparu à 78 ans, se referme un chapitre important de l’histoire de la haute couture française.
Il avait fait ses premières armes auprès de Christian Dior puis d’Yves Saint Laurent et de Louis Féraud, avant de lancer son propre nom en 1962, synonyme d’un style très graphique inspiré du Bauhaus.
Le 182 rue du faubourg Saint-Honoré puis le 51 avenue Montaigne, où il établit successivement ses maisons de couture, sont devenues des adresses mondialement connues.
Portées par Claudia Cardinale, Jackie Kennedy, Françoise Sagan ou Raquel Welch, ses fameuses robes de cocktail léopard, ses jupes à pois sont autant d’emblèmes qui ont dessiné une autre silhouette de la femme.
Artiste universel, Jean-Louis Scherrer qui s’était rêvé danseur aura porté au plus haut les couleurs de la haute couture et du prêt à porter français dans le monde entier.
Jean-Louis Scherrer, né le 19 février 1935 à Paris, et mort le 20 juin 20131, est un créateur de mode de Haute couture2.
Biographie[modifier]
Désirant devenir danseur professionnel, Jean-Louis Scherrer est victime d’une chute qui l’oblige à changer de projet. Devenu styliste, il entre chez Dior, travaille avec Yves Saint Laurent, puis avec Louis Féraud. En 1962, Il décide d’ouvrir sa propre maison de couture au 182, rue du Faubourg Saint-Honoré. Il expose sa première collection (ses robes de cocktails fauves, à pois ou fleuris) dans une cave à vins. Dix ans plus tard, il s’installe au 51 avenue Montaigne et tente la création dans le prêt-à-porter.
Sept ans plus tard, il impose sa marque au Japon et celle-ci fait un triomphe[réf. nécessaire].
En 1979, le styliste se lance dans la création de parfums: Jean-Louis Scherrer, suivi de Scherrer 2, et Nuits Indiennes. En 1992, il inaugure La ligne de fourrures. Parallèlement, il se diversifie avec la collection de différents accessoires : lunettes, chaussures et cravates.
En 1980, il reçoit le Dé d’or de la Haute Couture Parisienne pour sa collection « Russe » qui est un succès international[réf. nécessaire].
En 1992, Jean-Louis Scherrer cède sa société au groupe Seibu qui le licencie. Il s’agit de la première maison de Haute Couture à perdre son créateur originel, suivront Guy Laroche, Givenchy…
En 1994, la première collection Jean Louis Scherrer sans Jean-Louis Scherrer, par Erik Mortensen reçoit le Dé d’or de la Haute Couture Parisienne..
En 1997, la création des accessoires et de la ligne de prêt-à-porter est déléguée à Stéphane Rolland. Deux ans plus tard, il lance une nouvelle ligne de Prêt-à-Porter masculin. La reprise de la direction artistique par celui-ci jusqu’en 2006 achèvera définitivement la marque en la reléguant au passé, ce, malgré une reprise fulgurante de Bouchra Jarrar et de Michel Harcourt.
En 2000, il ouvre sa première boutique à Pékin en Chine. Christian Clerc qui a été son directeur pendant 15 ans a largement contribué à sa renommée mondiale, en étant successivement son directeur commercial, directeur des licences, et enfin directeur général. Le groupe Scherrer a été racheté dans les années 2000 par Alain Duménil.
La maison a fermé définitivement ses portes en 2008, sous le regard consterné de Jean-Louis Scherrer. Néanmoins Aoyama (entreprise) commercialise une collection de montures optique et solaire du nom de la marque qui s’adresse à la femme et à l’homme.
On retient de la maison Jean-Louis Scherrer l’usage de codes bien précis, le léopard, la jupe à pois, les épaules marquées et la taille écrasée, un style très graphique découlant de la passion du couturier pour l’époque Bauhaus.
Parmi les clientes les plus célèbres : Françoise Sagan, Anne-Aymone Giscard d’Estaing, la princesse Paola de Belgique, Raquel Welch, Claudia Cardinale, Jackie Kennedy.
Notes et références[modifier]
- ↑ http://www.jeanmarcmorandini.com/article-306147-le-couturier-francais-jean-louis-scherrer-est-mort-a-l-age-de-78-ans.html [archive]
- ↑ Reuters, « La haute couture, un artisanat à la croisée des chemins » [archive], sur lepoint.fr, Le Point, 2 juillet 2007. Consulté le 15 juillet 2012